Chronique de Concert
Karpienia
Hier soir, on se retrouve à la Meson, salle devenue incontournable pour les oreilles curieuses, qui s'offre un festival de fin de saison en invitant des groupes habitués du lieu : Kabbalah, Punjab, Akosh & Gildas et donc Karpienia. Pas d'émeute niveau fréquentation, comme à chaque été le public marseillais déserte les salles de concerts pour les apéros en terrasses et les plages. Mais la 50aine de personnes présentes sera à fond pendant tout le set, ce qui n'est que justice vu l'excellence de leur prestation.
D'entrée, ils me scotchent avec mes deux morceaux préférés, Camino de Morgiou et la Conquista. La transe se met en place, avec ce chant qui oscille entre rage rock, mélopée chamanique et intensité gitane. La litanie accompagne les spectateurs, la voix accélère, se pose, si hypnotique. Avant qu'une montée des mandolines, progressive, explose dans un déluge quasi noise. On a beau connaître les morceaux par coeur, la magie marche à chaque fois. D'autant que les lascards s'amusent à changer de façon subtile leurs morceaux selon les set.
Au fil de ces chroniques, on s'est largement étendu sur tout le bien que l'on pense de l'unique Sam Karpienia et de l'indispensable Daniel Gaglione à la mandole. Cette fois, je bloquerais sur Mathieu Goust, le dernier arrivé à la batterie. A la fois à l'aise dans les frappes rock et les touchés plus délicats, il me bluffera par sa capacité à suivre les improvisation des deux zouaves qui ne s'en privent pas. Toujours en place, il ne se laissera jamais prendre en défaut, démontrant une sacrée capacité d'écoute.
Parce que plus, ils progressent, plus les Karpienia se permettent des incursions improvisées. Que ce soit dans des explosions soniques, des intros ou des finals originaux. Et à chaque fois, on sent le regard complices entre eux. Ils en feront la démonstration pendant le rappel, propulsant dans la danse un public chauffé à blanc par un set de grande classe, qui navigue entre voyage onirique, La Conquista, déluges bruitistes à la The Ex, noirceur poétique , les Voyageurs, et transe chamanique, Elle émane.
Encore une fois, chapeau bas !
www.myspace.com/samkarpienia
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Critique écrite le 10 juillet 2009 par Mystic Punk Pinguin
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