Chronique de Concert
Leute
Plus d'une semaine depuis mon dernier concert au Poste à Galène ... reflet d'une semaine beaucoup trop chargée. Et si ce soir je suis crevé et que je devrais me coucher tôt vue l'heure à laquelle je prends le train je ne pouvais pas rater ce concert ; et ce, pour deux raisons : d'une part parce qu'il s'agit de Leute, qui sauf erreur de ma part n'avais pas joué à Marseille depuis janvier 2013, et d'autre part parce que je n'avais encore jamais mis les pieds au Non-Lieu, qui a a pourtant ouvert il y a environ un an.
Concert annoncé à 20h30, j'arrive vers 20h45 et je vois au petit attroupement dans la rue de la Palud que ça n'a pas encore commencé. Le lieu est surprenant. On monte quelques marches et on se retrouve dans une pièce tout en marbre avec des décors de colonnes sur les côtés. Nini à l'accueil m'expliquera qu'il fut un temps lointain où il s'agissait d'un restau chic (le Jambon de Parme) puis plusieurs choses dont un lieu de prière bouddhiste avant de devenir salle de spectacle accueillant principalement théâtre et concerts comme ce soir.
Dans la salle pas mal de gens qui sont en famille (au moins trois générations). Je comprends très vite qu'en fait la plupart des papas sont sur scène (ce qui explique aussi en partie surement que Leute ait fait une petite pause). C'est donc dans une ambiance très familiale que le concert se déroulera, mais ça de toute façon c'est toujours l'impression que j'ai eu aux concert de Leute au fil des années (le premier remontant quand même à 2008). Ce soir ils sont 4, de gauche à droite Nicolas Mattei à la guitare, Charlotte Nougue à la contrebasse, Etienne Le Tourneur à la guitare et Guillaume Mongens à la batterie ; cette fois c'est Elina Palette et sa flûte qui manquent.
On commencera le concert avec le fumabule sans fil cette chanson sur le gars qui compose des sonneries de téléphone, morceau tiré du premier album numero zéro. Comme à chaque fois semble t il je suis surpris par la voix assurée de Etienne. Musicalement rien à dire c'est carré et entrainant ... pom pom pom pom ... Guillaume à la batterie commence à donner la réplique derrière ses lunettes noires. Les enfants au pied de la scène dansent ... c'est parti ! Je me fais la réflexion en écoutant ce morceau que le thème est déjà dépassé (" le temps où les sonneries étaient composés en midi "). C'est ce pas ça le propre d'une bonne chanson dite réaliste, que d'être profondément ancrée dans l'époque ou elle a été écrite ?
Sur la suivante L'air engagé, toujours aussi cinglante et juste au niveau des textes ironiques juste ce qu'il faut, on aura le droit au premier solo de Nicolas à la guitare qui en l'absence de Elina aura le droit à une double ration. Puis ce sera Globovoyeuriste (qui devrait faire réfléchir notamment ceux qui ont encore une télé) suivi de (en ce 101ème jour de l'année où il est de bon ton de se souvenir de ses bonnes résolutions) Demain j'arrête le premier nouveau morceau de la soirée, où il est question notamment de tabac (mais pas que) ! Pour introduire le morceau suivant qui se passe dans un train (Nathalie Baille d'ennui) il nous demandera de faire " kala kaloum " pour imiter le bruit de ce dernier.
Sur ce morceau je penserai à Pense-Bête et à Vesoul de Brel pour les accélérations ... Dans mon pieu sera dédicacé à ceux qui ont du mal à trouver l'âme sœur ... quelques ratés au niveau du chant, il faut dire aussi que les textes sont riches et le débit tellement soutenu que le moindre dérapage est fatal ! Nicolas nous gratifiera d'un solo électrique parfait (car jamais trop long). Pour le morceau suivant, Etienne laissera sa guitare, Guillaume remplacera Charlotte à la contrebasse ... c'est le moment de chanter Elle, morceau cucu à souhait mais beau à filer la chaire de poule.
Avec la prochaine (une nouvelle?) qui devait s'appeler N'en déplaise on repart sur les chapeaux de roues avec un musique dans le goût de Pas assez de toi de la Manon Negra, suivi du tout aussi dansant Écoute ton corps où ils mélangent allégrement blues disco et funk. On revient ensuite en terre connue avec (la un brin eugéniste comme il fait mine de s'en excuser à la fin) Yanadékon où la guitare par moments flamenco fait des merveilles. En effet même si la guitare n'est pas indispensable aux morceaux elle ajoute énormément !
Après l'extrêmement juste Malheureux à dire et le classique Lavomatik commencé ska, clin d'oeil Pub Nescafé et fini avec le public qui battra le record du sifflement le plus long, on repartira sur une chanson d'amour avec L'amour en cdi et la magnifique adaptation du poinçonneur des lilas, devenu perchiste dans une station de ski, et le dernier morceau (avant le rappel) sera Julie Juillet (histoire de montrer qu'ils excellent aussi en country). (tiens je réalise que je ne l'ai pas notée mais qu'ils ont aussi joué ça ne m'dérange pas et son célèbre " après tout le télévision c'est fait pour formater les cons ").
A la demande général ils en feront un petit dernier et ce sera la beaucoup plus rock (" mettez vos bouchons ! ") Essaye encore. Quel claque une nouvelle fois ! Le concert aura duré une bonne heure et on en aurait bien demandé encore un peu. En tout cas, après une pause que l'on qualifiera de familiale, Leute a l'air bel et bien reparti. Les anciens morceaux sont réarrangés, les nouveaux ne sont pas moins bons que les précédents (je pense qu'ils en avaient au moins un nouvel autre qu'ils n'ont pas joués). Mon seul regret avoir oublié mon porte-monnaie et ne pas avoir pu acheter un stock d'albums pour offrir à un maximum de potes tellement je suis sûr que ça ne peux que plaire (pour peu qu'on aime les beaux textes bien écrits et morceaux bien joués).
Plus de photos par Pirlouiiiit par ici
Critique écrite le 14 avril 2015 par pirlouiiiit
Envoyer un message à pirlouiiiit
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par pirlouiiiit
Leute : les dernières chroniques concerts
Leute par Pirlouiiiit
Kawawateï - Marseille, le 19/01/2013
Échappé avec difficulté du très bon concert de Malik Ziad et ses invités à la Meson, j'arrive quelques instants (moins de 5 minutes chrono en vélo sur les trottoirs car tout en... La suite
Leute par Pirlouiiiit
Equitable Café, Marseille, le 24/11/2012
Samedi dernier je me régalais au concert de La Fille en Equilibre au Point de Bascule, ce soir je m'échappe de l'Espace Julien à la fin du set de Djazia Satour et avant celui de... La suite
BAB + Leute par Pirlouiiiit
Café Julien - Marseille, le 26/05/2011
Parmi les concerts que je ne voulais pas rater ce soir, celui-ci pour son alléchante double affiche : BAB dont le premier album (sous ce nom) qui vient de sortir m'a vraiment... La suite
Leute par Pirlouiiiit
le Paradox - Marseille, le 21/05/2009
Ce soir la soirée va être sportive ... puisque j'ai décidé d'aller voir Leute au Paradox et que je ne peu décemment pas rater la soirée de soutien à la Machine à Coudre ... Les... La suite
le Non-Lieu - Marseille : les dernières chroniques concerts
Surfin'K par Pirlouiiiit
Le Non-Lieu, Marseille, le 26/10/2019
Je n'ai pas fini de rattraper mes chroniques de Jo Keita et des Vilains Chicots, du Tchoc Fest 2, de Calle Sol et Tahar Tag'l ... donc la logique voudrais je ne sorte pas ce soir... La suite
Shiloh par odliz
Non-Lieu, Marseille, le 19/01/2018
Un vendredi soir au Non Lieu , cet étrange cabaret hors du temps, parfaite carte postale pour une aventure sonore. Lollipop déverse ses derniers retardataires qui trinquent... La suite
Gérard Blanchard (Festival de l Accordéon) par pirlouiiiit
Non-Lieu, Marseille, le 19/11/2017
Quand j'ai vu cette date sur Concertandco quelque chose au fond de moi m'a dit que c'était surement l'une des dates à ne surtout pas rater. Pourtant je ne peux pas dire que la... La suite
Ensemble Boby (Une Américaine à Paris) par Joshua
Le Non-Lieu, Marsille, le 17/06/2017
Je croyais pourtant que juste après le festival TINALS, on allait un peu me laisser tranquille à la maison mais j'ai encore eu une grosse journée culturelle samedi dernier ! On... La suite
