Peu de temps après m'être échappé de La Criée où M-Jo et Flop donnaient un concert "pour enfants", me voici au Roll'Studio qui continue depuis plusieurs années et malgré les difficulté de rencontrent toutes les petites salles tenues par des passionnés / activistes qui ne sont pas forcement dans les petits papiers des institutionnels, continue à proposer tous les samedi une programmation (essentiellement) jazz au point d'être devenu incontournable dans ce style (au même titre que le Rouge Belle de Mai, le Latte ou - plus vieux - le Cri du Port). Ce soir, même s'il s'agit de 2 jazzmen aguerris, le programme sera néanmoins plutôt chanson (comme je le découvrirai en arrivant). Ce soir nous assistons donc à un mini évènement puisqu'il s'agit du premier duo père et fils entre entre Albert et Cyril Benhamou aka Al Benson et Cyril B respectivement. D'ailleurs sur le site de Al Benson, comme sur la porte du Roll's la date est présentée comme "Al, Ben & Son, Conflit de générations" et bien evidemment comme le precise le petit texte en dessous "de conflit, il n'y a que le titre". Lorsqu'on voit les deux musiciens arriver du fond de la salle, on sait qu'on va passer un bon moment ... Cyril qui est devant et joue de la flûte semble ralentir... Lire la suite

"Al Benson, Cyril Benhamou & Friends" disait le programme. Qui connait ces personnages sait que nombreuses et agréables seront les surprises. Quelques silhouettes dans la Rue des Muettes les trahissent quelque peu : Fabien Genais, Ugo Lemarchand, Philippe Renault sont là. La micro-scène du Roll'Studio sera plus exiguë que jamais. D'autant que Gérard Gatto et Gérard Murphy - qui eux, s'étaient bien cachés - complètent la formation ! C'est sans aucun doute la plus grosse densité d'excellents musiciens au mètre carré qu'il m'ait été donné de voir. Une intro de piano à la Fats Domino, Al Benson annonce la couleur. La soirée sera rhythm'n'blues. "I Feel So Good" nous répète-t-il. Son bien-être se répand dans la pièce. Chez les deux autres charpentiers du groupe tout d'abord, bassiste et batteur, qui vont parfaire le groove de la rythmique. Chez ses acolytes souffleurs ensuite : lorsque résonne la rythmique de The Side Winder, par exemple, la perspective d'y superposer de belles couches de saxophones et de trombone les réjouit. Dans le public enfin : les pieds sont incontrôlables à cause des premiers, les oreilles ravies grâce aux seconds. Des reprises (Baby Please Don't Leave Me), des compositions (le toujours croustillant... Lire la suite

Depuis quelques mois, le Al Benson Jazz Band a opté pour le Pullman Palm Beach. Ce n'est pas pour me déplaire. A deux reprises, je m'étais cassé les dents à la Villa Massalia, mal agencée pour recevoir un concert (bruyante, peu de places à proximité de la scène) et n'étais resté que quelques minutes. En ce début de septembre, le temps est assez clément pour installer le piano et le matériel en extérieur. C'est donc sur la splendide terrasse que prend place le sextet. En toile de fond, d'imposants palmiers et la Mer Méditerranée. Ce groupe étant à géométrie variable, il est bon de préciser qu'il n'y aura pas de trompette ce soir. Ni Christophe LeLoil, en tournée en Arménie, ni Sylvain Desvergne. Pas de sax baryton non plus, mais une belle triplette de souffleurs (sax alto, sax ténor, trombone) et une rythmique au poil (piano, basse, batterie). Al Benson, son fils Cyril B et leurs acolytes vont être les "Messagers du Jazz" deux heures durant. Et bien au-delà puisque sont abordés blues, rock'n roll, rhythm'n blues. De Duke Ellington à Fats Domino, de Horace Silver à Ray Charles, grande est leur palette. Ugo Lemarchand inaugure brillamment la série de soli dans laquelle Philippe "Jay Jay" Renault se taille la part du... Lire la suite

Une critique un peu tardive, (c'était il y a trois mois !), mais comme en musique, le temps ne compte pas, il n' est jamais trop tard pour dire tout le bien de ce concert mémorable. Imaginez la scène, un club de jazz sorti tout droit années 50, ambiance enfumée au possible, l' endroit est bondé, blindé, plein à craquer, appelez ça comme vous voudrez mais le fait est qu'il n' y a plus une seule place de libre quand j'arrive. Les gens mangent, boivent, parlent, lorsqu'entre en scène cette formation déja remarquée un peu partout. A l'origine, de cela, il y a un père et son fils qui partagent le même amour du blues (je vous fais un peu d' historique). Cela transpire, cela se voit et le public est tout de suite concquis par cette... Lire la suite