Entre électro rock et cold wave, le groupe lillois Cercueil crée une musique à la fois atmosphérique et dansante... Une musique qui réussit l'exploit de glacer le sang et de réchauffer les sens dans le même élan. Nouvel album - Erostrate - et tournée en 2011...
De l'électro cold wave par un groupe français ayant pris soin de choisir un nom évocateur : Cercueil, qui dit mieux ? Synthés venus d'outre tombe, voix torturée (on pense à une jeune femme retenue en otage dans un lieu souterrain), ambiances gothiques, rythmes de batterie aussi martiaux que lancinants, boucles donnant des injonctions à la danse (macabre), guitares sauvages, le décorum est planté : on n'est pas exactement là pour rigoler... Et c'est tant mieux, on n'a pas très envie de rire en écoutant Cercueil sur disque ou sur scène d'ailleurs (où le groupe est impressionnant !), on souhaite plutôt signaler que ce groupe français - forçant le respect avec ce premier album réussi - produit une musique noire et classieuse. Une musique qui réjouira les fans de Nico, des Cocteau Twins, de Kas Product, de Siouxsie and The Banshees et de Depeche Mode... Inutile d'essayer d'apercevoir une lueur d'espoir dans les compositions envoûtantes, compactes et déjantées créées par le trio lillois ; tels des vampires assoiffés de sang frais, ces gens là ne sortent de chez eux que pour rejoindre nuitamment leur studio d'enregistrement. Le voyage vers les années 1981/1982 auquel le groupe Cercueil vous convie cordialement est sans retour ; le pouvoir maléfique de leur musique est complètement vénéneux et totalement addictif.
Cercueil en concert
Cercueil : l'historique des concerts
Sa.
28
Fév.
2015
Me.
25
Fév.
2015
Lu.
13
Mai
2013
Je.
24
Janv.
2013
Sa.
03
Nov.
2012
Di.
27
Mai
2012
Ve.
13
Avril
2012
Magasin 4 - Bruxelles (B)
Me.
14
Mars
2012
Cercueil : les dernières chroniques concerts 3 avis
The Healthy Boy + Benoît Pioulard + Oh! Tiger Mountain + Cercueil + Wagner
La Cave aux poètes, festival En solo ou presque. Un vendredi à guitare, un samedi tout en machines (enfin presque), pour boucler sa sixième édition à domicile, après être passé par la Condition publique et le Bar Live. Soit au programme : The Healthy Boy, Benoît Pioulard et Oh ! Tiger Mountain vendredi ; Cercueil et Wagner Samedi. C'est parti. "J'adore le nom du festival !" s'exclamera Oh ! Tiger Mountain, pendant la prestation de The Healthy Boy, Nantais à la tête de Bonnie Prince Billy. Il n'aura pas crié trop fort : dans le cadre d'une Cave aux poètes au climat intimiste, seulement bercé par une voix et une guitare, pas question de couvrir les arpèges et le chant du bonhomme. Soit 40 minutes de dénuement folk, avec quelques accélérations "rock'n'roll" ; de quoi taper du pied en hochant la tête, comme dans le fin fond du bayou. Un changement de plateau plus tard (facile !), l'Américain Benoît Pioulard dégaine à son tour sa guitare (classique) et déroule ses pop song intimistes. Sur disque, ces dernières sont portées par de légers arrangements, mais là, c'est guitare-voix, encore une fois. L'auditoire écoute religieusement, un "C'est beau mais un peu chiant" s'échappe du public mais pas trop fort, hein. C'est vrai que... Lire la suite
Cercueil + Zoft
Soirée farouchement underground comme souvent Boulevard Bouès. Pas mal de monde pour un mercredi de pluie, j'arrive peu après le début des Bruxellois Zoft un trio qui est défini sur le site de la salle comme "Jazzcore math métal", rien que ça. Au départ ils sont deux, un guitariste aux riffs très speed et un batteur véloce au jeu assez déstructuré. Les deux sont rejoints par une acolyte qui hurle avec un mégaphone ou un micro déformant, parfois un bouquin à la main, éclairée par une petite ampoule vintage. Une musique assez extrême, pas inécoutable, mais difficile à suivre par moments. Pour le rappel le public, déjà chahuté par des pogos du tenancier du lieu, est mis à contribution, criant avec le batteur "Cui Cui" à chaque break, marrant. Quelques... Lire la suite
ThE BeWiTcHeD hAnDs On ThE tOp Of OuR hEaDs + Cercueil + Mustang + Minipli + Pilöt + The National Parcs (Printemps de Bourges 2009)
Très haut niveau pour les Découvertes rock du Printemps de Bourges cette année... Après la très belle sélection présentée le mercredi 22 avril (bientôt chroniquée ici même), les groupes sélectionnés pour jouer le vendredi 24 ont tous révélé un impressionnant potentiel. Chronique d'une série de concerts donnés au moment du repas de midi puis de la sieste - de 12h30 à 15h30 - dans un 22 d'Auron très bien rempli.Pas de risque d'assoupissement cette année, et ce pour deux raisons : les concerts se déroulent dans deux salles où le public est debout (contrairement à la Maison de la Culture où les confortables sièges donnaient envie de dormir) et les groupes sont bons, voire excellents ! MinipliPremier à plancher sur l'examen de passage scénique, le groupe Minipli fait bonne impression avec son électro rock cabaret plutôt marrant, sexy et original... Le gros travail sur la mise en scène et la présentation scénique (costumes, éclairages, changements d'instruments... ) rend la musique encore plus pertinente : on navigue à vue dans des atmosphères troubles, malsaines et interlopes. Le guitariste/claviériste ne quittera pas sa combinaison intégrale (visage compris ) de tout le concert, le choriste/bassiste changeant, lui, souvent de tenue tandis que... Lire la suite
Cercueil : les chroniques d'albums
Cercueil : Erostrate
Chronique écrite le 17/02/2011, par Pierre Andrieu
Sous un explosif artwork étrangement psyché et avec un nom emprunté à la mythologie grecque - Erostrate -, le groupe Cercueil dévoile un nouvel album de nature à satisfaire pleinement les fans d'électro pop gothico noisy new wave désireux de danser en ayant l'esprit hanté par des visions flippantes... Sur ce très bon disque dont les morceaux sont écrits par Nico Devos et Pénélope Michel, interprétés par les deux mêmes avec le renfort du batteur Olivier Durteste, sans oublier d'avoir été enregistrés et mixés à Bristol au studio Toybox par Alister Chant, Cercueil fait montre d'un singulier talent pour trousser des pop songs électroniques, brumeuses, addictives, menaçantes et perturbantes. Tout cela ne respire pas exactement la joie de vivre, il y a comme un profond malaise, on nage... Lire la suite
Cercueil : Shoo Straight Shout
Chronique écrite le 06/05/2009, par Pierre Andrieu
De l'électro cold wave par un groupe français ayant pris soin de choisir un nom évocateur : Cercueil, qui dit mieux ? Synthés venus d'outre tombe, voix torturée (on pense à une jeune femme retenue en otage dans un lieu souterrain), ambiances gothiques, rythmes de batterie aussi martiaux que lancinants, boucles donnant des injonctions à la danse (macabre), guitares sauvages, le décorum est planté : on n'est pas exactement là pour rigoler... Et c'est tant mieux, on n'a pas très envie de rire en écoutant Cercueil sur disque ou sur scène d'ailleurs (où le groupe est impressionnant !), on souhaite plutôt signaler que ce groupe français - forçant le respect avec ce premier album réussi - produit une musique noire et... Lire la suite