Chronique de Concert
Interpol
Après avoir annoncé des dates à Lille, Caen et Marseille, on se demandait si le quatuor New-Yorkais Interpol serait vu dans la capitale française à l'occasion de la sortie de son quatrième album, sobrement intitulé Interpol. C'est maintenant chose faite après une date exceptionnelle au Trabendo, la veille de leur première partie de U2 au Stade de France.
Tout comme l'annonce de la date, le groupe s'est laissé désirer par les quelques sept cent privilégiés réunis vendredi soir. En effet, le concert annoncé à 20h n'a pas démarré avant 21h15. Si cela peut agacer légèrement, la qualité de la prestation qui a suivi fait oublier les potentiels ressentiments.
Le groupe toujours aussi classieux a livré un set carré d'une heure et demie qui a fait la part belle à ses deux premiers albums, "Turn On The Bright Lights" et "Antics", représentants à eux seuls 11 des 17 titres joués lors du concert. Paul Banks et ses acolytes ont en revanche laissé de côté leur "Our Love To Admire" en n'en interprétant que "Rest my Chemistry" qui évoque toujours une chanson de fin d'été, quand le retour à la réalité est comme un uppercut au menton.
Les 5 titres restant étaient donc issus du dernier effort du groupe, "Interpol" et le concert commence avec "Success", titre efficace pour mettre les choses en marche pour enchainer ensuite sur "Say Hello to the Angels" et "C'mere", parfaits pour satisfaire les fans de la première heure. Le nouveau single "Barricade" est efficace, tout comme les classiques "Evil", "Narc" et "Stella was a Diver..." "Lights" et "Try it On" sont quant à elles plus convaincantes que sur CD même si elles restent un peu poussives à mon goût, et pas seulement apparemment, le public étant un effet plus réservé face à ces nouveaux morceaux.
Le rappel permet quant à lui de partir avec la tête dans les étoiles, Interpol enchaînant "NYC" et son ambiance feutrée de cathédrale parfaite pour la salle, avec "Slow Hands" puis "PDA" où Daniel Kessler interprète des chœurs qui nous suivront bien longtemps après être arrivés dans le métro... Une excellente soirée en somme, avec un groupe souriant (même Paul Banks!), heureux d'être là et même communicatif et où l'on regrettera peut être seulement l'absence de "No I in Threesome", "All Fired Up" ou encore "The Heinrich Manoeuvre".
Liens : www.interpolnyc.com, www.myspace.com/interpol, www.facebook.com/people/Interpol-Nyc, https://julianplenti.com, www.matadorrecords.com/julian_plenti.
Critique écrite le 21 septembre 2010 par Coline Magaud
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