L'insoumise a révélé une profonde nature romantique. Elle semble prendre goût à s'éloigner des sentiers battus en allant expérimenter dans son laboratoire musical des contrastes audacieux et harmonieux entre rock noir, pop gracieuse et trip-hop aux reflets lyriques. Auxquelles elle insuffle des sentiments brûlants, passionnés. Sa poésie est riche et inspirée, captivante.
Katel en concert
Katel : l'historique des concerts
Je.
29
Mars
2018
Ma.
06
Fév.
2018
Sa.
09
Sept.
2017
Ve.
07
Avril
2017
Me.
05
Avril
2017
Je.
01
Déc.
2016
Je.
17
Nov.
2016
Le Triton - Les Lilas (93)
Ve.
14
Oct.
2016
Divan du Monde - Paris (75)
Katel : les dernières chroniques concerts 6 avis
Katel + Diane Sorel
Tout vient à temps qui peut attendre... Je me souviens d'une longue conversation avec Diane Sorel en backstage, il y a quatre ans de cela, un beau soir de mai. Nous parlions du lent et douloureux procès de l'écriture. Elle confiait avoir plus d'aisance à écrire dans sa langue maternelle, l'anglais, ce qui me surprit, ne sachant pas encore qu'elle était irlandaise. Elle soupirait après le jour où elle pourrait monter son projet solo... J'ai beaucoup écouté ses chansons au sein des Colettes, des ballades bien ficelées. La voir monter sur cette belle scène en compagnie de JP Nataf (guitare) et Ludovic Leleu (basse et clavier) est émouvant. D'habitude réservée, je la trouve radieuse, son bien-être communicatif nous parvient aussi au travers de sa musique. Son folk s'étoffe progressivement et sa voix a la clarté de certains cours d'eau, enchanteurs. Ses chansons content l'intime, l'expérience délicate et poétique d'un regard doux posé alentour. Elle reprendra Walk On The Wild Side, en fera une célébration de la vie sauvage. Oui, son carpe diem est lumineux et vibrant, sur le dernier titre, les churs masculins ont le goût salé des embruns. Bon moment passé de Diane et de ses matelots. Un Ep cinq titres devrait être enregistré dans les... Lire la suite
Katel
En résidence au Pédiluve de Châtenay-Malabry pour plusieurs semaines, Katel nous a présenté jeudi soir les fruits de sa collaboration avec Skye, Claire Joseph, Nathalie Réaux (Pagan Poetry) et Diane Sorel (Les Colettes): un instant musical gracieux et intime. Anne Muller a pensé les lumières, une scénographie élégante. Tel un espace théâtral, hors du temps, une véritable sculpture lumineuse en trois dimensions nous est offerte. Anne Muller a fait usage du fil bleu comme d'un lien lumineux, de rais de lumière blanche, créant un lieu à la fois clos et ouvert qui unit, sertit. Cet écrin graphique plongé dans le noir soulignera finement la présence radieuse de ces cinq femmes. Ouverture avec un nouveau titre. Les paroles, qui font de Katel l'un des plus brillants auteurs de la scène française, ont acquis de la limpidité, remarquables tant sur le plan de la sonorité des mots que sur le jeu des champs lexicaux choisis, ou les effets de style discrets, efficaces. Katel et Nathalie Réaux sont aux claviers. Exit la guitare électrique. Skye ajoutera son groove aux percussions. Tout est cohérent, tout se tient, on s'approche d'un concept album. Bien, bien... Puis, la tessiture des voix attire la lumière, la matière de la chanson est autrement... Lire la suite
Katel + Babet
Radio Neo, une radios des plus intéressantes pour qui aime découvrir les nouveaux talents, a invité Katel et Babet pour une session Live enregistrée au Sentier des Halles. Un co-plateau surprenant car les deux univers des artistes sont franchement yin et yang: autant Katel a un tempérament solaire que Babet reflète l'aspect lunaire de la féminité. Intéressant pari. Katel est à présent un groupe de quatre complices volcaniques. Ils ont la simplicité des sages et le talent des plus grands. Et vont nous offrir ce qui à mon avis est le meilleur set des quatre vus ces derniers mois. Ils plantent le décor avec "Tombée de l'escalier", riche en évocation, où Karen attaque presque à capella. Un synthé évoque l'orgue d'une chapelle désertée. Ambiance. Grand Messe, Enterrement ou Mariage? Un peu des trois, en fait. Comprenne qui peut. C'est la cythare noire qui prend la relève dans une jolie introduction à la ballade picaresque que nous offre "Decorum". Les trois musiciens (Charles-Antoine Hurel à la batterie, Julien Grasset à la basse, Nicolas Marsanne à la basse) se joignent à la danse, et c'est parti pour une heure de set torride. Pas de clim, les gens collés à la scène comme attirés par un aimant. Autant dire que pour... Lire la suite
Katel + Lou
Lou, je ne l'avais jamais encore vue sur scène. J'avais écouté in extenso ce qui était disponible sur le net, goûté à sa plume tremblante. L'album Après, on verra m'avait plu, mais depuis 2010 on ne voyait rien paraître de nouveau. Il fallait la voir en live pour entendre quelques nouveaux titres respirer. C'est un set tout en douceur, en délicatesse qu'elle délivre. Elle nous parle d'amour et de néant, de solitude désirée, de mort aussi. Envoûtante, Lou chante comme elle écrit: au bord du précipice. Elle a la belle présence d'une druidesse, ses mots sont infiniment poétiques. Sa juste retenue la rend touchante, parfois bouleversante. On lit dans ses métaphores une sensibilité exacerbée qu'elle sait partager sans effets de manches. L'ambiance trip-hop, languissante, nous berce, nous hypnotise. On sort de son set comme d'un rêve. Le set de Katel a été entièrement remanié depuis septembre (voir... Lire la suite
Katel : les chroniques d'albums
Katel : Elégie
Chronique écrite le 10/04/2016, par Catherine Deylac
A l'origine était l'urgence de retrouver l'élan. Six ans après Decorum, Katel revient avec ce que je considère être son meilleur album. Six ans, c'est long pour qui attend, c'est le temps qu'il lui a fallu pour composer, écrire, chanter autrement, réaliser et mixer, pour balayer le doute aussi... Aujourd'hui, elle présente un travail dont elle peut légitimement se sentir fière. Deux mots le caractérisent : soin et temps ; un soin infini a été apporté aux détails, celui qu'on se prodigue en chantant à pleins poumons, le temps ennemi qui permet aussi de transcender la réalité. Elégie porte en lui l'espoir de s'élever au dessus du réel pour atteindre un idéal supérieur. En cela il est poétique, philosophique, lyrique et mystique. Je ne parle pas de mysticisme religieux bien que Voûtes en aborde le sujet, mais de la relation que nous avons au Sacré, aux domaines qui nous inspirent un respect absolu. Dans ce nouvel opus, c'est d'amour qu'il s'agira. Il faudra l'écouter avec l'âme pour déceler les filigranes, les non-dits, respirer les espaces, sentir le rythme des saisons. On goûtera aux émotions incontrôlables, aux distances que l'esprit déforme et agrandit, mais attentif aux détails on verra le soleil se lever, le sang affluer aux joues, la... Lire la suite
Katel : Decorum
Chronique écrite le 01/06/2010, par Lartsenic
Decorum est un album élégant et raffiné, simple en apparence, extrêmement sophistiqué en réalité et d'une trop rare profondeur. Katel nous captive décidément par son choix résolu de cultiver sa différence. L'univers de ce deuxième opus se recentre sur un intérieur riche en sentiments paroxystiques, en perspectives fuyantes, en méandres poétiques, en abstractions lyriques. Comme une carte du tendre atypique, lentement déroulée. Nous voici menés dans un vaste palais de glaces, noir comme la nuit, où apparaissent et disparaissent des personnages fantomatiques, convoqués au regard omniprésent du "je". Gothique et romantisme post-moderne s'enlacent avec grâce et tous les thèmes abordés dans Raides à la ville sont approfondis, nourris d'une trame littéraire aux références multiples qui se reflètent... Lire la suite