Chronique de Concert
Cat Power and The Memphis Rhythm Band + Franz Ferdinand + Katerine + Mogwai + Stuart A. Staples + Why ? + Islands + Calexico + TV On The Radio + Belle And Sebastian + The Spinto Band + Grizzly Bear + Isobel Campbell & Eugene Kelly + Band Of Horses + Howling Bells + Liars + The Pipettes + You Say Party ! We say Die ! (La Route du Rock 2006)
Fort de Saint-Père et Palais du Grand Large, Saint-Malo 11, 12, 13 août 2006
Critique écrite le 23 août 2006 par Pierre Andrieu
Encore une édition réussie pour la Route du Rock... Après le succès retentissant de l'année dernière (où tous les records d'affluence avaient été battus, grâce à la venue de The Cure), 2006 restera comme un bon cru au niveau fréquentation (21000 personnes sur les trois jours), et un excellent millésime en ce qui concerne la programmation, le gros point fort du festival malouin. C'est en effet ce "petit détail" qui fidélise le public avide de découvertes électro pop rock ; et donne envie de revenir tous les ans assister à des concerts dans le magnifique cadre naturel que représente Saint-Malo et sa région. On se déplace donc surtout pour voir en live des groupes peu connus et prometteurs sur un site superbe, mais pas forcément, comme le font certains, pour participer au défilé de mode des jeunes parisiens pseudo branchés, avec mèche presque rebelle et uniforme conforme à la collection printemps/été 2006 prônée par les revues à la mode. La collection été de la Route du Rock 2006 a, quant à elle, tenu la plupart de ses (jolies) promesses, permettant de passer trois jours très agréables au fort de Saint-Père (malgré un temps frais) et au Palais du Grand Large...
Vendredi 11 août 2006 :
Howling Bells : jeunes pousses prometteuses...
C'est le groupe Howling Bells et sa charmante chanteuse Juanita Stein qui donnent le top départ pour les festivités musicales dans le Fort de Saint-Père, devant un public arrivant tranquillement mais sûrement... Joli lancement pour cette Route du Rock 2006 : des morceaux qui tiennent plutôt bien la route, de bonnes idées d'arrangements - entre pop revêche et rock lacéré d'électricité -, une voix marquante. Sans crier au génie après la courte prestation de ces jeunes pousses prometteuses, on peut néanmoins dire qu'Howling Bells mérite une écoute attentive de son premier album.
Why ? : du grand art !
Juste après, Why ? casse la baraque en formule trio hip pop/rock avec des titres très marquants, des musiciens doués (mais sobres) et un chanteur aussi charismatique que surprenant et impressionnant. Impressionnant, c'est le mot qui colle le plus à la prestation de Why ? sur la grande scène de la Route du Rock ; il est véritablement bluffant d'observer la diversité des ambiances abordées, les multiples textures de voix utilisées, et la variété des sonorités de guitares, de claviers et de batterie/xylophone mélangées pour créer des morceaux étourdissants. Rapidement, la troublante impression d'assister à une prestation du groupe The National en formation hip rock fait son apparition dans notre cerveau. Celui-ci est mis en ébullition par tant de virtuosité (entièrement au service des morceaux) et tant d'idées parfaitement intégrées au processus de création... La voix de Yoni Wolf - en tous points remarquable - peut se faire grave et profonde comme celle de Matt Berninger (le plus sérieux prétendant pour succéder à Stuart Staples sur le trône de king of crooner pop mélancolique), avant de devenir une sorte de mitraillette à mots sur le titre suivant. Tout simplement du grand art, ce grand écart réalisé sans filet sur scène, par la première grande révélation scénique malouine de l'été 2006...
Islands : un cocktail régénérant et étourdissant.
Grand moment également que le concert des Canadiens débridés, bigarrés et gravement farfelus de Islands... Devant un public plus réceptif qu'aux Eurockéennes de Belfort, et dans une forme olympique, la blanche troupe de musiciens a réussi à faire atteindre le Nirvana avec son cocktail régénérant à base de pop très fraîche, de rock bizarre, de funk torride, de hip hop décalé, de musique classique, entre autres. Ce mélange savamment orchestré propulse l'auditeur dans une décoiffante séance de montagnes russes qui semble ne jamais devoir s'arrêter (c'est en tout cas, ce qu'on souhaite ardemment !) : les guitares, le saxophone, les churs, la voix du chanteur, la section de cordes, la basse, les claviers se lancent dans une valse effrénée où les styles se suivent et ne se ressemblent pas au cours du même morceau. Miracle ou talent incroyable (les deux sans doute), ce n'est jamais le bazar ; la musique épicée et très changeante d'Islands garde une cohérence incroyable en toute occasion, laissant le spectateur ravi et étourdi. Cerise sur le gâteau, le chanteur de Why ? vient faire un petit featuring rappé pour conclure un set d'anthologie...
Calexico : une chaleur bienvenue.
Malgré les critiques essuyées à cause de son virage pop rock sur le dernier album, Calexico reste un groupe pertinent sur disque et sur scène, un terrain de jeu où il a toujours été très à l'aise. En cette soirée un peu fraîche, au fort de Saint-Père, Joey Burns, John Convertino et leurs acolytes pas exactement maladroits avec leurs instruments ont apporté une chaleur bienvenue au festivalier... En alternant les (très bons) morceaux pop rock issus du dernier opus et les pépites Americana/Country Folk Mariachi plus anciennes, Calexico a encore plus séduit qu'au dernier Printemps de Bourges (où sa prestation était pourtant déjà excellente), grâce à une énergie et une joie de jouer sans failles. Les petits plus étant la reprise de Love (Alone again or dédicacée de manière touchante à Arthur Lee, récemment passé de vie à trépas), et la version inattendue de La chanson de Prévert de Serge Gainsbourg, jouée en duo avec une chanteuse à la voix émouvante. A la fin du concert, on a encore une fois très envie de crier à qui veut bien l'entendre : "Viva Calexico !"
Mogwai : la bande son idéale pour laisser divaguer ses pensées
Ce n'est pas la prestation - absolument superbe - de Mogwai qui va nous faire redescendre de notre petit nuage... Toujours aussi peu causant, mais une fois de plus très en forme au niveau du son et de la set list (comme à la Coopérative de Mai cette année), les Ecossais fans de Zinédine Zidane (dont le dernier geste technique administré à un Italien violent et grossier n'a fait que renforcer notre admiration pour lui, au même titre que le très joli Kung fu de Cantona sur un néo nazi anglais l'avait fait en son temps) ont fait étalage de leur science pour faire voyager en apesanteur et planer leur public... Guitares adeptes du grand écart sonique, claviers vrillants, voix (vocodérisées ou non) saisissantes, rythmiques envoûtantes : ne cherchez plus la bande son idéale pour laisser divaguer vos pensées. Grâce à Mogwai et à ses morceaux passant d'arpèges cristallins à de violents ouragans de distorsion, le fort de Saint-Père se transforme en vaisseau fantôme naviguant sur une mer aussi attirante que terrifiante : entre deux périodes de calme plat idyllique, les bourrasques se succèdent et emportent tout sur leur passage. Tout cela laisse le festivalier complément rincé, lessivé par tant de changements d'humeur, mais ravi par la qualité du voyage intérieur effectué.
Liars : un maelström sonore aussi difficilement supportable que véritablement prenant.
C'est la plus fameuse bande de "menteurs" du rock actuel - Liars - qui est chargé d'achever (le terme n'est pas choisi au hasard) les derniers survivants encore sensibles à l'expérimentation après 2h30 du matin... Le trio, récent auteur d'un album aussi ardu qu'osé et riche (l'ébouriffant Drums not dead), se lance immédiatement dans son jeu favori : l'érection d'une cathédrale de bruit, à l'aide de murs du sons hallucinants de violence et de d'inventivité. Angus Hemphill vocifère comme un damné en bougeant sa grande carcasse comme un fou furieux, mais il n'oublie pas pour autant d'infliger un traitement de choc à sa guitare, visiblement accordée par un disciple de Syd Barrett dernière période. Pour soutenir ce raffut démoniaque, un duo batteur percussionniste/guitariste déstructure au delà du soutenable (s'il était besoin) un rythme expérimentalo tribal. Le résultat est un maelström sonore aussi difficilement supportable que véritablement prenant. On aimerait être dans le même état d'esprit que les musiciens, ou avoir pris autant de produits hallucinogènes, mais malgré tous les efforts faits pour lutter contre la fatigue qui nous gagne, on cède au bout de 25 minutes, aussi content d'avoir assisté à pareille messe noire sonique que soulagé de s'en éloigner... Après une telle soirée d'ouverture, la nuit promet d'être aussi belle qu'agitée au camping du festival...
Samedi 12 août 2006 :
Stuart A. Staples : littéralement habité par ses chansons.
Saint-Malo, Palais du Grand Large (un théâtre cosy avec places assises), 17h30, Stuart A. Staples apparaît sur scène avec ses musiciens (dont deux Tindersticks aux claviers et à la guitare électrique), et c'est parti pour un moment magique... Comment pourrait-il en être autrement quand on passe un peu plus d'une heure en compagnie d'un songwriter brillant chantant ses morceaux folk pop rock avec une voix gravement troublante ? Sans chercher à innover ou à inventer un nouveau style musical, Stuart Staples écrit des chansons d'une superbe sobriété et les habille de très peu de choses : sa guitare sèche, un orgue, une basse/contrebasse, une batterie et quelques notes de guitare électrique. Et ça suffit amplement pour mettre en valeur la voix du monsieur, toujours aussi remarquable de profondeur et incroyablement gorgée de vécu. Car Mr Staples semble littéralement habité par ses chansons ; il a réellement l'air de les vivre quand il les chante les yeux mi-clos ou fermés, grimaçant pour atteindre la note qui retranscrira ses émotions. C'est donc cloué au fauteuil, et passablement ému qu'on accueille ce torrent de sentiments torturés mis en musique. Après une (superbe) reprise de Townes Van Zandt, une ou deux autres perles, et c'est déjà la fin. Il faut déjà quitter les lieux pour regagner le fort Saint-Père, mais on serait bien resté encore une heure, pour prolonger ces instants précieux...
You Say Party ! We Say Die ! : déjà vu, mais percutant et rafraîchissant...
Quand nous atteignons le site du festival, le premier groupe programmé a déjà commencé son travail de sape sur un auditoire électrisé par tant d'énergie brute. Sur scène, les furies post punk/riot boys and girls de You Say Party We Say Die ! s'en donnent à cur joie : cris hystériques, larsens, distorsion, sonorités décalées... En quelque sorte, une potion magique pour rendre dingo, se rouler par terre en poussant des cris de marsupilami sous acide. On a déjà vu ça plusieurs fois, certes, mais le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est sacrément percutant et rafraîchissant. A signaler aux éventuels imprudents : n'essayer pas de manger un kebab frites en assistant à un concert survolté de ces hurluberlus, à force de gesticuler de manière incontrôlée, vous pourriez finir la soirée avec un t-shirt maculé de ketchup et autres produits indigestes et salissants.
The Pipettes : un peu moins convaincantes que prévu.
Suite à l'écoute répétée de leur premier album, on se faisait une joie de rencontrer l'univers des Pipettes sur scène. Légère déception : malgré leurs côtés frais, enthousiaste et farfelu, les trois jeunes femmes sont un peu moins convaincantes que prévu. La faute au groupe - masculin - assez quelconque qui les accompagne, et aux atours plutôt communs de certaines chansons sans les arrangements présents sur le disque... Ceci dit, de nombreux morceaux emportent l'adhésion grâce à leurs qualités franchement tubesques : mélodies sucrés, voix douces et/ou aguicheuses, textes de chipie aimant collectionner les aventures, univers pop sixties remuant et sexy, multiples facéties drolatiques... Malgré les défauts évoqués plus haut, on passe quand même un bon moment avec ces trois filles pétillantes se produisant sous la lumière vive du soleil couchant. A revoir dans quelques temps donc...
Belle and Sebastian : un délicieux moment...
Fort de son très bon dernier opus, Belle And Sebastian a repris la route avec une joie non dissimulée, si l'on en juge par la prestation particulièrement enlevée et débridée donnée par les Ecossais lors de la Route du rock 2006. Toujours irrésistiblement kitsch dans son petit polo très près du corps, Stuart Murdoch semble absolument ravi de chanter, de cabotiner, de danser ou d'exécuter quelques acrobaties dignes d'un entertainer professionnel (danses communicatives, multiples sauts sur l'avancée de scène, plaisanteries, etc). Plus sobre, son acolyte Stevie Jackson illumine les morceaux avec ses churs et sa guitare, avant de chanter joliment ses titres. Comme les autres musiciens semblent eux aussi s'éclater en jouant les morceaux bien écrits de Belle and Sebastian (qu'ils soient extraits de la première période, intimiste, du groupe, ou issus des derniers albums, plus luxuriants et produits), tout le monde - sur scène et dans le public - semble passer un délicieux moment. Normal, la musique du groupe de folk pop de Glasgow a toujours la très grande vertu de rendre heureux...
Cat Power and The Memphis Rhythm Band : tout simplement divin !
Véritablement hanté par le dernier album de Cat Power, le formidable The Greatest, la venue à Saint-Malo de la très brillante songwriter avec son groupe de soul justifiait à elle seule notre présence en Bretagne à la mi août. Si l'on excepte les deux premiers morceaux instrumentaux (trop longs, avec des solos trop démonstratifs) joués en l'absence de Chan Marshall sur scène, le concert fut tout simplement divin... Dès que Chan arrive sur scène pour chanter l'inépuisable chanson The Greatest (on s'est récemment surpris à essayer de la jouer à la guitare dans le noir, avec le disque en fond, la touche replay enfoncée... ), des frissons de bonheur et d'émotion parcourent tout le corps. Non contente d'être belle à se damner (amaigrie, avec une nouvelle coiffure très réussie), mademoiselle Marshall chante ses morceaux folk soul pop avec une voix cassée totalement irrésistible. On donnerait tout pour assister à toute la tournée, balances comprises... Mais il faut se "contenter" de ce seul et unique concert malouin, où le groupe The Memphis Rhythm Band supporte avec maestria et classe les chansons magistrales et la voix sidérante de Cat Power. Les churs noirs, les cordes, les guitares, la rythmique : tout est impeccablement en place et digne de la grande tradition des disques d'Al Green, Booker T. And The Mg's, Stax Records et Hi records. On en a la chair de poule... Puis, quand le groupe laisse la place pour une partie solo au piano et à la guitare, on a très envie de pleurer de bonheur ! Fasciné par la présence magnétique de cette chanteuse d'exception, à peine a-t-on l'occasion de remarquer un petit bonhomme discret juste à côté de nous. C'est Stuart Murdoch, visiblement sous le charme lui aussi. S'en suivent des reprises renversantes de Hit the road Jack et de House of the rising sun, puis un sautillant morceau interprété par le guitariste du groupe annonçant un final majestueux. On aurait aimé plus de sobriété dans la présentation du groupe (la choriste hurlant trop souvent "Cat Power !" en faisait trop), mais à part ce petit détail, ce concert est entré immédiatement dans notre panthéon personnel.
TV On The Radio : une véritable tornade sonique (avec quelques superbes accalmies planantes).
Rude tâche que de passer après la déferlante Cat Power, et pourtant, malgré l'heure tardive, le froid qui commence à se faire saisissant, le groupe new-yorkais TV On The Radio a fait une très forte impression. La recette chant soul rock hystérique + guitares en fusion + rythmiques implacables + inspiration versatile fonctionne à plein régime ; c'est une véritable tornade sonique (avec quelques superbes accalmies planantes) qui s'abat sur le public, complètement parti dans l'univers onirique du groupe. Si le deuxième album avait semblé de prime abord moins marquant que le premier effort discographique de TV On The Radio, la version scénique des nouveaux morceaux s'avère joliment convaincante. Même si le morceau Staring at the sun reste toujours au-dessus du lot... On se souviendra longtemps des odes soniques au bruit noir et blanc ourdies par des guitaristes tour à tour impassibles ou survoltés, un chanteur diaboliquement hystérique, un batteur hallucinant et un bassiste/clavier imparable. C'est avec en tête les enchevêtrements de guitares hallucinogènes de TV On The Radio qu'on s'endort, après une nouvelle soirée très réussie.
Dimanche 13 août 2006 :
Isobel Campbell & Eugene Kelly : encore un agréable moment passé au Palais du Grand Large.
Malgré l'absence de Mark Lanegan à ses côtés, l'ex belle And Sebastian Isobel Campbell a réussi à présenter de manière attractive son dernier opus, l'excellent Ballad of the broken seas. L'apport vocal et guitaristique du chanteur des mythiques Vaselines, Eugene Kelly a permis de pallier la défection du vocaliste sombre et torturé des Screaming Trees et des Queens Of The Stone Age. Dans un style différent, avec une voix moins grave et moins impressionnante, Kelly a réussi a secondé sa partenaire de tournée, en apportant sa touche personnelle avec une jolie reprise de Son of a gun (un incunable des Vaselines repris en son temps par un fan du nom de Kurt Cobain avec son groupe Nirvana, à l'instar de Jesus doesn't want me for a sunbeam et Molly's lips)... Bien accompagnée, et chantant d'une voix douce et fluette toujours aussi sexy, la belle et callipyge Isobel a proposé une belle démonstration de ses possibilités de songwriter et d'interprète (chant, guitare, violoncelle, tambourin). Les cordes samplées auraient sans doute été avantageusement remplacées par un vrai quatuor à cordes, mais avec les moyens du moment, ce concert folk pop sobre et émouvant fut un agréable moment passé au Palais du Grand Large, un de plus !
Grizzly Bear : une très belle découverte que ce miraculeux tourbillon sonique !
Juste le temps de regagner le plus rapidement possible le fort de Saint-Père, que le groupe Grizzly Bear arrive déjà sur scène, appelé qu'il a été pour suppléer les Television Personalities, injoignables... Et là, c'est la très très bonne surprise : un groupe audacieux réussissant à installer des atmosphères réellement envoûtantes avec des morceaux méchamment trippants. La grande classe quoi ! La musique psyché folk pop de Grizzly Bear évoque un miraculeux tourbillon sonique dans lequel les influences de Brian Wilson, Paul McCartney, Jeff Buckley, Neil Young, Brian Jones et Syd Barrett interagissent entre elles pour former un résultat aussi abouti que captivant. Les voix angéliques des deux chanteurs, leurs parties de guitares (ou de mandoline bizarroïde) enchanteresses, les interventions surprenantes d'un alien musicien à la flûte : chaque détail contribue à envoyer l'assistance au septième ciel dès les premiers instants du show. Une très belle découverte !
The Spinto Band : au niveau des tout meilleurs.
Toujours d'une incroyable fraîcheur, les petits jeunes de The Spinto Band ont enchanté le public de la Route du Rock avec leur musique énergique, joyeuse et survoltée. Dès leur arrivée sur scène, les Américains ultra doués pour trousser des pop songs nerveuses et racées cassent la baraque en emmenant leur auditoire dans une folle sarabande débridée. Comme au Printemps de Bourges plus tôt dans l'année, The Spinto Band enchaîne les tubes euphorisants (extraits de l'excellent album Nice and nicely done), en dégageant une très communicative joie de vivre et de jouer sur scène. Si ces musiciens-là s'emmerdent sur scène, ils le cachent vraiment très bien : on a l'impression d'avoir en face de soi une bande de débutants enthousiasmés à l'idée de se produire en live. Sauf que les chansons qu'ils composent les placent d'emblée au niveau des tout meilleurs ; on pense à Arcade Fire et à Clap Your Hands Say Yeah. En plus, les nouveaux titres semblent eux aussi appelés à devenir des classiques, au même titre que leur génialissime Oh mandy... Inutile de dire qu'on attend la suite avec une grande impatience !
Katerine : totaaaaaaaaaaalement Craaaaaaaaaazy !!!!!!!
Philippe Katerine est un authentique malade, ceux qui ont eu le privilège de voir son film Peau de cochon et ses prestations live en sont pleinement convaincus. Et, forcément, à La Route du Rock, il a encore une fois enflammé la scène en racontant sa (notre) vie sur un mode décalé et hilarant. Résultat ? Un public rendu complètement dingue par cet homme étrange, torse nu avec une peinture bleue représentant Jésus (signée par un peintre nommé Stéphane Louvain, excellent guitariste de son état !) et en slip kangourou pendant tout le show. Et oui, pour singer Philippe qui hurlera au cours du show "Nous sommes tous des Jésus, nous sommes tous des Judas !" : on pourrait dire que quand ce monsieur ayant un sens aigu du ridicule (cette coupe de cheveux, cette voix volontairement maniérée, ce slip...) est sur scène, on est tous des Philippe Katerine. Même sur une jambe, on se met à sauter en l'air en racontant n'importe quoi : on devient très vite aussi zinzin que lui, la folie de Katerine semble être très contagieuse ! La propagation du virus a réellement l'air de se faire à grande échelle, voici un petit exemple - recueilli après le concert - de l'effet que font les shows de Katerine sur la gent féminine... Un homme marié nous raconte le calvaire qu'il a vécu, alors que, "tranquillement" posté au deuxième rang, une jeune personne déguisée en Britney Spears se frottait complaisamment à lui (et à tous les hommes, par la même occasion) pendant tout le set, en jetant des coups d'oeil de biche pas si effarouchée que ça... Après ce récit éprouvant d'un coup de chaleur subi par une innocente et pure jeune fille au contact des chansons de Katerine, une violente envie de chanter Baby one more time, Oops !... I did it again ou (You drive me) Crazyyyy nous envahit. Une envie vite oubliée, quand on se remémore les tubes admirablement couinés par Katerine, et violemment mis en musique par son impeccable groupe, aux limites du punk rock hystérique. Grâce à la peinture qu'il arbore fièrement sur son torse, le Vendéen totalement crazy déclare pouvoir multiplier les bières... et les döner Kebab (quelle chance incroyable !) ; mais, en fait, il multiplie surtout les chansons imparables, drôles et survoltées extraites de Robots après tout, ou non, 100% VIP, Excuse-moi, Louxor j'adore, Je vous emmerde, Qu'est ce qu'il a dit ?, Patati patata ! etc.
Les Malouins et les Malouines sont aux anges, ils n'ont pas du tout envie de hurler les "Ras le bol, ras le bol, ras le bol !!!" que leur réclame Katerine, mais tout le monde s'exécute puisque la soirée est partie pour dérailler. C'est donc à un concert de "Ras le bol" sur tous les tons (du plus aigu au plus grave) auquel on participe pendant 5 minutes. Et oui, Katerine est un véritable chanteur engagé, qui sait faire passer un message pertinent à son public ! Mais il va se rattraper au cours du concert... Quand quelqu'un lui tend un drapeau du Conseil Général de Vendée, il se met à hurler "c'est quoi cette cochonnerie ?", avant de demander un briquet pour brûler ce signe ostentatoire de Philippedevillerisme, une maladie proche de la Lepenite aigue. Un plaie qui sera abordée dans le terrifiant et désormais traditionnel morceau Le 20. 04 . 2005 avec ses jubilatoires " Putain, Marine Le Pen ! putain, Marine Le Pen !" Souhaitons que les cris d'effroi du public aient atteint La Trinité Sur Mer, lieu de résidence de l'extrémiste borgne.
Après la séquence "politique", tout se finit en slip vert pale moulant, en sous pull en lycra rose et avec des perruques blondes pour les acolytes de M. Katerine, toujours très à l'aise quasiment à poil, quant à lui, au moment d'entonner le réjouissant Louxor j'adore, étiré au maximum (avant d'être repris à la fin), puis enchaîné avec Je vous emmerde. A la fin du concert, tout le monde semble ravi d'avoir passé un moment d'anthologie avec une grande quantité d'Etres humains arborant de larges sourires. En dénonçant les travers de notre société avec une acuité et un humour rares, Katerine nous fait prendre conscience de notre (parfois) triste condition d'humains. Au lieu d'essayer de chercher à péter plus haut que son cul, comme certaines stars de la chanson, il se fait fort de nous rappeler qu'"on a tous un anu" (sic), geste à l'appui... Une bien belle leçon de choses !
Franz Ferdinand : une kyrielle de tubes dansants, un sex appeal irrésistible... et quelques surprises.
Quelques minutes après la tornade Katerine, ce sont les Ecossais de Franz Ferdinand qui déboulent sur scène, avec leur kyrielle de tubes dansants, leur sex appeal irrésistible... et quelques surprises. Le show du groupe du très craquant Alex Kapranos est toujours aussi carré ; le répertoire du combo rock est, quant à lui, plus que jamais composé de hit singles influencés par les Beatles, les Talking Heads, Gang Of Four ou encore Bob Dylan (sur les morceaux les plus folk). Inutile de chercher une faille dans la machine de scène Franz Ferdinand : tout est très accrocheur et bien huilé (Kapranos répéte très souvent "Saint-Malo, La Route du Rock !", en grand professionnel de l'entertainement). Peut-être un peu trop, c'est un des seuls reproches que l'on puisse faire... Car à part cela, la prestation des protégés du label Domino donne une irrépressible envie de danser, de passer du bon temps et de reprendre en chur toutes les paroles. Ce dont le public de la Route du Rock ne se prive absolument pas...
Chose agréable, on observe même quelques changements par rapport aux concerts précédents ; la présence d'un musiciens additionnel aux claviers, le changement de poste du batteur sur un titre (il passe à la guitare), un plus grand nombre de morceaux joués à la guitare sèche par Kapranos et un joli final avec un titre interprété avec trois batteurs. Cette cerise sur le gâteau, déjà copieux avec Do you want to, Take me out, Walk away, Jacqueline, Come on home, Darts of Pleasure, fait office de dernière flèche de plaisir achevant de convaincre les plus réticents.
Band of Horses : de belles promesses dans les morceaux épiques et orageux de cette bande de chevaux sacrément racés.
Difficile de prendre la suite, tard dans la soirée, quand on est un jeune groupe... Le son effroyable des premiers morceaux de Band of Horses n'arrangeant rien à l'affaire, plutôt mal engagée. Et ce, même si l'on décèle de belles promesses dans les morceaux épiques et orageux de cette bande de chevaux sacrément racés. Puis, après, quelques réglages réclamés de manière pressante par le chanteur/organiste/guitariste, tout devient clair : ces gens-là savent écrire de bien belles chansons. Et ils les interprètent avec une foi et une puissance tout à fait digne de louanges. Ces guitares et ces ambiances à la Sparklehorse, cette voix sur le fil du rasoir façon Grandaddy (d'autres grands fans de Neil Young & Crazy Horse, encore une histoire de cheval), et l'alternance d'arpéges déchirants et de déluges de distorsion finissent par rendre très prenant le (trop court) set de Band of Horses... Un groupe qu'on reverra avec grand plaisir sur scène.
C'est avec le même plaisir qu'on reviendra passer un week-end (voire plus si affinités) à Saint-Malo l'année prochaine, tant la programmation a comblé nos attentes en matière de découvertes et de têtes d'affiche pop rock indé. "Pop is not dead" proclamait l'affiche du festival, et au vu des trois jours de la Route du Rock 2006, il n'y a vraiment rien à redire !
Sites Internet : www.laroutedurock.com, www.myspace.com/laroutedurock.
Photos Simon G, www.myspace.com/hi_tekznologik
Critique écrite le 23 août 2006 par Pierre Andrieu
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Parc de Saint-Cloud, Paris, le 25/08/2006
Photos par Philippe !
Troisième édition (pour moi) de Rock en Seine pour ce qui semble bien un renoncement définitif à snober la scène parisienne : une fois de plus l'affiche... La suite
Cat Power : les dernières chroniques concerts
Marie Carnage -Meshell Ndegeocello - Cat Power par G Borgogno
Festival Jazz des 5 Continents Marseille, le 10/07/2024
JUBILATION ROW ;10 Juillet 2024. Cette soirée du " Festival International de Jazz de Marseille ", aussi appelé Festival des Cinq Continents se déroulait au Jardin/Palais Longchamp.... La suite
Cat Power & Arsun (Covers Tour 2022) par Pierre Andrieu
La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand, le 31/05/2022
Grand moment que celui vécu dans la grande salle de La Coopé - quasi complète - en compagnie de Cat Power, venue présenter son dernier album, le très bon "Covers". Oui,... La suite
Cat Power (This Is Not A Love Song Festival 2014) par Pierre Andrieu
Paloma, Nîmes, le 30/05/2014
Beau à chialer des larmes de bonheur dans sa bière, voilà comme était le concert solo de Cat Power dans la grande salle du Paloma de Nîmes le 30 mai 2014 pour le This Is Not A... La suite
Cat Power + Ólafur Arnalds (Festival Days Off 2011) par Pierre Andrieu
Salle Pleyel, Paris, le 03/07/2011
Cat Power en état de grâce...
Extraordinaire concert de l'éternellement surprenante Cat Power - en état de grâce - dans le cadre majestueux de la salle Pleyel à Paris, à... La suite
Franz Ferdinand : les dernières chroniques concerts
Paléo Festival de Nyon 2023 : Indochine, Adé, Franz Ferdinand, Stéphane, Hervé, Aliose par Lionel Degiovanni
Paléo Festival, Nyon, le 23/07/2023
Dernier jour à Paléo version 2023, la fatigue commence à se faire bien présente. Les muscles commencent à bien tirer, mais bon, on se dit qu'on a une chance immense d'être là et de... La suite
Franz Ferdinand (featuring Clara Luciani) par lol
Zenith de Paris, le 20/04/2022
En ce 20 Avril 2022, à l'heure où une grande partie des Français s'infligeait un mauvais remake du débat du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2017, certains avaient... La suite
Franz Ferdinand + Frànçois & The Atlas Mountains par Nwmb
Zénith de Montpellier, le 20/03/2018
Apéro français
Groupe franco-britannique faisant partie du label Domino Records (tout comme Franz Ferdinand), nous avons eu le droit à la poésie envoûtante et... La suite
Franz Ferdinand par lol
Zénith de Paris, le 27/02/2018
Franz Ferdinand est assurément l'un des meilleurs groupes, si ce n'est le meilleur groupe, apparus depuis le début de ce siècle. Bien sûr, la concurrence n'a rien à voir avec celle... La suite
Grizzly Bear : les dernières chroniques concerts
The Brian Jonestown Massacre, Etienne Daho, The Black Angels, Grizzly Bear, Shame, The Liminanas, Le Villejuif Underground (La Route du Rock 2018) par Pierre Andrieu
Fort de Saint-Père, près de Saint-Malo, le 17/08/2018
Après une première soirée de fort bon aloi à La Nouvelle Vague de Saint-Malo en compagnie de Marlon Williams, Ezra Furman et The KVB, c'est avec une joie non dissimulée que... La suite
Grizzly Bear + Dirty Projectors par Pierre Andrieu
Olympia, Paris, le 29/06/2010
Soirée très classe à l'Olympia de Paris, le mardi 29 juin, avec le passage en tête d'affiche de la comète pop de Grizzly Bear, juste après les étoiles montantes de la pop ' n... La suite
Grizzly Bear + Dominique A + Andrew Bird + Bill Callahan + That Summer (la Route du Rock 2009) par Pierre Andrieu
Fort de Saint-Père, Saint-Malo, le 16/08/2009
Après deux premiers jours riches en bons moments (Deerhunter, Camera Obscura, Papercuts, My Bloody Valentine... ), la dernière étape de la Route du Rock promet également son... La suite
Islands : les dernières chroniques concerts
Sigur Ros + Art Brut + Dominique A + Islands + Aberfeldy + My Baby Wants To Eat Your Pussy (Les Eurockéennes de Belfort 2006) par Pierre Andrieu
Presqu'île de Malsaucy, Belfort, le 02/07/2006
Dimanche 2 juillet, troisième jour des Eurockéennes de Belfort 2006 toujours aussi ensoleillées et agréables, après deux belles journées (vendredi et samedi) de musiques et de... La suite
Isobel Campbell And Mark Lanegan : les dernières chroniques concerts
Mark Lanegan par Charliii
La Péniche, Lille, le 04/05/2016
Pour la troisième fois en moins d'un an, on retrouve l'infatigable Mark Lanegan. En août, il avait rempli le Grand Mix à Tourcoing, une salle dont la taille lui convenait très... La suite
Liars : les dernières chroniques concerts
Liars par Sami
Cabaret Aleatoire, Marseille, le 30/05/2013
C'était sur le papier la date du festival This is (not) music qui m'excitait le plus, et finalement la seule où je pourrai me rendre.
Les New Yorkais de Liars, forts de 6 albums... La suite
Liars + HTRK par Pierre Andrieu
La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand, le 22/11/2007
Du bruit, oui, mais du bruit de grande qualité pour la soirée ayant vu se succèder sur scène les groupes HTRK (I hate Rock, sans les voyelles ) et Liars... La petite salle de... La suite
Overhead, The Liars, Sparklehorse, Dyonisos par Sophie Hay
La Cigale, Paris, le 09/11/2002
OVERHEAD, THE LIARS, SPARKLEHORSE, DYONISOS
le samedi 9 novembre à la Cigale - extrait du site personnel : https://www.lemondedesophie.com
Je n'ai pas du tout aimé la prestation d'OVERHEAD...je n'ai même pas envie d'en parler. Passons.
Par contre, THE LIARS ont à mon goût été GENIAUX. Complètement déjanté, le chanteur nous a mis le... La suite
Mogwai : les dernières chroniques concerts
Mogwai + The Notwist (Grand Gaou Festival 2021) par Janfi
L'île du Gaou, Six-Fours les Plages, le 28/07/2021
Après un an et demi de privation de concert due à cette satanée crise sanitaire de la Covid-19 ou 21 ou je ne sais plus à combien on est, me voici sur l'île du Gaou pour la... La suite
Pitchfork Music Festival Paris 2014 : Mogwai, Belle and Sebastian, Jose Gonzalez, Foxygen, The Notwist, St Vincent, The War On Drugs, Ought, Son Lux, Jon Hopkins, James Blake, D.D Dumbo, Future Islands, Tobias Jesso Jr., Caribou, Jungle, CHVRCHES... par Pierre Andrieu
Grande Halle de La Villette, Paris, le 01/11/2014
Programmation foisonnante pour la quatrième édition du Pitchfork Music Festival les 30, 31 octobre et 1er novembre à Paris, à la Grande Halle de la Villette, avec une très... La suite
Mogwai + Timber Timbre (Nuits de Fourvière 2014) par Ylxao
Théâtres Romains de Fourvière - Lyon, le 06/07/2014
Ce soir-là, direction les théâtres romains de Fourvières pour assister au concert de Mogwai avec en première partie Timber Timbre. Mes oreilles jubilent déjà à l'idée de voyager et... La suite
Mogwai + Pye Corner Audio par Ysabel
Paloma - Nîmes, le 29/03/2014
Petite première pour moi au Paloma : je serais au balcon pour Mogwaï ce soir. Une envie, comme ça ;) ! Et puis, pour être totalement honnête, comme je me méfie un peu de la force... La suite
Philippe Katerine : les dernières chroniques concerts
Clair par Sami
La Meson, Marseille, le 08/04/2023
On a tellement l'habitude d'attendre des mois, voire des années de voir des artistes dont on aime les disques à Marseille, ce soir c'est un peu l'inverse, l'album de Clair etant... La suite
Benjamin Biolay et Philippe Katerine (Festival Europavox 2021) par Pierre Andrieu
Stade Marcel Michelin, Clermont-Ferrand, le 27/06/2021
Dernier soir pour le Festival Europavox 2021 au stade Marcel Michelin (Clermont-Fd), avec en têtes d'affiches fédératrices et 100% françaises Philippe Katerine et Benjamin... La suite
Philippe Katerine + Eveno (Tournée Confessions) par Pierre Andrieu
La Coopérative de mai, Clermont-Ferrand, le 23/01/2020
Triomphal retour de Philippe Katerine à La Coopé, qui affiche complet ce 23 janvier 2020 et réserve un accueil chaleureux (mais pas délirant, le public étant un peu... La suite
Philippe Katerine (featuring Lomepal) par lol
La Cigale, Paris, le 16/12/2019
On ne savait pas vraiment à quoi s'attendre en allant voir Philippe Katerine en concert à la Cigale en ce 16 décembre 2019. En quittant la salle après 1h30 de spectacle, on n'était... La suite
The Spinto Band : les dernières chroniques concerts
Art Brut + The Spinto Band + Buzzcocks (Le Printemps de Bourges 2006) par Pierre Andrieu
Le 22, Bourges, le 28/04/2006
Art Brut ! Top of the pops !
Déjà aperçus cet été sur la grande scène de la Route du Rock à Saint Malo, les Anglais d'Art Brut nous ont fait une fois de plus un énorme... La suite
The Strokes + The Spinto Band par JLuc
Théâtre de Verdure, Nice, le 18/07/2006
Après une longue route pour aller voir le groupe qui, depuis New York City, a relancé le rock'n'roll en 2001, je découvre le spot : un théâtre en plein air, 3000 places environs, température idéale, au bout de la Promenade des Anglais...
En ouverture : The Spinto Band.
Je ne connaissais pas, mais une très bonne surprise : 6 gars sur scène... La suite
Tindersticks : les dernières chroniques concerts
Interview de Stuart Staples des Tindersticks à propos de l'album Soft Tissue par Pierre Andrieu
Imago, Cébazat, le 15/11/2024
Fin septembre 2024, Tindersticks est à Imago - pôle de création musique / image -, en Auvergne, à Cébazat plus précisément, afin de répéter avant de se lancer dans une grande... La suite
Tindersticks par Stef'Arzak
La Nouvelle Vague, Saint-Malo, le 17/10/2022
Par une heureuse coïncidence calendaire offerte à mon ami Jean-No pour son anniversaire, Tindersticks est programmé pour une Route du Rock Session en ce lundi 17 octobre. Le... La suite
Tindersticks (Past Imperfect Tour 2022) par Lady Laure
Le Grand Rex, Paris, le 27/04/2022
Quand tout invitait à l'amour dans les rues de Paris, le vent d'ouest, les vacanciers en nombre, les terrasses ensoleillées, les affiches dans le métro, manquaient pourtant... La suite
Tindersticks (Ultime répétition avant la tournée No Treasure But Hope) par Pierre Andrieu
Imago, Cébazat, le 27/01/2020
Juste avant de partir en tournée partout en Europe, aux Etats-Unis et jusqu'en Russie pour promouvoir leur magistral dernier disque, "No Treasure But Hope", les Tindersticks se... La suite
TV On The Radio : les dernières chroniques concerts
Concert hommage à David Bowie (avec Michael Stipe de R.E.M, Karen Elson, TV On The Radio, The Flaming Lips, Debbie Harry, Robyn Hitchcock, Pixies, Tony Visconti, Amanda Palmer, Anna Calvi, Kronos Quartet, Joseph Arthur etc) par Demi Playmobil
Carnegie Hall, New York, le 01/04/2016
Soirée hommage à David Bowie au Radio City Hall, à New York, hier soir... Le groupe de Mc Caslin qui joue sur le dernier album de du Thin White Duke Blackstar a composé une... La suite
(mes) Eurockéennes de Belfort 2007 3/3 : TV on the Radio, The Good the Bad & the Queen, Klaxons, Laurent Garnier, Air, The Arcade Fire, Yuksek par Philippe
Presqu'Ile du Malsaucy, Evette-Salbert, le 01/07/2007
Pour le Samedi c'est par ici !
Comme souvent aux Eurockéennes, on aborde le troisième jour avec sérénité, ayant déjà vu autant de bons concerts en 2 jours qu'en une année... La suite
(mon) Rock en Seine 2006, 1/2 : Wolfmother, Calexico, Clap Your Hands Say yeah, Dirty Pretty Things, TV on the Radio, The Raconteurs, DJ Shadow par Philippe
Parc de Saint-Cloud, Paris, le 25/08/2006
Photos par Philippe !
Troisième édition (pour moi) de Rock en Seine pour ce qui semble bien un renoncement définitif à snober la scène parisienne : une fois de plus l'affiche... La suite
Arcade Fire + Air + Klaxons + TV On The Radio + The Good The Bad and The Queen + Loney, Dear + Bikini Machine + Tryo (Eurockéennes de Belfort 2007) par Pierre Andrieu
Presqu'île du Malsaucy, Belfort, le 01/07/2007
Feu d'artifice final pour les Eurockéennes 2007, après deux belles journées vendredi (Marilyn Manson, Wu-Tang Clan, Les Rita Mitsouko, Amy Winehouse, Young Gods vs Dälek,... La suite
Why ? : les dernières chroniques concerts
Why? + Naytronix par Sami
Embobineuse, Marseille, le 25/11/2012
On a un peu trop l'habitude de voir des concerts annulés au dernier moment que quand l'inverse se produit l'enthousiasme est de mise. Annoncée seulement une semaine avant, la venue... La suite
Sigur Ros, Tindersticks, Girls In Hawaii, Poni Hoax, The Breeders, Why ?, No Age, The Notwist, Adam Kesher, French Cowboy, The Ting Tings, The Do, The War On Drugs, Pivot, Menomena, Midnight Juggernauts (La Route du Rock 2008) par Pierre Andrieu
Fort de Saint-Père, Saint-Malo, le 16/08/2008
Très bonne édition de la Route du Rock 2008, un "petit" festival qui - après une période difficile cette année - semble reparti du bon pied grâce à une programmation classieuse... La suite
Midi Festival : Hifiklub featuring Robert Aaron + Why ? + James Chance & the Contorsions par Roo_Ha_Kim
Villa Noailles - Hyères, le 25/07/2008
Direction la Villa Noailles à Hyères pour la soirée d'ouverture de la quatrième édition du Midi Festival. Ce festival que j'ai repéré déjà depuis quelques étés a une programmation... La suite
You Say Party! We Say Die! : les dernières chroniques concerts
You Say Party ! We say Die ! + Voxtrot + MSTRKRFT (Festival des Inrocks 2007) par Pierre Andrieu
La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand, le 14/11/2007
You Say party ! We Say Die !
Première visite à Clermont-Ferrand pour le festival des Inrocks... Pour fêter cette bonne nouvelle (même si l'on est pas abonné à l'hebdomadaire roi de l'infomercial), le club de la Coopérative de Mai recevait successivement Voxtrot, You Say party ! We Say Die ! et MSTRKRFT, trois bonnes occasions de se... La suite
Fort de Saint-Père et Palais du Grand Large, Saint-Malo : les dernières chroniques concerts
La Route du Rock 2024 : Air play Moon Safari, Timber Timbre, Protomartyr par Pierre Andrieu
Fort de Saint-Père, près de Saint-Malo, le 17/08/2024
Un final la tête dans les étoiles pour La Route du Rock 2024 avec le groupe Air, venu pour jouer en intégralité Moon Safari, son premier album culte. Également au programme, entre... La suite
La Route du Rock 2024 : Slowdive, Kae Tempest, Enola, The Kills, Nation Of Language, Backxwash par Pierre Andrieu
Fort de Saint-Père, près de Saint-Malo, le 15/08/2024
Début en fanfare pour La Route du Rock Collection été le 15 août avec une prog sexy et aventureuse réunissant au Fort de Saint-Père Slowdive, Kae Tempest, The Kills, Enola, Nation... La suite
Fat White Family, Beak>, Tess Parks, Ditz, Ty Segall, Big Joanie, Vanishing Twin, PVA, Wu-Lu (La Route du Rock Collection Eté 2022) par Pierre Andrieu
Fort de Saint-Père, près de Saint-Malo, le 20/08/2022
Dernière journée épique à Saint-Malo pour La Route du Rock avec moult concerts incroyables de 16h à 2h du matin pour fêter une dernière fois les 30 ans du festival : Fat White... La suite
Baxter Dury, Kevin Morby, DIIV, Porridge Radio (La Route du Rock Collection Eté 2022) par Pierre Andrieu
Fort de Saint-Père, près de Saint-Malo, le 19/08/2022
Un peu difficile de se remettre de la soirée d'anthologie du 18 août à La Route du Rock avec Fontaines D.C., Wet Leg, Yard Act, Black Country New Road, Working Men's Club,... La suite