Cette année, le festival Europavox était chargé niveau rap : Vald, Lujipeka, Oboy, Sopico... Mais celui que l'on attendait peut-être un peu plus que les autres c'était Laylow, qui se produisait le samedi 2 juillet en fin de soirée et en tête d'affiche. Alors que nous étions en mars à l'un de ses deux Accor Arena (où il fut rejoint sur scène par Nekfeu, Sofiane Pamart, Alpha Wann, Wit, Jok'air etc.), retour sur un set qui a confirmé la hype autour de l'autoproclamé "Mr. Anderson". Un peu en retard (il s'excusera d'ailleurs... ), Laylow se pointe, au dessus de son écran, seul élément de la scénographie. Pour débuter, il augmente la pression... avec "Megatron". Puis, le très populaire rappeur toulousain - beaucoup de gens sont venus uniquement pour le voir ce soir ! - se balade au milieu de ses plus gros morceaux, choisis spécifiquement pour sa tournée des festivals. Ça bouge, fort. Toujours reconnaissant de ce qui lui arrive, l'auteur de l'album "L'Étrange Histoire de Mr. Anderson" précise que c'est sa première fois à Clermont-Ferrand, et ça a... Lire la suite

J'ai 50 ans. Autant dire qu'en-deçà d'une culture foncièrement forgée aux platines rock d'un grand-frère à veste à franges, j'ai déjà traversé trois bonnes décennies de hip-hop (de Grand Master Flash et Afrika Bambaataa à NWA en passant par George Clinton et Arrested Development, de Jazz Mataaz à Tupac en passant par les Jungle Brothers, etc...) pour en arriver, avec le côtoiement de la nouvelle génération (je suis père aussi, ben ouais...), à tenter de trier dans le très foisonnant courant français venant désormais succéder aux IAM, NTM, Assassin et autres Solaar, ce qui pourrait encore séduire mes oreilles. Il est vrai que travailler au contact des filières d'organisation de concert m'a déjà cruellement mis face à la réalité d'une nouvelle génération d'artistes autoproclamés livrant quelques EP parfois sympathiques, mais s'effritant irrémédiablement en live dans de tristes marasmes scéniques ; indépendamment de l'aspect "live" d'ailleurs, trier le bon grain de l'ivraie en matière de musique urbaine s'avère relativement simple : il suffit d'éloigner de ses platines les poètes de MJC alignant les rimes en "é", les hommages à leur mère et la glorification de la taule, ainsi que toutes les productions alignant de sempiternels mauvais... Lire la suite

Laylow est l'une des têtes d'affiche du festival Europavox (du 30 juin au 3 juillet, à Clermont-Ferrand) et sera en tournée des festivals français cet été. Le rappeur a "fait" l'Accor Arena il y a quelques semaines. Nous y étions. Et c'était én-orme ! Dimanche 13 mars, 19 heures 30. Après avoir quitté la ligne 14 du métro parisien pour rejoindre la sortie de la station de Bercy quelques personnes s'interpellent, espérant encore se procurer une place. 20 000 personnes rentrent peu à peu dans la salle mythique pour assister au second concert de Laylow après celui du 11 mars. Une rapide remise en contexte ? Après avoir sorti successivement les deux meilleurs albums des années 2020 et 2021 ("Trinity" et "L'étrange histoire de Mr. Anderson"), été élu "Man of the Year", fait des feats avec les poids-lourds du rap français, le rappeur originaire de Toulouse s'offre deux concerts uniques dans ce qui est, pour chaque artiste francophone, la consécration d'une carrière : l'Accor Arena. Depuis la première, le vendredi, le doute plane. "Tu penses qu'il fera mieux ?", "Et Nekfeu ? Il sera là ?" peut-on entendre dans le public qui s'apprête à voir l'un des concerts les plus attendus de l'année dans la sphère rap. A côté de nous, deux... Lire la suite