Physiquement à mi-chemin entre Didier Wampas et Elvis Presley, Paulo Furtado, le leader de Wraygunn, a une double identité, et se transforme périodiquement en super-héros du one-man-blues-band avec The Legendary Tigerman... Link Wray dans une main, Robert Johnson dans l'autre, Seasick Steve dans un pied et Bob Log III dans l'autre : The Legendary Tigerman est le blues.
The Legendary Tigerman en concert
The Legendary Tigerman : l'historique des concerts
Sa.
19
Oct.
2024
Sa.
19
Oct.
2024
Ve.
18
Oct.
2024
Me.
29
Mai
2024
Sa.
26
Oct.
2019
Ve.
22
Mars
2019
Ve.
22
Mars
2019
Je.
21
Mars
2019
The Legendary Tigerman : les dernières chroniques concerts 11 avis
South Vintage Festival : Rodeo Spaghetti + the Hasbeenders + Cowboys From Outerspace + the Legendary Tiger Man
En cette belle journée résolument printanière, nous décidons de nous expatrier loin des fumerolles urbaines et du béton poubelle, direction Trets (prononcez "Tresss", prononciation homologuée par la grand-mère de ‘Polollipop' née à Tresss en 1907) aka ‘la Californie Provençale' pour le South Vintage Festival , 4e du nom. Rendez-vous au Domaine du Moulin de l'Arc, un splendide terrain bucolicopagnolesque arboré et vallonné, envahi de combis vintage, d'exposants chics sous toile blanche, de bikers locaux, de gens bien coiffés en train de pique-niquer et de pin-up cow girls. N'ayant pas pris le pass à la journée, nous n'aurons pas le loisir d'admirer les exposeries des exposants, soit une diversité triée sur le volet d'articles vintage, clichés à l'ancienne, objets rétros et déco DIY. Nous nous consolerons donc à base de bière bio et de chiens chauds à l'oignon frit en attendant sagement le début des festivités. Sur la longue route mi herbeuse mi boueuse qui nous mène à la scène, on se fait doubler par une splendeur de pick-up John Deere que je rajoute à ma collection de véhicules fantasmée. Thomas "EYe Scream" en béret dandy et Raphael "R*A*F*" en casque colonial sur poncho bariolé convolent en justes noces musicales, égrenant des... Lire la suite
Cowboys from Outerspace + The Legendary Tigerman
Comment mettre fin au bien connu problème d'absence de préventes suffisantes à Marseille ? Cette tendance naturelle (et chiante) du marseillais à se dire qu'il ira évidemment au concert, mais sans penser à le signaler à l'organisateur en réservant une place, et qui nous a déjà valu tant d'annulations de bons groupes ? Le Molotov semble avoir trouvé une solution en mettant une grosse pression sur sa page sociale, en décomptant les places restantes jusqu'au sold out. C'est donc bien complet ce soir pour une belle messe païenne (on est encore dimanche), avec de vrais cadors du rock et du blues... En première partie, se sont rajoutés (depuis que j'ai acheté le billet ... début décembre) les so-called "The Legendary Cowboys From Outerspace from Marseille", trois tirailleurs qu'on ne présente plus, dont le chanteur est le parrain de Lollipop (où il a joué le jour de l'ouverture), et plus généralement le Parrain du rock'n'roll marseillais - au sens Francis Ford Coppola du terme. Il ne faut que quelques instants pour reconnaître le son typique du trio, le temps que toutes les pédales y soient : guitare saturée au point de saignement possible du nez, batterie cogneuse au point de saignement probable des oreilles, et curieusement basse ronde et... Lire la suite
The Legendary Tigerman + Cowboys From Outerspace
Le dimanche soir pour beaucoup, c'est soirée affalé devant une série ou un match avant les affres du lundi. Mais ce soir le Molotov affiche complet pour un "fix of rock'n'roll" avec le retour du Portugais The Legendary Tigerman, habitué des salles Marseillaises mais que j'arrive enfin à ne pas rater cette fois. Et voir également (hérésie pour les autres chroniqueurs de Live In Marseille qui en parlent depuis 2000) les fameux Cowboys From Outerspace. Soirée qui aura du mal à vraiment démarrer avec des problèmes techniques alors le hall du Molotov est déjà bien rempli. Heureusement les deux concerts valaient l'attente, à commencer par le trio Marseillais dont je reconnais de vue le chanteur vu un paquet de fois au Lollipop. Les fidèles du combo se régalent et les fans de la tête d'affiche bougent également bien la tête. Ils jouent vite et fort, on pense évidement à Jon Spencer et à ceux qui l'ont inspiré. Une énergie brute de décoffrage, ça croone (un peu), ça crie (beaucoup) et ça déconne juste ce qu'il faut entre les brûlots. Bien aimé l'intensité du batteur et qui comme le bassiste et le chanteur guitariste ont vraiment mouillé la chemise. Et que dire de la suite ? Tous ceux qui ont déjà vu... Lire la suite
Legendary Tigerman
Paulo Furtado est le Legendary Tigerman. Il est vain désormais de le comparer avec qui que ce soit, il a ses influences (et elles sont sacrément bonnes) et chacun les devine aisément. Il est aussi le leader de Wraygunn, auteur de deux très grands albums "Ecclesiastes 1.11" en 2005 (plus de 10 000 exemplaires vendus en France) et "Shangri-La" deux ans plus tard. De grands shows épiques furent donnés avec sa tribu d'alors et notamment un concert mémorable à la Maroquinerie en 2006 où lors du rappel le DJ de la bande reviendra dans le plus simple appareil mixer car il se sentait alors "très, très bien" ! En one-man-band, Paulo excelle également, il a parcouru notre pays de long en large, transmettant ses émotions avec classe et générosité. La France a succombé à la classe du Portugais et à son intégrité musicale et l'on se prend à espérer qu'il remplisse des salles de plus en plus grandes. Furtado a publié une "trilogie"... Lire la suite
The Legendary Tigerman : les chroniques d'albums
The Legendary Tigerman : True.
Chronique écrite le 22/05/2014, par Philippe
Selon la définition inventée nuitamment par Satan lui-même à une croisement de chemins il y a bien longtemps, être un one-man-blues-band, surtout un légendaire, devait être à la fois un bonheur et une malédiction. Un bonheur, parce qu'en plus de voyager léger, l'on pourrait composer à l'infini des chouettes chansons de blues (genre inépuisable s'il en est, depuis bientôt un siècle) et que personne ne songerait à vous en reprocher l'apparente simplicité - hey, après tout vous seriez seul non ? Une malédiction, parce qu'en plus d'une sans doute cruelle solitude sur la route, votre genre ultra-codifié ne saurait souffrir la moindre incartade : you're on your own, dude ! Mais s'il semble mordre à pleine dents dans le côté bonheur du truc, lui permettant d'éructer tous les jours les "Ouh-Eh-Ah-Ah" de Hazil Hadkins juste pour le plaisir et en étant payé pour, Paulo furtado se fout pas mal de la malédiction façon Robert Johnson ! Mieux : le diable, il lui pisse joyeusement à la raie. D'abord parce qu'il a Wraygunn, un groupe de gospel-rock chaud comme la braise qui l'attend comme une maîtresse fidèle, là-bas à Coimbra, au Portugal. Ensuite parce qu'il ne se gène pas pour la tromper, cette brave et trop gentille âme-soeur lusitanienne, et ce... Lire la suite
The Legendary Tiger Man : Femina
Chronique écrite le 13/05/2010, par Philippe
Quoi de neuf dans la vie et l'oeuvre de Paulo Furtado, celui qu'on ne présente plus que comme The Legendary Tiger Man depuis quelques années que son (formidable) groupe Wraygunn semble en sommeil ? Eh bien, après avoir enregistré à peu près trois fois le même album chaud, sale et humide en solo (Fuck Christmas Baby, I got the blues étant le plus recommandé), il écume en continu les tabourets de l'Europe entière avec son barda de one-man-blues-band siglé Gretsch de la tête aux pieds (il nous avait encore envoûtés il y a un peu plus d'un an au Poste à Galène). Et pour se poser un peu, il a eu l'excellente idée d'enregister un disque entier consacré à des duos poële à frire/voix avec des chanteuses femelles, simplement nommé Femina. Il y embrasse un large spectre de notoriétés féminines, allant de stars reconnues à des étoiles montantes de son Portugal natal ou d'ailleurs. Commençons par les plus exotiques : la charmante australienne Phoebe Killdeer pour un titre très Wraygunn, Becky Lee, une jolie consoeur one-woman-blues-band d'outre-atlantique, pour deux titres à la tonalité presque country, et surtout la voix proprement torride de Cibelle, la brésilienne qui monte, pour deux titres... Lire la suite
The Legendary Tiger Man : Fuck Christmas Baby, I Got The Blues
Chronique écrite le 26/01/2007, par Philippe
Depuis un moment déjà, nous savons que Paulo Furtado n'est pas que le chanteur du phénoménal groupe de rock lusitanien Wraygunn, mais aussi le Légendaire Homme-Tigre. Pour autant son album le plus récent, appelé Masquerade, nous avait paru un peu répétitif. C'est donc en remontant un peu le temps qu'on est tombé surFuck Christmas Baby, I Got the Blues qui lui, n'ayons pas peur des mots, est probablement le meilleur album de blues qu'un one-man-band ait enregistré depuis les années 30. D'autant qu'on entend à l'oreille qu'il est fait sans trucage - enregistré en un seul passage, dans les conditions du live avec seulement deux bras et deux jambes... Enfin, on dit blues parce que c'est la majorité des titres - comme l'emblématique Keep'em Dogs on It qui aurait pu être enregistrée par T-Model Ford, mais il y a des titres plus rock'n'roll (Crawdad Hole),... Lire la suite