Accueil
Chronique de concert Interview avec Lussi In The Sky
Vendredi 22 novembre 2024 : 6714 concerts, 27230 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Interview avec Lussi In The Sky
Vous l'avez sans doute découverte sur vos écrans, dans le célèbre télé-crochet de M6 : Nouvelle Star. Egérie "rock" de l'ultime saison, Lussi a finalement terminé au pied du podium, à la quatrième place. Et on serait tenté de penser que c'est bon signe ! Loin du cliché de la débutante qui rêve de gloire, la jeune femme, qui semble avoir déjà vécu mille vies, a été la chanteuse du groupe de métal Mypollux pendant sept ans, de 2001 à 2008, avec trois albums et des premières parties de Korn au tableau de chasse. Après la Nouvelle Star, elle a signé chez Sony, avant d'en claquer la porte, trop contrainte par la logique commerciale de la major. Aujourd'hui, plus indépendante que jamais, Lussi sort un EP, sur lequel on retrouve sa reprise du Whole Lotta Love de Led Zep, mais aussi quelques pépites rock légères et accrocheuses. Rencontre dans les loges haut perchées de la Flèche d'Or à quelques minutes de son entrée en scène...
Je constate que, maintenant, vous êtes trois sur scène, alors que pendant longtemps, vous n'étiez que deux...
On ne joue à trois que depuis le mois de juillet. Avant, on ne tournait que Benjamin [le batteur] et moi.
Et alors pourquoi le troisième ?
Ecoute, le fait d'être à deux, ça implique de jouer beaucoup d'instruments en même temps : je jouais à la fois de la guitare, du clavier et de la loop station (tu sais, une pédale qui fait que ma voix se met en boucle). Donc ça faisait trois instruments en même temps, plus chanter ; alors c'était marrant à voir cinq minutes, mais à un moment, quand tu vois une nana qui est prise dans son truc et qui ne peut pas regarder le public, qui n'a pas de communication, c'est pas cool, donc j'ai préféré lâcher un peu tout ça, arrêter de faire "démonstration" pour plus chanter. Je prends de temps en temps la guitare ou la basse ou même la batterie, mais du coup je suis présente pour le public, on est plus dans un spectacle, quoi. Ca me permet d'être plus libre.
Bon, j'ai l'habitude de potasser un peu toutes les interviews que je trouve, histoire de ne pas poser 150 fois les mêmes questions...
Merci !
...mais je vais quand-même en poser deux bateau, sinon ce ne serait pas drôle. Ce qui n'est pas très original, c'est que je t'ai découverte à la télé, forcément, comme beaucoup de gens, mais pour une fois, je suis resté sur ce fameux programme, parce que tu y chantais Glory Box de Portishead. J'ai vu par ci, par là que c'était une de tes références, mais que ce soit l'EP ou même la façon dont tu es étiquetée, tu es plutôt classée rock. Pourtant cette reprise était très bien et puis tu as fait d'autres choses dans différents genres : est-ce que tu envisages de varier les styles à l'avenir ?
Ouais, ouais, d'ailleurs je crois que si on écoute l'EP de A à Z, on se rend compte que les influences et les sonorités sont vraiment diverses. Ca va chercher un peu partout : tout en gardant un fond rock et un tronc commun rock, on va chercher vers la chanson, vers la pop, vers le disco, vers plein de choses comme ça. Je crois que c'est aussi ce qui s'est passé dans la Nouvelle Star : beaucoup de gens sont restés sur ma reprise de Led Zeppelin, donc ils m'ont beaucoup classée rock, mais j'ai fait du Christina Aguilera, j'ai fait du Rita Mitsouko, j'ai fait Portishead, j'ai fait du Mylène Farmer... tous ces artistes-là représentent aussi ce que je suis, c'est-à-dire pas seulement une rockeuse.
Moi, en écoutant l'EP, les deux noms qui me sont venus, c'est Niagara et Rita Mitsouko, je ne sais pas si ça te paraît approprié comme références...
Oui, je pense que tu es dans le même cas que tout le monde, c'est ce qui ressort en général. Mais je crois que c'est surtout vocal, c'est deux nanas qui m'ont vachement marquée : moi, j'étais enfant et ado quand ça passait, c'est des choses qui, après, deviennent un ciment musical. Sans, aujourd'hui, aller chercher vers cette influence-là, c'est forcément des choses qui sont en moi et même si je veux les chasser, c'est pas possible.
Moi, c'était surtout sur le côté rock, chanté en français, par une femme, et sur les textes - c'est là que ça m'a plus fait penser à Niagara - avec un côté assez léger, assez décalé...
Ouais, c'est ça et puis c'est vrai que des nanas qui chantent en envoyant et en français, si tu fais le compte, y'en a pas énormément et Niagara et Rita Mitsouko en sont de bons exemples.
Alors tu as beaucoup d'influences anglo-saxonnes, mais aussi francophones, on vient de le voir : est-ce que tu trouves que la France est un pays rock ?
Je pense que, historiquement, non : c'est vrai qu'en France, on est plutôt sur la chanson française et tout ça. Après, le rock , ce n'est pas que mettre des guitares saturées et j'ai l'impression qu'on va tous vers une recherche d'originalité, d'images un peu subversives. T'as une nana qui est super rock - pas du tout en France, mais c'est pour illustrer ce que je dis - c'est Amy Winehouse. Sans faire du rock à proprement parler, elle en fait quand-même parce que le rock, c'est un "way of life", c'est une attitude, c'est une façon de faire. Et puis bon, on a un ciment rock français, qui est très bien illustré en ce moment par le retour de Bertignac. Donc je ne dirais pas que c'est un pays rock par essence, mais c'est pas non-plus complètement l'inverse.
D'ailleurs, est-ce que tu te collerais l'étiquette "rock français" ?
Non, absolument pas. Je ne suis pas et je n'ai jamais été influencée par le rock français : les Noir Désir... toute cette mouvance-là n'a jamais marqué quelque chose pour moi. J'apprécie, je reconnais surtout le génie dans l'écriture, parfois, mais je n'en écoute pas, je ne suis pas influencée par ça. C'est vrai que j'ai tout de suite été bercée dans le rock anglo-saxon.
Comme beaucoup de gens de ta génération...
Oui, c'est ça, je crois effectivement que c'est générationnel : les gens qui ont cinq ans de plus que moi sont plus rock français.
Puisque j'ai un peu potassé, j'ai lu que tu avais plus de 200 paires de chaussures et, en même temps, dans une autre interview, tu disais que si tu n'avais pas été chanteuse, tu aurais pu être mécanicienne ou pompier...
[Rires]
...ça change un peu d'univers, d'un coup ! Bon et puis tu parles beaucoup de la question de l'émancipation des femmes dans le monde de la musique etc. Est-ce que tu dirais qu'il y a une façon féminine de faire du rock ?
Oui, complètement, à 100%. Quand je dis que j'aurais pu être mécanicienne ou pompier, c'est surtout pour illustrer le fait que je me bats vachement pour montrer qu'une nana, elle en a autant dans le pantalon qu'un homme, et notamment dans le rock. Je suis pas en train de prétendre que je peux être haltérophile au même titre d'un homme, tu vois, j'ai bien conscience qu'on est différent à bien des niveaux, mais en tout cas, je prétends que, artistiquement, il n'y a pas de frontière. Ce thème de l'émancipation de la femme, c'est un thème qui m'est cher dans l'écriture, mais aussi dans l'inspiration, dans mon attitude, dans la manière dont je me tiens sur scène, dans toute mon expérience... En fait, la façon féminine de faire du rock, ce n'est surtout pas de vouloir faire exactement comme les mecs. Depuis la nuit du temps, y'a des nanas qui font du rock : si tu fais un petit état des lieux, tu verras que les mecs vont parler de cul, de drogue, d'amour - "tu m'as quitté, c'est horrible". Les nanas, c'est "on peut le faire, on y va, ouais, je t'emmerde", sans être paillettes roses.
Un petit côté revanchard, finalement...
Non, pas revanchard parce que le but n'est pas d'insister sur le fait qu'on est inhibé dans la société phallocrate actuelle, mais juste de se faire entendre et d'être là, quoi.
[Petit moment de latence dans l'assistance - rires]
Y'en a trois qui ont bloqué sur "phallocrate", je crois...
Tu sais, dans Nouvelle Star, on faisait des petites interviews pour annoncer chaque chanson, je parlais et la journaliste me disait : "bon, Lussi, je sais que tu parles comme ça dans la vraie vie, mais on ne te comprend pas !" [Rires] Chaque fois, elle me reprenait.
Alors si j'ai bien suivi, tu as fait du design industriel, tu as travaillé en bijouterie, tu as fait partie d'un groupe de métal, tu as été choriste d'Anaïs, tu as fait la Nouvelle Star et je suppose aussi plein d'autres trucs... par qui t'as été pistonnée, là-haut, pour avoir droit à autant de vies en une seule ?
[Rires] Non, en fait, je suis surtout pistonnée par ma totale incapacité à ne rien faire. Moi, je ne peux pas me cantonner à une seule activité, j'ai l'impression d'étouffer, donc j'ai vachement besoin de faire plein de trucs. Par exemple, j'ai fait une tournée entière de Mypollux en parallèle à mon BTS design industriel - je m'étais arrangée avec mes profs pour pouvoir le faire, mais à aucun moment ils n'ont pu refuser parce qu'ils savaient que c'était vital pour moi. Là-dessus, j'ai fait une licence d'histoire de l'art... j'en ai pas du tout besoin de ma licence, on s'en fout de ma licence, mais j'avais envie d'apprendre !
Ce goût pour le papillonnage, il se retrouve aussi dans ta musique ?
Non, pas vraiment, je ne crois pas. Effectivement, c'est vrai qu'on entend pas mal de diversité dans cet EP, mais pour le coup, je ne crois pas que ça vienne particulièrement du papillonnage, plutôt du manque de moyens à la production et du fait qu'on a manqué de temps et d'argent pour faire vraiment sonner le truc dans une manière particulière.
Tu aurais voulu que ce soit clairement dans un style défini ?
C'est pas que j'aurais voulu que ce soit clairement dans un style défini, mais je crois que j'aurais aimé donner un fil rouge à cet EP et si j'ai un petit regret, c'est que ça peu en manquer. C'est une réflexion qu'on m'a faite et que j'accepte tout à fait, parce que c'est vrai que certains morceaux ne viennent pas du même studio que d'autres, et ça s'entend vachement, ça appuie sur ce côté très divers.
Cela dit, je suppose que tu n'as pas de regret de ne pas être restée chez Sony ?
C'est ça, j'ai à peu près pas du tout de regret. [Rires]
En même temps, si on te re-proposait un deal en te laissant, a priori, plus de marge, tu pourrais revenir vers une major ?
Oui, tout à fait. Avant de travailler avec Sony, j'ai eu une très bonne expérience en major avec Mypollux chez Warner et, moi, je croyais que c'était partout comme ça, je me disais que c'était le rêve : les mecs, ils bossent comme des dieux, ils ont tous les moyens possibles... mais en fait non, c'est pas la réalité, moi j'avais juste eu vachement de chance avec Mypollux. Donc oui, si c'est pour retomber sur une chouette équipe, qui croit au projet, qui est motivée, que j'ai pas besoin de les appeler tous les jours pour leur dire : "alors, vous en êtes où ?". Moi, je fonctionne énormément à l'humain, donc j'ai besoin de retrouver ça, une équipe humaine où tout le monde fait comme moi et se remonte les manches.
Bon, une petite série de questions un peu plus courtes, maintenant : à la Nouvelle Star, tu as repris de nombreux d'artistes, par qui est-ce que tu aimerais voir tes chansons reprises ?
Ah, une drôle de question... [Rires] Je sais pas... J'aimerais beaucoup voir un homme chanter ça, déjà, c'est vrai que, moi, j'ai toujours beaucoup chanté ce que d'autres hommes chantent, c'est un exercice que j'adore faire, donc du coup j'aimerais bien voir l'inverse, voir un mec se réapproprier le morceau, qu'il se prenne un peu la tête, qu'il fasse un petit réarrangement, peu importe le style.
Question encore plus courte : est-ce qu'il y a un festival où tu rêverais de jouer ?
Tu sais, j'ai jamais eu trop l'occasion de jouer dans des festivals avec mes projets ; en revanche, je l'ai beaucoup fait quand j'étais guitariste pour Anaïs.
C'est un format qui t'attire ?
Ouais, vachement. Après, si tu veux, le festival, c'est très différent du concert, parce que te n'installes pas une ambiance, les gens ne rentrent pas chez toi, c'est un peu toi qui va chez eux. C'est un format plutôt court, donc il faut vraiment que ça envoie et que les mecs soient survoltés, quoi. C'est un autre exercice et, je trouve, un challenge super intéressant. Donc moi, peu importe le gros festival, que ce soit les Francos, Rock en Seine, les Eurocks, les Vieilles Charrues... enfin, tous ces trucs-là, j'adorerais les faire, parce que tu reviens à une essence un peu rock, un truc animal qui, parfois, en concert, se cache derrière un décor, une ambiance que tu essayes d'apporter - ce qui est aussi un exercice génial à faire et que j'adore, d'ailleurs. C'est deux facettes vachement intéressantes dans le spectacle.
Du coup, t'as cité que des festivals français...
Ah oui parce que, tout simplement, je ne suis pas quelqu'un qui a énormément voyagé, je ne suis pas du tout au courant des autres festivals, mais je crois qu'il y a des trucs vraiment biens... J'ai vu Dour, en Belgique, c'était vachement bien, mais j'ai jamais vu les autres en fait... Ah si, avec Anaïs, on a fait le Paléo en Suisse, ça c'était génial !
D'ailleurs, un meilleur souvenir de concert ?
Ecoute, un très bon souvenir de concert qui est assez simple et auquel je n'ai pas besoin de beaucoup réfléchir, c'est le dernier concert qu'on a fait au Réservoir, à Paris. C'était vraiment un super concert, c'était la première fois que je revenais à Paris après la Nouvelle Star, la salle était pleine, donc c'était vraiment une bonne surprise. J'ai eu un super accueil et ça m'a donné vachement de vigueur pour la suite. Après, j'ai eu la chance de faire plein de super shows jusqu'à présent, comme avec Mypollux, les premières parties de Korn - je suis fanatique de Korn donc pour moi c'était un grand truc de faire ça. Donc j'ai vraiment beaucoup de bons souvenirs, très peu de mauvais, ça se compte sur les doigts d'une seule main. J'ai fait 400 concerts et à chaque fois, c'était génial.
Et tu vas à beaucoup de concerts ?
J'ai pas beaucoup le temps, malheureusement. A chaque fois je dis : "ah j'irais bien voir ça !.. Ah bah je peux pas..." Qu'est-ce que j'ai vu dernièrement ? J'ai vu Gossip, à Bercy, j'ai pas aimé... Je m'attendais à voir un énorme show et on était plutôt dans un format festival, justement. Sinon, sur quoi j'ai tripé récemment ?... Richard Gotainer ! Chaque fois, j'en parle : deux heures survoltées. C'était vraiment une surprise très agréable. Quand je me suis dit que j'allais voir Richard Gotainer, je me suis jamais dit que j'allais prendre la claque de ma vie, quoi. Je me suis dit : "mais attends, c'est trop ma révélation, je veux bosser avec ce mec"... vraiment très cool.
Et t'as une ou des références d'artistes live ?
Pour moi, le live a un sens, pour capter ton auditeur. Aujourd'hui, on ne doit plus se contenter d'enchaîner les morceaux, il faut apporter autre chose. Moi j'aime beaucoup quand il y en a autant à voir qu'à écouter. Après, voilà, je vais te citer des gros shows à l'américaine : j'ai vu Christina Aguilera à Bercy, c'était complètement insensé, quoi, je regardais la scène, y'en avait de partout, je trouvais ça fou, elle chante comme une folle... C'est sûr que, quand t'as les moyens, c'est plus facile de faire ça. Après, j'ai vu aussi des artistes en petits clubs qui m'ont bien retournée. Je suis allée voir les Slit Plasters, un groupe de garage rock nancéien... mortel, quoi. Ils sont à cheval entre les Hives... enfin tu vois, un truc un peu comme ça, super bien foutu. Des petits gags à la con, tout en restant dans un esprit vachement rock ‘n' roll, ça c'est chouette.
D'ailleurs, toi qui a pas mal tourné : y'a des différences entre les publics de province et de Paris ? C'est souvent une idée qu'on se fait, mais est-ce que, vu de la scène, ça se confirme ?
Je crois pas vraiment. On a tendance à dire que le public parisien est plus grognon... Moi, ça me fait pas trop ça, en fait. Jusqu'à présent, j'ai pas eu cette sensation avec Lussi In The Sky : on est venu quelques fois à Paris et à chaque fois, ça s'est bien passé, que ce soit avant ou après la Nouvelle Star. Je crois que ça doit dépendre des projets, il me semble que c'est une sensation qu'on avait avec Mypollux, à l'époque. Après, y'a un truc qui est vrai, c'est que quand tu passes la frontière et que tu vas en Belgique, les mecs sont survoltés. C'est juste façon différente de vivre le concert, mais ils n'ont pas la même culture que nous, ils ont une culture beaucoup plus rock. Je crois que c'est plus vrai de pays à pays que de ville à ville, quoi.
Alors, dernière question de ce type : est-ce qu'il y a un artistes avec lequel tu rêverais de partager la scène ?
Y'en a plein, tu te rends pas compte ! Bon, après, tu vois, partager la scène, c'est pas forcément des moments de véritable partage, parce qu'on est chacun dans notre concert, vachement pris , vachement pressé, finalement y'a pas forcément énormément d'échange. Y'a des trucs qui me feraient kiffer, genre Janelle Monae, une fille dynamique, comme ça, je suis sûre que ça pourrait bien fonctionner. J'aime bien partager la scène avec des nanas, en général. On se faisait la réflexion avec une des filles qui travaille ici, parce que je rangeais mes câbles hyper bien et tout, et elle me disait "t'es une tarée des câbles, toi aussi". On se rend compte qu'en général, les nanas sont comme ça, tout est minutieusement mis. Avec les filles, c'est marrant de partager la scène.
On va passer, pour finir, aux trois dernières questions, qui sont un peu plus décalées. Tout d'abord, est-ce que Mia Wallace n'est pas un peu une couverture pour ta passion inavouée de Mireille Mathieu ?
[Rires - elle commence à chanter comme Mireille Mathieu] Euh... non ? Peut-être que Mireille Mathieu est une couverture pour ma passion inavouée de Mia Wallace !
Ah, peut-être, après Richard Gotainer, on irait encore plus loin dans l'inattendu. Alors deuxième question : qu'est-ce que tu aimerais que les gens fassent sur ta musique ?
Simplement qu'ils dansent, qu'ils s'amusent, qu'ils soient trop contents, qu'ils ouvrent les fenêtres et qu'ils fassent "wouh wouh" ! [Rires] C'est vraiment de ça que j'ai envie. C'est ça qui me donne envie de faire tout ça, en fait, ma première vocation, c'est celle-là, que ce soit en concert ou ailleurs, que les gens soient contents, qu'ils kiffent... Moi, si je peux leur apporter quelque chose, c'est ça.
Bon, dernière petite question rituelle : j'aimerais que mon interview soit au top des recherches Google, donc est-ce que t'aurais une fausse rumeur à balancer sur toi ?
Une fausse rumeur à balancer sur moi ? Ah ouais, viens, on balance un truc ! [Rires - concertation avec ses musiciens : Tu peux pas balancer un truc sur Lio ?] Bah, non, c'est sur moi qu'il faut balancer le truc ! [Oui mais une rumeur comme quoi tu te serais battue avec Lio... / Lio t'a fait des avances... / Que tu es un homme...] Bah voilà, je suis un homme et je me suis fait Lio ! [Rires]
Alors là, je crois que Google va exploser ! Bon en tout cas, c'est une très belle fin, merci beaucoup !
C'est moi qui te remercie.
Un immense merci à Lussi, pour sa disponibilité et sa spontanéité.
Merci également à Benjamin, chez Ephélide, pour son super boulot.
Si les questions sont nulles, adressez vos reproches à Fred Cazalis.
Si les photos sont ratées, c'est aussi de sa faute, mais cette fois il partage la responsabilité avec une Bretonne dont on taira le nom par respect pour sa réputation !
Je constate que, maintenant, vous êtes trois sur scène, alors que pendant longtemps, vous n'étiez que deux...
On ne joue à trois que depuis le mois de juillet. Avant, on ne tournait que Benjamin [le batteur] et moi.
Et alors pourquoi le troisième ?
Ecoute, le fait d'être à deux, ça implique de jouer beaucoup d'instruments en même temps : je jouais à la fois de la guitare, du clavier et de la loop station (tu sais, une pédale qui fait que ma voix se met en boucle). Donc ça faisait trois instruments en même temps, plus chanter ; alors c'était marrant à voir cinq minutes, mais à un moment, quand tu vois une nana qui est prise dans son truc et qui ne peut pas regarder le public, qui n'a pas de communication, c'est pas cool, donc j'ai préféré lâcher un peu tout ça, arrêter de faire "démonstration" pour plus chanter. Je prends de temps en temps la guitare ou la basse ou même la batterie, mais du coup je suis présente pour le public, on est plus dans un spectacle, quoi. Ca me permet d'être plus libre.
Bon, j'ai l'habitude de potasser un peu toutes les interviews que je trouve, histoire de ne pas poser 150 fois les mêmes questions...
Merci !
...mais je vais quand-même en poser deux bateau, sinon ce ne serait pas drôle. Ce qui n'est pas très original, c'est que je t'ai découverte à la télé, forcément, comme beaucoup de gens, mais pour une fois, je suis resté sur ce fameux programme, parce que tu y chantais Glory Box de Portishead. J'ai vu par ci, par là que c'était une de tes références, mais que ce soit l'EP ou même la façon dont tu es étiquetée, tu es plutôt classée rock. Pourtant cette reprise était très bien et puis tu as fait d'autres choses dans différents genres : est-ce que tu envisages de varier les styles à l'avenir ?
Ouais, ouais, d'ailleurs je crois que si on écoute l'EP de A à Z, on se rend compte que les influences et les sonorités sont vraiment diverses. Ca va chercher un peu partout : tout en gardant un fond rock et un tronc commun rock, on va chercher vers la chanson, vers la pop, vers le disco, vers plein de choses comme ça. Je crois que c'est aussi ce qui s'est passé dans la Nouvelle Star : beaucoup de gens sont restés sur ma reprise de Led Zeppelin, donc ils m'ont beaucoup classée rock, mais j'ai fait du Christina Aguilera, j'ai fait du Rita Mitsouko, j'ai fait Portishead, j'ai fait du Mylène Farmer... tous ces artistes-là représentent aussi ce que je suis, c'est-à-dire pas seulement une rockeuse.
Moi, en écoutant l'EP, les deux noms qui me sont venus, c'est Niagara et Rita Mitsouko, je ne sais pas si ça te paraît approprié comme références...
Oui, je pense que tu es dans le même cas que tout le monde, c'est ce qui ressort en général. Mais je crois que c'est surtout vocal, c'est deux nanas qui m'ont vachement marquée : moi, j'étais enfant et ado quand ça passait, c'est des choses qui, après, deviennent un ciment musical. Sans, aujourd'hui, aller chercher vers cette influence-là, c'est forcément des choses qui sont en moi et même si je veux les chasser, c'est pas possible.
Moi, c'était surtout sur le côté rock, chanté en français, par une femme, et sur les textes - c'est là que ça m'a plus fait penser à Niagara - avec un côté assez léger, assez décalé...
Ouais, c'est ça et puis c'est vrai que des nanas qui chantent en envoyant et en français, si tu fais le compte, y'en a pas énormément et Niagara et Rita Mitsouko en sont de bons exemples.
Alors tu as beaucoup d'influences anglo-saxonnes, mais aussi francophones, on vient de le voir : est-ce que tu trouves que la France est un pays rock ?
Je pense que, historiquement, non : c'est vrai qu'en France, on est plutôt sur la chanson française et tout ça. Après, le rock , ce n'est pas que mettre des guitares saturées et j'ai l'impression qu'on va tous vers une recherche d'originalité, d'images un peu subversives. T'as une nana qui est super rock - pas du tout en France, mais c'est pour illustrer ce que je dis - c'est Amy Winehouse. Sans faire du rock à proprement parler, elle en fait quand-même parce que le rock, c'est un "way of life", c'est une attitude, c'est une façon de faire. Et puis bon, on a un ciment rock français, qui est très bien illustré en ce moment par le retour de Bertignac. Donc je ne dirais pas que c'est un pays rock par essence, mais c'est pas non-plus complètement l'inverse.
D'ailleurs, est-ce que tu te collerais l'étiquette "rock français" ?
Non, absolument pas. Je ne suis pas et je n'ai jamais été influencée par le rock français : les Noir Désir... toute cette mouvance-là n'a jamais marqué quelque chose pour moi. J'apprécie, je reconnais surtout le génie dans l'écriture, parfois, mais je n'en écoute pas, je ne suis pas influencée par ça. C'est vrai que j'ai tout de suite été bercée dans le rock anglo-saxon.
Comme beaucoup de gens de ta génération...
Oui, c'est ça, je crois effectivement que c'est générationnel : les gens qui ont cinq ans de plus que moi sont plus rock français.
Puisque j'ai un peu potassé, j'ai lu que tu avais plus de 200 paires de chaussures et, en même temps, dans une autre interview, tu disais que si tu n'avais pas été chanteuse, tu aurais pu être mécanicienne ou pompier...
[Rires]
...ça change un peu d'univers, d'un coup ! Bon et puis tu parles beaucoup de la question de l'émancipation des femmes dans le monde de la musique etc. Est-ce que tu dirais qu'il y a une façon féminine de faire du rock ?
Oui, complètement, à 100%. Quand je dis que j'aurais pu être mécanicienne ou pompier, c'est surtout pour illustrer le fait que je me bats vachement pour montrer qu'une nana, elle en a autant dans le pantalon qu'un homme, et notamment dans le rock. Je suis pas en train de prétendre que je peux être haltérophile au même titre d'un homme, tu vois, j'ai bien conscience qu'on est différent à bien des niveaux, mais en tout cas, je prétends que, artistiquement, il n'y a pas de frontière. Ce thème de l'émancipation de la femme, c'est un thème qui m'est cher dans l'écriture, mais aussi dans l'inspiration, dans mon attitude, dans la manière dont je me tiens sur scène, dans toute mon expérience... En fait, la façon féminine de faire du rock, ce n'est surtout pas de vouloir faire exactement comme les mecs. Depuis la nuit du temps, y'a des nanas qui font du rock : si tu fais un petit état des lieux, tu verras que les mecs vont parler de cul, de drogue, d'amour - "tu m'as quitté, c'est horrible". Les nanas, c'est "on peut le faire, on y va, ouais, je t'emmerde", sans être paillettes roses.
Un petit côté revanchard, finalement...
Non, pas revanchard parce que le but n'est pas d'insister sur le fait qu'on est inhibé dans la société phallocrate actuelle, mais juste de se faire entendre et d'être là, quoi.
[Petit moment de latence dans l'assistance - rires]
Y'en a trois qui ont bloqué sur "phallocrate", je crois...
Tu sais, dans Nouvelle Star, on faisait des petites interviews pour annoncer chaque chanson, je parlais et la journaliste me disait : "bon, Lussi, je sais que tu parles comme ça dans la vraie vie, mais on ne te comprend pas !" [Rires] Chaque fois, elle me reprenait.
Alors si j'ai bien suivi, tu as fait du design industriel, tu as travaillé en bijouterie, tu as fait partie d'un groupe de métal, tu as été choriste d'Anaïs, tu as fait la Nouvelle Star et je suppose aussi plein d'autres trucs... par qui t'as été pistonnée, là-haut, pour avoir droit à autant de vies en une seule ?
[Rires] Non, en fait, je suis surtout pistonnée par ma totale incapacité à ne rien faire. Moi, je ne peux pas me cantonner à une seule activité, j'ai l'impression d'étouffer, donc j'ai vachement besoin de faire plein de trucs. Par exemple, j'ai fait une tournée entière de Mypollux en parallèle à mon BTS design industriel - je m'étais arrangée avec mes profs pour pouvoir le faire, mais à aucun moment ils n'ont pu refuser parce qu'ils savaient que c'était vital pour moi. Là-dessus, j'ai fait une licence d'histoire de l'art... j'en ai pas du tout besoin de ma licence, on s'en fout de ma licence, mais j'avais envie d'apprendre !
Ce goût pour le papillonnage, il se retrouve aussi dans ta musique ?
Non, pas vraiment, je ne crois pas. Effectivement, c'est vrai qu'on entend pas mal de diversité dans cet EP, mais pour le coup, je ne crois pas que ça vienne particulièrement du papillonnage, plutôt du manque de moyens à la production et du fait qu'on a manqué de temps et d'argent pour faire vraiment sonner le truc dans une manière particulière.
Tu aurais voulu que ce soit clairement dans un style défini ?
C'est pas que j'aurais voulu que ce soit clairement dans un style défini, mais je crois que j'aurais aimé donner un fil rouge à cet EP et si j'ai un petit regret, c'est que ça peu en manquer. C'est une réflexion qu'on m'a faite et que j'accepte tout à fait, parce que c'est vrai que certains morceaux ne viennent pas du même studio que d'autres, et ça s'entend vachement, ça appuie sur ce côté très divers.
Cela dit, je suppose que tu n'as pas de regret de ne pas être restée chez Sony ?
C'est ça, j'ai à peu près pas du tout de regret. [Rires]
En même temps, si on te re-proposait un deal en te laissant, a priori, plus de marge, tu pourrais revenir vers une major ?
Oui, tout à fait. Avant de travailler avec Sony, j'ai eu une très bonne expérience en major avec Mypollux chez Warner et, moi, je croyais que c'était partout comme ça, je me disais que c'était le rêve : les mecs, ils bossent comme des dieux, ils ont tous les moyens possibles... mais en fait non, c'est pas la réalité, moi j'avais juste eu vachement de chance avec Mypollux. Donc oui, si c'est pour retomber sur une chouette équipe, qui croit au projet, qui est motivée, que j'ai pas besoin de les appeler tous les jours pour leur dire : "alors, vous en êtes où ?". Moi, je fonctionne énormément à l'humain, donc j'ai besoin de retrouver ça, une équipe humaine où tout le monde fait comme moi et se remonte les manches.
Bon, une petite série de questions un peu plus courtes, maintenant : à la Nouvelle Star, tu as repris de nombreux d'artistes, par qui est-ce que tu aimerais voir tes chansons reprises ?
Ah, une drôle de question... [Rires] Je sais pas... J'aimerais beaucoup voir un homme chanter ça, déjà, c'est vrai que, moi, j'ai toujours beaucoup chanté ce que d'autres hommes chantent, c'est un exercice que j'adore faire, donc du coup j'aimerais bien voir l'inverse, voir un mec se réapproprier le morceau, qu'il se prenne un peu la tête, qu'il fasse un petit réarrangement, peu importe le style.
Question encore plus courte : est-ce qu'il y a un festival où tu rêverais de jouer ?
Tu sais, j'ai jamais eu trop l'occasion de jouer dans des festivals avec mes projets ; en revanche, je l'ai beaucoup fait quand j'étais guitariste pour Anaïs.
C'est un format qui t'attire ?
Ouais, vachement. Après, si tu veux, le festival, c'est très différent du concert, parce que te n'installes pas une ambiance, les gens ne rentrent pas chez toi, c'est un peu toi qui va chez eux. C'est un format plutôt court, donc il faut vraiment que ça envoie et que les mecs soient survoltés, quoi. C'est un autre exercice et, je trouve, un challenge super intéressant. Donc moi, peu importe le gros festival, que ce soit les Francos, Rock en Seine, les Eurocks, les Vieilles Charrues... enfin, tous ces trucs-là, j'adorerais les faire, parce que tu reviens à une essence un peu rock, un truc animal qui, parfois, en concert, se cache derrière un décor, une ambiance que tu essayes d'apporter - ce qui est aussi un exercice génial à faire et que j'adore, d'ailleurs. C'est deux facettes vachement intéressantes dans le spectacle.
Du coup, t'as cité que des festivals français...
Ah oui parce que, tout simplement, je ne suis pas quelqu'un qui a énormément voyagé, je ne suis pas du tout au courant des autres festivals, mais je crois qu'il y a des trucs vraiment biens... J'ai vu Dour, en Belgique, c'était vachement bien, mais j'ai jamais vu les autres en fait... Ah si, avec Anaïs, on a fait le Paléo en Suisse, ça c'était génial !
D'ailleurs, un meilleur souvenir de concert ?
Ecoute, un très bon souvenir de concert qui est assez simple et auquel je n'ai pas besoin de beaucoup réfléchir, c'est le dernier concert qu'on a fait au Réservoir, à Paris. C'était vraiment un super concert, c'était la première fois que je revenais à Paris après la Nouvelle Star, la salle était pleine, donc c'était vraiment une bonne surprise. J'ai eu un super accueil et ça m'a donné vachement de vigueur pour la suite. Après, j'ai eu la chance de faire plein de super shows jusqu'à présent, comme avec Mypollux, les premières parties de Korn - je suis fanatique de Korn donc pour moi c'était un grand truc de faire ça. Donc j'ai vraiment beaucoup de bons souvenirs, très peu de mauvais, ça se compte sur les doigts d'une seule main. J'ai fait 400 concerts et à chaque fois, c'était génial.
Et tu vas à beaucoup de concerts ?
J'ai pas beaucoup le temps, malheureusement. A chaque fois je dis : "ah j'irais bien voir ça !.. Ah bah je peux pas..." Qu'est-ce que j'ai vu dernièrement ? J'ai vu Gossip, à Bercy, j'ai pas aimé... Je m'attendais à voir un énorme show et on était plutôt dans un format festival, justement. Sinon, sur quoi j'ai tripé récemment ?... Richard Gotainer ! Chaque fois, j'en parle : deux heures survoltées. C'était vraiment une surprise très agréable. Quand je me suis dit que j'allais voir Richard Gotainer, je me suis jamais dit que j'allais prendre la claque de ma vie, quoi. Je me suis dit : "mais attends, c'est trop ma révélation, je veux bosser avec ce mec"... vraiment très cool.
Et t'as une ou des références d'artistes live ?
Pour moi, le live a un sens, pour capter ton auditeur. Aujourd'hui, on ne doit plus se contenter d'enchaîner les morceaux, il faut apporter autre chose. Moi j'aime beaucoup quand il y en a autant à voir qu'à écouter. Après, voilà, je vais te citer des gros shows à l'américaine : j'ai vu Christina Aguilera à Bercy, c'était complètement insensé, quoi, je regardais la scène, y'en avait de partout, je trouvais ça fou, elle chante comme une folle... C'est sûr que, quand t'as les moyens, c'est plus facile de faire ça. Après, j'ai vu aussi des artistes en petits clubs qui m'ont bien retournée. Je suis allée voir les Slit Plasters, un groupe de garage rock nancéien... mortel, quoi. Ils sont à cheval entre les Hives... enfin tu vois, un truc un peu comme ça, super bien foutu. Des petits gags à la con, tout en restant dans un esprit vachement rock ‘n' roll, ça c'est chouette.
D'ailleurs, toi qui a pas mal tourné : y'a des différences entre les publics de province et de Paris ? C'est souvent une idée qu'on se fait, mais est-ce que, vu de la scène, ça se confirme ?
Je crois pas vraiment. On a tendance à dire que le public parisien est plus grognon... Moi, ça me fait pas trop ça, en fait. Jusqu'à présent, j'ai pas eu cette sensation avec Lussi In The Sky : on est venu quelques fois à Paris et à chaque fois, ça s'est bien passé, que ce soit avant ou après la Nouvelle Star. Je crois que ça doit dépendre des projets, il me semble que c'est une sensation qu'on avait avec Mypollux, à l'époque. Après, y'a un truc qui est vrai, c'est que quand tu passes la frontière et que tu vas en Belgique, les mecs sont survoltés. C'est juste façon différente de vivre le concert, mais ils n'ont pas la même culture que nous, ils ont une culture beaucoup plus rock. Je crois que c'est plus vrai de pays à pays que de ville à ville, quoi.
Alors, dernière question de ce type : est-ce qu'il y a un artistes avec lequel tu rêverais de partager la scène ?
Y'en a plein, tu te rends pas compte ! Bon, après, tu vois, partager la scène, c'est pas forcément des moments de véritable partage, parce qu'on est chacun dans notre concert, vachement pris , vachement pressé, finalement y'a pas forcément énormément d'échange. Y'a des trucs qui me feraient kiffer, genre Janelle Monae, une fille dynamique, comme ça, je suis sûre que ça pourrait bien fonctionner. J'aime bien partager la scène avec des nanas, en général. On se faisait la réflexion avec une des filles qui travaille ici, parce que je rangeais mes câbles hyper bien et tout, et elle me disait "t'es une tarée des câbles, toi aussi". On se rend compte qu'en général, les nanas sont comme ça, tout est minutieusement mis. Avec les filles, c'est marrant de partager la scène.
On va passer, pour finir, aux trois dernières questions, qui sont un peu plus décalées. Tout d'abord, est-ce que Mia Wallace n'est pas un peu une couverture pour ta passion inavouée de Mireille Mathieu ?
[Rires - elle commence à chanter comme Mireille Mathieu] Euh... non ? Peut-être que Mireille Mathieu est une couverture pour ma passion inavouée de Mia Wallace !
Ah, peut-être, après Richard Gotainer, on irait encore plus loin dans l'inattendu. Alors deuxième question : qu'est-ce que tu aimerais que les gens fassent sur ta musique ?
Simplement qu'ils dansent, qu'ils s'amusent, qu'ils soient trop contents, qu'ils ouvrent les fenêtres et qu'ils fassent "wouh wouh" ! [Rires] C'est vraiment de ça que j'ai envie. C'est ça qui me donne envie de faire tout ça, en fait, ma première vocation, c'est celle-là, que ce soit en concert ou ailleurs, que les gens soient contents, qu'ils kiffent... Moi, si je peux leur apporter quelque chose, c'est ça.
Bon, dernière petite question rituelle : j'aimerais que mon interview soit au top des recherches Google, donc est-ce que t'aurais une fausse rumeur à balancer sur toi ?
Une fausse rumeur à balancer sur moi ? Ah ouais, viens, on balance un truc ! [Rires - concertation avec ses musiciens : Tu peux pas balancer un truc sur Lio ?] Bah, non, c'est sur moi qu'il faut balancer le truc ! [Oui mais une rumeur comme quoi tu te serais battue avec Lio... / Lio t'a fait des avances... / Que tu es un homme...] Bah voilà, je suis un homme et je me suis fait Lio ! [Rires]
Alors là, je crois que Google va exploser ! Bon en tout cas, c'est une très belle fin, merci beaucoup !
C'est moi qui te remercie.
Un immense merci à Lussi, pour sa disponibilité et sa spontanéité.
Merci également à Benjamin, chez Ephélide, pour son super boulot.
Si les questions sont nulles, adressez vos reproches à Fred Cazalis.
Si les photos sont ratées, c'est aussi de sa faute, mais cette fois il partage la responsabilité avec une Bretonne dont on taira le nom par respect pour sa réputation !
Interview réalisée le 03 mai 2011 par Fredc
Envoyer un message à Fredc
Voir toutes les interviews et critiques de concerts rédigées par Fredc
Lussi In The Sky : les dernières chroniques concerts
Lussi in the Sky par Arnaud D
Bus Palladium - Paris, le 13/12/2013
Mais que fait un sudiste un vendredi soir sur Paris ? Qui plus est, un vendredi 13, jour de bonheur ou de malheur selon les croyances ! Et bien, ce sera un jour de bonheur et on va... La suite