Michel Péres en concert
Michel Péres : les dernières chroniques concerts 6 avis
Marion Rampal 'Own Virago' + Sarah Quintana
Banon, son fromage AOC, sa librairie Le Bleuet. Le pays de Giono aussi. Pour monter à l'Eglise Haute, on emprunte la Montée Elzéar Bouffier, son "Homme Qui Plantait Les Arbres". Ambiance. La scène est prête pour Own Virago mais Sarah Quintana va fraîchement nous faire patienter. Elle chantait dans la rue à Avignon lorsque Marion Rampal l'a rencontrée. Le coup de foudre fut immédiat. Dix minutes après, elle faisait sa première partie au Delirium. Accompagnée de sa seule guitare, elle alterne reprises de standards, adaptations et compositions personnelles qu'elle chante joliment sous sa lumineuse robe et avec son sourire assorti. Elle est de la Nouvelle-Orleans et les références aux états de la Louisiane et du Misissippi sont nombreuses tant dans les interprètes (Bessie Smith, Robert Johnson, Louis Armstrong) que dans le discours (Katrina, la marée noire). C'est charmant et on se dit que ça pourrait être exceptionnel avec du relief. Bonus vidéo : You Are My Sunshine Setlist : 1 Baby Won't You Please Come Home (Bessie Smith) / 2 Idaho Potato (musique de Robert Johnson) / 3 J'Attendrai (Rina Ketty) / 4 Rosario / 5 Whale Of The Tale / 6 New Orleans / 7 The World Have Changed / 8 Wrap Your Troubles In Dreams (Louis... Lire la suite
Marion Rampal
Mini-chronique pour un show case au Lollipop Music Store. L'expo de liveinmarseille "2009 : un an de concerts en 50 photos" est toujours en place. Une photo de Marion Rampal y figure. Le show case est habituellement une vitrine pour les artistes et une occasion pour les spectateurs de les découvrir. Parmi les quelques présents, beaucoup connaissent déjà Marion. Ca tombe bien : elle a visiblement choisi d'utiliser le lieu plutôt comme un laboratoire. Ni claviers ni batterie ce soir, sa voix va devoir prendre plus de place. Je ne m'en plaindrai pas : c'est une de celles qui m'ont le plus secoué en 2009... et en 2010 puisque je l'ai revue le mois dernier. Les expériences débutent en préambule de Dido's Lament avec d'étranges vocalises. Puis les éprouvettes chauffent et nos fronts avec. Les deux laborantins, Aurélien Arnoux (guitare) et Michel Peres (contrebasse) ajoutent des ingrédients dans les tubes. Sur les six expériences qui vont se succéder, ils en maîtrisent quatre, présentes sur l'album Own Virago. Mais avec l'orchestration allégée, les surprises sont nombreuses. Et souvent agréables. Hammock Song a toutefois souffert de l'absence des balais de Cédrick Bec sur sa batterie. Une reprise où il est question de fleurs... Lire la suite
Marion Rampal 'Own Virago'
Le Moulin à Jazz est plein comme un uf lorsque nous nous installons à notre table où nos étiquettes côtoient celle de "Rampal M." Marion Rampal va-t-elle s'asseoir à nos côtés pour chanter ? Non, c'est sa tante, charmante aussi, qui nous tient compagnie. Marion est là-bas, sur la petite scène. Elle débute par une tendre pièce de Duke Ellington qui semble parler d'elle : A Flower Is A Lovesome Thing. Elle s'échauffe la voix et Bruno, qui la découvre ce soir (il l'avait juste vue en guest avec Little Big) ne se doute toujours de rien. En ce qui me concerne, c'est ma troisième rencontre avec elle. Les deux premières, à la Mesón et au Cri du Port étaient très différentes. Marion va encore me surprendre ce soir. Pourquoi ? Parce que certaines interprétations ont pris du volume, pas seulement de son fait à elle. Il semble que les archétypes féminins qui l'ont inspirée ont désormais envoûté ses musiciens : le piano de Fabien Ottones s'évade sur Iokanaan's Mouth, la batterie de Cédrick Bec explose sur Dido's Lament, la guitare d'Aurélien Arnoux se libère sur Hè Séléné. Et que dire de My Oh My ? C'est simple, je ne reconnais pas ce titre dont l'émotion se trouve décuplée. Parce que la... Lire la suite
Marion Rampal 'Own Virago'
J'ai passé une partie de ma semaine à essayer de convaincre mes proches de venir voir Marion Rampal ce soir. "Si tu dois me faire confiance une fois dans l'année, c'est le 19 novembre au Cri du Port" leur dis-je. Tous me demandèrent alors : "C'est quel style ?" et j'étais bien embarrassé pour leur répondre : "Euh... Va voir son site". Le fait que je sois incapable de coller une étiquette les a incités à ne pas me faire confiance. Sauf Marc qui du coup est passé du statut de proche au statut d'ami. Si Christophe Leloil et Raphaël Imbert avaient été là comme le mois dernier à la Mesón, j'aurais osé un ‘jazz vocal' en réponse. Mais et d'une, le trompettiste et le saxophoniste ne sont pas invités surprise ce soir, et de deux, le merveilleux album Own Virago ne correspond pas à cette dénomination. Alors, moi qui déteste les étiquettes, je m'impose une quête : trouver l'estampille idoine à la musique de Marion Rampal pour pousser mes proches à m'accorder leur confiance la prochaine fois. ‘Swinging pop' ? C'est ce qui me vient à l'idée à l'écoute de la version introductive d'un standard de jazz originalement arrangé. Fabien Ottones joue le rôle de Duke Ellington. Mais c'est une reprise qui ne constitue qu'une facette de... Lire la suite