Chronique de Concert
Nasser
Après un depart en douceur au théatre de lenche avec Oh ! Tiger Mountain epaulé de Kid Francescoli et premier set explosif des Samenakoa dans le sous sol du Planet Mundo K'fé, me voila a une heure tardive pour assister au premier passage marseillais de ce groupe (pourtant du coin) qui a tant fait parler de lui sur la toile. La "revelation marseillaise" comme on a pu le lire dans la presse parisienne allait enfin faire ses preuves à la maison. Organisé par Raf l'ex programateur de l'Intermédiaire cette soirée regroupait donc Nasser et Big in Japan (aute groupe marseillais déjà croisé sur la scène du Poste).
Lorsque j'arrive ces derniers ont déjà fini et Nasser a déjà commencé, même si au moment où j'arrive aucun son (si ce n'est les voix du public) ne vient de la salle. Je suis imméidatement frappé par le monde. Non seulement c'est plein à craquer mais en plus je vois tout de suite qu'il s'agit d'un public tout nouveau (je suis prêt à parier que pour 90% des gens présents ce soir c'est la première visite dans ce temple de l'underground). Qu'importe.
En me faufilant jusqu'au pied de la scène je decouvre les 3 Nasser : à ma droite Simon Henner aka Facteur au clavier / machines et surtout à la guitare, au centre Nicolas Viegeolat a la batterie et à gauche Romain Chicha au laptop et machines tous membres de Double Zero collectif video impressionnant (cf ici). Ils semblent avoir quelques problèmes techniques à cause de la chaleur et l'humidité que la portable de Romain ne semble pas bien supporter (qui ne devra finalement son salut qu'à l'installation d'un ventilo de fortune).
Néanmoins le trio ne se laisse pas démonter et profite même du temps necessaire pour que l'ordi refroidisse, pour nous faire une version dépouillée d'un de leur titre (sans toute la partie electonique). "On nous avait prévenu que la Machine à Coudre était une salle punk ..." dira avec le sourire Nicolas. A l'écoute de leur musique sur leur mysapce et en regardant leurs clips je m'étais demandé comment ils allaient s'en sortir sur scène. Et bien je n'ai pas été déçu. Pas forcement le genre de musique qui m'attire car très digitale sur disque, mais sur scène le fait qu'il y ait une vraie batterie et une guitare et que finalement les 3 bougent bien c'est finalement organique et jamais lassant.
Par moment on se croirait plus en boite qu'à la Machine. De jeunes gens dansent et se regardent danser effectuant des mouvements qui ont l'air répétés. Un certain nombre d'entre eux ne semble pas avoir compris le role de la petite pièce vitrée à côté de la scène (ou alors c'est volontairement qu'ils transgressent des interdtis !). Au milieu de tous ces corps inconnus qui dansent je ne peux m'empêcher de penser que même si ils aurait pu commencer par une plus grosse salle comme le Poste voire dans un "club" hype, Nasser a choisi de commencer par la Machine, et que ça veut forcement dire quelque chose.
Entre quelques uns de leur tubes comme Come On ou La Chose, Retrosexual, (à la croisée entre Daft Punk, Spicy Box et Ultra Orange) ils nous glisseront une sympathique reprise des Who à leur sauce bien sur. Un ami commun me rapportait quelques jours aurparavant les propos d'un des Nasser qui disait qu'avant il faisait de la musique et que mainteant il faisait danser les gens ... Je ne sais pas ce qu'il faisait avant, mais ce qui est sûr c'est que le set que j'ai vu ce soir était diablement efficace même avec les quelques pépins techniques !
Nasser la révélation electro rock marseillaise ? pourquoi pas ! A revoir bien vite en tout cas !
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Critique écrite le 11 décembre 2009 par Pirlouiiiit
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