Slam poetry. Prêcheur habité sur fond de jazz et de hip-hop. Son son plus furieux que le free jazz de l'époque, cri hip-hop-punk-rock, mur du son à la Public Ennemy sur son dernier album, flow dont le débit se rapproche d'un rythme drum'n'bass sur des lyrics, véritables chefs-d'oeuvre de poésie.
Saul Williams en concert
Saul Williams : l'historique des concerts
Di.
10
Fév.
2019
Sa.
09
Fév.
2019
Ve.
08
Fév.
2019
Ma.
06
Fév.
2018
Théâtre Debussy - Maisons Alfort (94)
Sa.
11
Nov.
2017
Di.
10
Juillet
2016
Hopital Caroline - Marseille (13)
Di.
05
Juin
2016
Trianon - Paris (75)
Sa.
04
Juin
2016
Saul Williams : les dernières chroniques concerts 18 avis
Festival MIMI : Saul Williams-The Brother Moves On
Le rythme du chroniqueur-festivalier est tout de même assez intense, il faut garder ses oreilles bien ouvertes et son cerveau en éveil avec tous les sons dont on s'imprègne (et aussi le nombre de boissons que l'on a ingurgité histoire de tenir ce rythme). On arrive donc ce soir au bout de ce Festival MIMI 2016 qui a une fois de plus au même titre que les précédents un très bon cru. Les organisateurs du MIMI s'efforcent toujours, pour la dernière soirée, de faire venir une tête d'affiche particulièrement marquante. C'est une fois de plus le cas avec le poète hip hop Saul Williams. Il sera précédé par les sud africains de The Brother Moves On. Ce collectif de musiciens et performers, venu de Johannesburg, mélange rock, jazz, electro funk et spoken words, danse et performance (ouf!). Plutôt prometteuse sur le papier, cette prestation m'a apparu ennuyeuse du début jusqu'à la fin pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait selon moi absolument aucune chanson qui sortait du lot ou même aucune composition qui accrochait vraiment. Le tempo des morceaux est généralement assez lent, ce qui fait que l'on a d'avantage affaire à une sorte de musique d'ambiance qu'autre chose. A défaut d'écouter des chansons bien construites, on aurait pu... Lire la suite
John Cale présente l'album The Velvet Underground and Nico (+ invités : Carl Barat et Pete Doherty des Libertines, Mark Lanegan, Etienne Daho, Lou Doillon, Saul Williams, Animal Collective)
Comme pour beaucoup de monde, le Velvet Underground est à mes yeux un groupe majeur, qui a bousculé et changé la face du rock en y transfigurant son côté obscur, arty et sauvage. S'il ne faut pas sous-estimer l'importance de la guitare de Sterling Morrisson, Lou Reed et John Cale étaient bien évidemment les figures tutélaires du groupe et les seuls à voir poursuivi des carrières musicales prolifiques après les années d'insuccès de la formation new yorkaise. Si John Cale n'a pas décroché de tubes comme le "Walk on the wild side" de Lou Reed, il a commis des albums intéressants comme "Paris 1919", collaboré avec Brian Eno et ne s'est jamais enfermé dans un carcan musical. Il est de plus à mes yeux l'un des plus grands producteurs de l'histoire du Rock. On lui doit en effet les premiers albums des Stooges et des Modern Lovers ou l'album Horses de Patti Smith... Intéressé depuis des années par tout ce qui touche au Velvet, que j'avais eu la chance de voir sur scène le 16 juin 1993 à l'Olympia lors de leur tournée de reformation, j'attendais avec impatience cette Expo et ce concert Hommage à la Philharmonie. C'est pourtant avec une certaine appréhension que je rejoignais la Philharmonie. John Cale allait-il tenter de... Lire la suite
John Cale présente The Velvet Underground and Nico (avec Carl Barat et Pete Doherty des Libertines, Mark Lanegan, Etienne Daho, Lou Doillon, Saul Williams, Animal Collective)
Après une recherche désespérée de place pour ce concert unique, me voici à la Philharmonie de Paris pour voir John Cale et ses invités interpréter l'album The Velvet Underground and Nico à l'occasion de l'exposition "The Velvet Underground / New York Extravaganza". Comme prévu, le cadre est sublime. Dans la salle comble, le public est très éclectique - du septuagénaire en t-shirt "banane" d'Andy Warhol à l'ado accompagnant ses parents "car tu ne verras pas ça deux fois dans ta vie" - fébrile et quasi-silencieux, et ovationne John Cale et son groupe à leur arrivée sur scène. Les premières notes de "Waiting for the Man" résonnent, indiquant que l'ordre canonique de The Velvet Underground and Nico sera contrarié. Le public, connaisseur, fait savoir son appréciation et une satisfaction émue à écouter ce membre fondateur du Velvet jouer ce morceau emblématique d'un album culte comme peu d'autres dans l'histoire du rock. Un début calme, précis. On attend la suite. A notre plus grand malheur, on voit ensuite les dadais dégingandés des Libertines s'amener sur scène et entonner le moins accessible "European Son". A grands coups de riffs monotones, surfaits, accompagnés d'un clavier lourdingue, les deux clowns dénaturent cet hommage... Lire la suite
RIAM : Aujourd'hui (Tey), un film d'Alain Gomis (avec Saul Williams sur l'écran et à côté)
Critique écrite le 29 octobre 2012, par Philippe
Salle Seita, Friche Belle-de-Mai, Marseille 28 octobre 2012
...Ou "Comment une publicité mensongère peut vous amener à une excellente surprise"... Dans le cadre du Festival RIAM, à la Friche Belle-de-Mai en ce dimanche parcouru de bourrasques glacées, était annoncé une prestation du volcanique Saul Williams, improvisant sur une projection de film : parfait pour se réchauffer donc ! Or outre l'heure de retard - réglementaire dans ce lieu, il s'avère que si Saul Williams est bien l'acteur principal du film Aujourd'hui d'Alain Gomis, il n'est pas venu pour chanter ou slammer ce soir, mais "seulement" (et ce n'est déjà pas si mal), refaire en direct la musique du film pendant sa première projection en France (il ne sortira qu'en janvier prochain). Le slammeur, que je considère pour ma part comme l'une des plus grandes voix du 21ième siècle aux USA, se retrouve donc curieusement aphasique (après la présentation où il dira 2 mots), assis au bord d'un lap-top, d'un clavier, et d'une petite calebasse à tiges, occupé à recomposer avec attention la bande originale du film. Sans faire usage du micro qui semble pourtant avoir été préparé à cet effet... Curieuses impressions mêlées : Pirlouiiiit et moi sommes donc assis à 2 mètres d'un des artistes américains que je vénère le plus au monde, et... Lire la suite
Saul Williams : les chroniques d'albums
Saul Williams : Volcanic Sunlight
Chronique écrite le 14/06/2011, par Philippe
Après trois albums tendance hip-hop/jungle (Amethyst Rock Star), hip-hop/rock (Saul Williams) puis hip-hop/indus (Niggy Tardust), retour de l'immense slammeur Saul Williams pour un album moins radical, qui est un peu la synthèse des précédents, sans en atteindre l'intensité flamboyante malgré son titre qui brille : Volcanic Sunlight. Se laissant porter par ses rencontres (comme la plupart des artistes prêts à prendre des risques), l'indien noir s'est en effet installé à Paris pour travailler avec Renaud Letang, sans doute le producteur le plus côté en France (Manu Chao, ce genre). On avait déjà décelé sa francophilie à un curieux indice (l'usage de l'indicatif de la SNCF à la fin d'un concert à ... San Francisco !). Ce brave producteur n'est toutefois pas Trent Reznor en... Lire la suite
Saul Williams (Trent Reznor) : The Inevitable R & L Of Niggy Tardust !
Chronique écrite le 15/11/2007, par Philippe
A vrai dire ce qui m'a fait m'intéresser à The Inevitable Rise & Liberation of Niggy Tardust de Saul Williams, ce n'est ni le fait qu'il suive le chemin de Radiohead en ne proposant l'album qu'en virtuel (à 0 ou 5 $ au choix), ni qu'il soit un grand slammeur (à peine entendu son nom avant, même pas vu Slam, c'est dire l'étendue de mon ignorance), ni même le clin d'oeil rock du titre, mais tout simplement qu'il soit produit par Trent Reznor, authentique génie dont je suis l'oeuvre et le groupe-gigogne Nine Inch Nails avec passion. Une chanson entendue dans l'excellente émission Hot Fidelite a fini de me convaincre de la nécessité d'acquérir cette chose au plus vite ! C'est peu dire que sa production se remarque à l'oreille - parler de production pour quelqu'un qui compose une bonne moitié de vos mélodies, c'est même un peu réducteur... D'ailleurs TZ chante manifestement à plusieurs reprises, en choeur et parfois même en dialogue avec Saul. Et puis peu de chansons sonnent vraiment différemment, à part la soul chaloupée de Scared Money, l'étrangement minimaliste Raw et une ou... Lire la suite
Saul Williams : Saul Williams
Chronique écrite le 11/04/2005, par Pierre Andrieu
Saul Williams revient avec un album sans nom, mais avec des morceaux turbulents de hip hop violenté par le punk, l'électro, le métal et le rock... Si dans ses textes, poésies et entretiens, l'artiste américain prône la tolérance, se proclame anti guerre et pour le rassemblement des gens de bonne volonté, il prend soin de manifester la même ouverture d'esprit dans ses collaborations musicales. Sur le dernier opus de Saul Williams, on croise en effet des invités ne faisant pas vraiment partie du monde du hip hop : des membres de The Mars Volta et System of a Down, le légendaire chanteur de Rage Against The Machine, Zach de la Rocha (pour un titre extrêmement marquant, Act 3 scene 2) mais aussi des emprunts à la musique électronique (programmations,... Lire la suite