Brun, grand, sensible, rockeur, amoureux, gentleman, artiste, éclectique, bosseur, père, musicien, compositeur, auteur, interprète. Si son identité est multiple et marquée par sa culture, ses envies et sa famille, Selim est surtout libre. Libre d'inventer, de créer, de jouer, d'être. Pour son premier album, "Maison rock", tiré modestement à 500 exemplaires, Selim a dessiné toutes les pochettes à la main. Talentueux et touche à tout, il nous livre, en plein préparatifs de son deuxième album, les secrets du premier. Quelle est l'histoire de "Maison rock" ? "Maison Rock" a eu plusieurs sorties. La première fois en 2014, en version "Pirate" où j'avais dessiné les 500 exemplaires à la main. Je les ai tous numérotés. Puis je l'ai réédité en 2015, avec pour photo de pochette d'album, une image issue de l'un des clips, "Paranoïa" réalisé par ma soeur, Emilie. Combien de temps as-tu pris pour écrire cet album ? Les premiers albums, tu les écris un peu toute ta vie avant de les sortir. Certains titres datent d'il y a huit ans. Je crois que cet opus est une photographie dans le temps de ma vingtaine. Cette période de doutes, d'envies, d'ouvertures, d'émancipation, de découvertes, de désillusion aussi avec une folle envie d'une... Lire la suite

J'arrive peu avant 20h30 devant le Cargo de Nuit et une petite file de personnes attend, dans le froid, l'ouverture des portes. Je vais découvrir ce lieu qui aux premiers abords me donne envie de rentrer et un peu plus ce soir car le mistral me glace le sang. 20h30. Les portes s'ouvrent. Un couloir nous mène jusqu'à un premier espace au fond du quel une double porte nous donne accès à la salle de concert. Un bar sur la droite, une mezzanine, quelques bancs sur les côtés, bref le lieu est plaisant, intimiste. Au fur à mesure la salle se remplit doucement. Le public, tout âge confondu (d'une dizaine d'année à peine jusqu'à quelques dizaines bien tassées), s'installe un peu partout jusque dans l'escalier qui mène à la mezzanine. Le public est calme et patiente avant l'arrivée de la première partie de cette soirée. 21h30. Selim rentre timidement sur scène. Il est seul avec sa guitare, les cheveux un peu en bataille. Avec une voix légèrement cassée, il entame sa première chanson d'un répertoire qui va durer environ 40 minutes, un mélange de mélancolie, d'amour et de gaïté. Le public participe sur certaines chansons. Selim ajoute une boite à rythme sur quelques morceaux et cela donne une musique qui entraine un peu le... Lire la suite

Décidément toujours autant en phase avec la vraie vie et l'actualité avec une grande parabole, assister sans le savoir au concert de nominés des prochaines Victoires de la Musique 2014 et du petit frère de Matthieu Chedid a finalement du bon. Ne s'attendre à rien. N'être influencé par rien. Sélim / Joseph Chedid. Joseph Chedid / Selim. Le groupe à quatre initialement devient groupe à lui tout seul désormais donc. Après avoir assisté aux destinés des autres, et avoir assisté de plus proches (musicien touche-à-tout de -M- sur ses tournées, ou collaborations avec sa soeur Anna " Nach " Chedid), Joseph Chedid semble vouloir ici endosser la tenue de Selim pour incarner ses compositions, tout comme son frère Matthieu a enfilé le costume de -M-. Une voix qui peut paraître assez similaire à celle de son frère. Le phrasé et l'attitude qui rappellent cependant parfois un autre Mathieu, Boogaerts, (" Marianne qui suis-je sans toi ? "), une douce exubérance en tenue de Monsieur Loyal et lunettes noires octogonales en plus. Une aisance sur scène indéniable, ici très contrôlée pour ne pas empiéter sur les têtes d'affiche du soir. Et une musique kaléidoscope, une pop psyché-mandarin-citron-curaçao, avec autant de tiers de... Lire la suite