Shaolin Temple Defenders joue ce soir au Nomad Café (dont on nous recommande à l'entrée le nouveau site internet). Nous sommes accueillis dans cette salle aux dimensions propices, ni trop grande, ni trop petite, qui présage de bonnes conditions pour une ambiance de proximité avec le groupe. Six musiciens montent sur la scène et entament une soul, rythmée, engageante. Les ingrédients des meilleures recettes sont là. La basse et la batterie, puissantes et lourdes; la rythmique de guitare faite de brefs coups de fouet prolongés de "glissando" main gauche, vite étouffés; un fond d'accords à l'orgue, Hammond, évidemment ; les fulgurantes saillies cuivrées de la trompette et du sax (un coup ténor, un coup baryton). Ajoutez au talent et à l'énergie des musiciens ceux du chanteur qui les rejoint après un morceau orchestral, d'introduction : ça fonctionne à fond et puissamment, comme la mécanique d'une locomotive. Évoquer le nom du Saint-Père, ou plutôt du parrain James Brown lorsqu'on écoute le chant soul teinté de funk de Manu, peut paraître facile, mais il semble bien que le Godfather se soit penché sur son berceau pour y souffler son âme, tant le style de chant est proche. Il n'en a certes pas (encore) la puissance, la folie, et il... Lire la suite

Le Festival des Agglos, c'est un festival de prolos, des vrais de vrais mon salop. Ici pas de place pour la hype, pour les frimeurs et autres m'as-tu-vu. Ici, le public à tous les âges, toutes les couleurs, parle fort et avec l'accent, et arbore parfois des badges pas trop tendance avec CGT écrit dessus. Ici les bénévoles sont rigolard, ils sont nombreux, pas exploités, peuvent voir les concerts. C'est important ça, l'accueil, et j'ai rarement vu mieux que les Agglos à ce niveau. Ici, on est bien, ici on est à la maison. Important la mise en situation. Parce que l'année prochaine je voudrais pas que des bobos ou autres branchouilles débarquent. D'ailleurs, on vous prévient, ici le sandwich c'est merguez harissa, heing ! Pas le truc pseudo élaboré qui coûte la peau du cul. Ah, ouais, j'oubliais, les Agglos c'est 10 euros pour les deux soirs. Parce qu'ici des bourgeois, y en a pas. Ca c'est l'ambiance. Le décors est à l'avenant. Sur le port (au bout de l'avenue Maurice Thorez, ça en s'invente pas !), face à la mer, avec les machines autour. Le lieu respire la classe ouvrière et les luttes sociales qui vont avec. Rouge y est la couleur dominante, pour ceux qui auraient pas compris. Quand on arrive les Poum Tchack ont déjà... Lire la suite

Vendredi 19 Septembre 2008 Zik Zac Festival : ORCHESTRA BAOBAB, LE PETIT DERNIER, SHAOLIN TEMPLE DEFENDERS & MARTHA HIGH, JAH TUBBYS. Pour son 10e anniversaire, le Zik Zac Festival d'Aix-en-Provence, festival dédié aux musiques métis créé à l'occasion de la coupe du monde 98, s'installe dans un nouveau "quartier" : le parc de la bastide Corsy. Une bien belle bâtisse dans un non moins beau parc, situé face à des cités populaires d'Aix puisque c'est apparemment une des missions du Zik Zac d'apporter de la culture dans les "quartiers". Second changement, et là on peut le regretter, le festival a donc lieu en septembre et plus en juillet, et par cet automne précoce, la soirée va s'avérer un peu fraîche... Ma soirée démarre avec les sénégalais d' Orchestra Baobab qui proposent depuis de nombreuses années une musique africaine métissée avec des rythmes latins notamment cubain. C'est la première fois que je vois ces cinquantenaires et je trouve ça plutôt sympa. Bien entraînant, des musiciens très souriants et très communiquant qui font monter l'ambiance dans le public...Je regrette donc d'avoir rater une bonne partie du concert pour cause de miamgniam glouglou... Ensuite, quelques minutes avec le guadeloupéen Le Petit... Lire la suite