Formé en 1982, ce groupe psychédélique fait le joint entre les percées électroniques du post-punk et le déferlement de l'acid house. Leur son minimaliste est caractérisé par des guitares planantes et bourdonnantes, un chant à la limite du talk over et une batterie monolithique.
Le son minimaliste du groupe, caractérisé par des guitares planantes et bourdonnantes, un chant à la limite du talk over et une batterie monolithique, a influencé le mouvement du shoegazing, ainsi que des groupes des deux côtés de l'Atlantique (Galaxie 500, Loop, Bardo Pond and Earth). Certains fans considèrent Spacemen 3 comme un groupe de post-rock, ou de space rock. On peut s'accorder sur le fait que la musique de Spacemen 3 est de nature psychédélique. Jason Pierce (aka J. Spaceman) et Peter Kember (aka Sonic Boom) constituaient le noyau créatif du groupe, qu'il ont formé à Rugby dans le Warwickshire, après s'être rencontrés en école d'art. D'autres membres effectueront des allées et venues dans le line-up de Spacemen 3 suivant les années : Pete Bain (bassiste, membre de The Darkside), Natty Brooker, Sterling Roswell (Rosco), Will Carruthers, Jonny Mattock (Slipstream), et pour les quelques derniers shows, Mark Refoy (également de Slipstream). Une attirance pour les distorsions qui permettra aux Spacemen 3 de faire en quelque sorte le joint entre les percées électroniques du post-punk et le déferlement de l'acid house... Spacemen 3 était un groupe aux principes esthétiques solidement affirmés, : guitares bourdonnantes, feedback, le moins d'accords possibles, batterie martelée. La devise du groupe, "Taking drugs to make music to take drugs to" ("Se droguer pour faire de la musique à laquelle se droguer"), illustre à merveille cette discipline. La mise en scène est également violemment épurée : les musiciens ne jouent qu'assis, jouant sous une couche de couleurs psychédéliques grossièrement projetées vers la scène. Leur approche de la scène excluait, pour faire simple, toute idée de performance. Un autre aspect notable de Spacemen 3 était leur volonté de partager ou de reprendre leurs influences. Titres de chansons, paroles et interviews du groupe sont ponctuées de références à des groupes qui, d'après eux, partagent cette idée esthétique du "minimal is maximal". Pour faire court, citons The Velvet Underground, The Rolling Stones, The Stooges, MC5, Captain Beefheart, le musicien de free jazz Sun Ra, the Silver Apples, les groupes de krautrock Kraftwerk and Neu!, les groupes de garage des années 60 comme 13th Floor Elevators, Red Krayola, the Electric Prunes ; The Beach Boys, Jan and Dean et autres groupes de surf music ; les groupes de rockabilly des années 80 comme the Cramps, the Gun Club, Tav Falco; les artistes de blues et de gospel Muddy Waters, Bo Diddley, the Staple Singers et John Lee Hooker; et les techniques de production de Joe Meek, Brian Wilson et Delia Derbyshire. Au passage des années 90, après de sérieuses dissensions entre les deux acolytes, Peter continuera ses expérimentations bruitistes en menant conjointement deux nouveaux projets. Spectrum et E.A.R. (Experimental Audio Research) lui permettront notamment d'entamer des collaborations avec Stereolab et Yo La Tengo.
Spectrum (Ex Spacemen 3) en concert
Spectrum (Ex Spacemen 3) : l'historique des concerts
Sa.
11
Mai
2013
Ve.
10
Mai
2013
Les Subsistances - Lyon (69)
Je.
09
Mai
2013
Embobineuse - Marseille (13)
Me.
08
Mai
2013
Ma.
07
Mai
2013
Je.
19
Mai
2011
Hospice d'Havré Maison Folie de Tourcoing - Tourcoing (59)
Je.
11
Nov.
2010
Studio - Centre Pompidou - Metz Cédex 01 (57)
Je.
23
Sept.
2010
Spectrum (Ex Spacemen 3) : les dernières chroniques concerts 1 avis
Spectrum Deschamps Bdubd
Quand le viking vole bas, l'apéro commence tôt. Et le norvégien avait pointé le bout de son drakkar dès midi ce samedi. Il était d'humeur sombre, bien décidé à faire une razzia sur l'Embobineuse le soir même. Commença donc une rigoureuse préparation de l'attaque. Chez les vikings, c'est bien connu, le guerrier ultime, c'est le berserker. Un gars qui cours à poil en hurlant , complètement dézingué, et capable de casser la tronche à un ours avec quelques galets. Pour en arriver la, le sujet doit absorber moult hydromel jusqu'à atteindre un certain point de rupture, qui va le plonger dans un état de transe meurtrière. C'est plutôt sympa. Amateur d'ethnologie, je me pliait avec politesse au rituel, mais à 20h je me sentais plutôt prêt à faire une attaque éclair dans mon lit. J'aurais peut être du éviter de mélanger la culture scandinave avec la jamaïcaine, qui, même si elles s'accordent bien, restent antagonistes. Je sentais les deux lutter pour la prise de mon cerveau tout en montant à bord du drakkar. Nous accostâmes dans un petit fjord aux abords de l'Embobineuse. Toujours cette anomalie perdue au milieu de nulle part, enclave de freaks résistants face aux lotisseurs de lotissements. Le norvégien avait opté pour l'attaque furtive. Nous... Lire la suite