Ce soir au Silo, à Marseille, j'ai pu voir Les Tambours du Bronx... Ce groupe de percussionnistes urbains est né en 1987 dans la banlieue proche de Nevers (Nièvre). C'est assez rare que j'aille voir un concert où il n'y a pas de bassiste, de guitariste, de cuivres et autres musiciens conventionnels. Là, j'ai le droit à 14 percussionnistes et un synthé dans une ambiance très Électro/Rock. Les 14 bidons noirs de 225 litres sont alignés en arc de cercle face aux 1200 spectateurs et le synthé perché sur une estrade en arrière scène est coincé entre deux portiques à percussions. À peine arrivés sur scène, les musiciens tout de noir vêtus attaquent violement les tambours sur une cadence que j'appellerais "de mise en bouche" ou plutôt de "mise en oreille". Il faut un petit temps d'adaptation à mes pavillons pour régler le niveau d'écoute car, comme on dit dans le jargon musicos, "ça envoie du lourd". La rythmique est parfaite et la chorégraphie n'a rien à envier aux nageuses de natation synchronisée. Ils tapent forts, les bougres, sur leurs bidons qui semblent sortis tout droit d'une usine de métallurgie. Les mailloches qu'ils utilisent pour taper sur les fûts sont en hêtre, longues de 40 cm et de 3 cm de diamètre (à faire pâlir Rocco... Lire la suite

Les Tambours du Bronx reviennent fort en ce début de printemps 2015 ! Après avoir sorti leur nouveau et double disque "Corros" le 16 mars dernier (chronique à lire sur le site... ), ils démarrent une nouvelle tournée et un passage à Paris ce mardi 7 avril à la Cigale. C'est la 1ère fois que je me rends à leur spectacle, je dis bien spectacle et non concert mais je connaissais de nom et de réputation. Forcément, cela fait tellement longtemps qu'ils ont démarré l'aventure, c'était en 1989 près de Nevers. Aujourd'hui et ce soir, ils seront 16 au total donc les 5 rescapés du début. Pas vraiment compliqué de deviner qui sont-ils, c'est les plus anciens, les plus âgés mais pas forcément les moins énergiques, les moins fous et les moins brutaux. C'est maintenant l'heure d'aller découvrir cette bande de joyeux lurons, enfin de brutes, il est près de 20 heures quand je rentre à la Cigale et des fourmis, je plaisante. Ce n'est pas des fourmis qui nous attendent ce soir mais plutôt un méchant rhinocéros et des corbeaux noirs qui tourneront autour de la bête féroce, flippant, non . Probablement, étonnant et bruyant, assurément. La salle, ce qui est rare est en format assis ce soir car la fosse sera recouverte de sièges rouges. Par... Lire la suite

Un public plutôt jeune à L'Usine ce soir et même extrêmement jeune pour certains, week-end et même Pont de l'Ascension oblige ... Ambiance bon enfant donc, mais une salle pas encore remplie pour assister à ce concert de ces incroyables 17 barjos qui composent la troupe Les Tambours Du Bronx. Le noir se fait et instantanément nos corps se mettent à vibrer sous l'effet du son de tonnerre que produisent leurs bidons de métal soumis aux coups de leurs pilons en bois. La mise en scène est brute est très saisissante : Tous en noir, ceinture à boucle d'argent et chacun ayant pris place derrière son instrument. Ambiance street art, avec d'énormes tags rouges qui apparaissent dans une lumière clignotante. Ils se sont positionnés en cercle ouvert, semblant s'observer du coin de l'œil et hyper impressionnants quand ils lèvent tous en même temps leurs bâtons, avant de les abattre sur le métal sonore. Au centre, le Maître de cérémonie s'active au dessus de sa machine pour lancer les samples qui vont donner la ligne mélodique, entouré de deux joueurs de tubes de part et d'autre de la scène. Le côté incroyablement physique de le spectacle frappe tout de suite l'esprit et la présence d'un écran géant en fond de scène, qui diffuse des... Lire la suite

Ce soir là nous assistons à une prise d'otages inadmissible de nos oreilles. Le DJ chargé de la première partie de ce concert (première partie non spécifiée sur les billets par ailleurs) des Tambours du Bronx en dépit des protestations du public, couvre les critiques en augmentant le son. Le public sort de la salle, les couloirs sont emplis de ceux qui ne supportent pas ces sons criards (beaucoup, trop même d'aïgus). La réaction du personnel d'accueil est surprenante : le son est limité nous disent-ils et puis c'est votre problème, vous pouvez partir ? (25 Euros minimum le billet) Des familles (dont je fais partie ce soir) sont accompagnées d'enfants auxquels nous souhaitions présenter une musique authentique qui a su utiliser des sons ethniques en les aménageant et nous voilà otages d'un individu qui est vraiment tout seul derrière ses synthétiseurs (propre et figuré) et qui par des gestes agressifs nous fait comprendre... Lire la suite