Critique d'album
AC/DC : "Black Ice"
C'est ce qui fait la force et la faiblesse de la bande aux frères Young : une constance dans le son, sur la forme comme sur le fond, pratique partagée avec quelques autres brontosaures du genre comme Motörhead ou Kiss. Un son absolument immuable donc, qui ne prend son ampleur que sur une sono de qualité exceptionnelle, la compression numérique lui faisant déjà énormément de mal. Autrement dit, hors vinyl, point de salut.
Il paraît désormais admis que le groupe entier est au service d'Angus Young : intégré au logo, crédité en premier, il est LA star à un point qu'on dirait que la voix de Brian, et peu importe ce qu'il peut bien raconter, ne sert qu'à dialoguer avec la six-cordes à tête de Belzébuth du plus vieil écolier en culottes courtes du monde... Quant au reste du groupe, entre une batterie au poum'tchac absolument basique et une ligne de basse n'excédant pas 4 notes par morceaux, il fait vraiment de la figuration.
Mis à part la réjouissante Rock'n'roll Train et la puissante War Machine, il semble hélas difficile d'y trouver un single (ou un riff, ce qui est ici grosso modo la même chose) aussi marquant que mettons, Highway to Hell, Thunderstruck, ou Back in black, que le combo australien semble d'ailleurs auto-plagier à plusieurs reprises. Par moments l'exercice devient presque embarrassant tant il lorgne vers le hard FM motleycruesque (Anything Goes) voire le hair metal bonjoviesque. D'autres titres aux basses plus sourdes évoquent les barbus de ZZ TOp (Smash'n'Grass). Le reste est une collection de blues et ballades très typiques (citons encore Rock'n'Roll Dream et Black Ice), écrite à 100 % par la fratrie, qui excitera sans doute les fans les plus acharnés mais reste relativement anecdotique.
Au final, Black Ice semble plus un flyer annonçant une phénoménale tournée annoncée l'an prochain en Europe (les deux concerts des 25 et 27 février à Paris-Bercy ayant chacun été sold out en moins de deux heures). Et en effet, chacun sait depuis le fabuleux Live à Donington (1991, ça nous rajeunit pas...) que l'âge d'or du groupe est passé depuis 20 ans, et que c'est désormais sur scène que ça se passe - aux dernières nouvelles, le show serait dantesque. Rendez-vous donc à Bercy pour les petits veinards qui s'y sont pris à temps - si la foudre ne nous tombe pas dessus d'ici là, nous en serons...
(Sony/BMG 2008)
PS post Bercy : aaaaaaargh !
Critique écrite le 01 novembre 2008 par Philippe
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