Accueil Chronique album : Airbourne - No Guts, No Glory, par Philippe
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Critique d'album

Airbourne : "No Guts, No Glory"

Airbourne :

Pop - Rock

Critique écrite le 24 avril 2010 par Philippe

Australiens, chevelus, sentant sûrement la sueur et la bière, bas-du-front et fiers de l'être, le groupe de hard rock oldschoolissime des Airbourne, deuxième album déjà, n'affiche plus ou moins qu'une seule influence, tellement évidente qu'on se sent presque idiot de la préciser : AC/DC bien sûr ! Il ne faut pas plus que 15 secondes d'écoute de Born to Kill, le temps que démarre le premier riff, pour s'en convaincre : toute ressemblance y compris des titres d'une originalité globalement aussi consternante que leur contenu (Overdrive, Blonde bad & beautiful, Armed and Dangerous, Loaded gun, etc, etc) est parfaitement voulue et revendiquée !
Comble de la ressemblance, le groupe a en outre été formé exactement comme celui de ses ainés, autour de deux frères (Joel & Ryan O'Keeffe) et avec un chanteur/hurleur dans un registre très proche (timbre et intonation) de celui de goret en cours d'émasculation de Brian Johnson. Riffs sur 3 accords de blues, batterie à deux temps avec descente de toms toutes les 8 mesures, soli graisseux la guitare pointée vers le ciel, titre de la chanson répété 4 fois en guise de refrain, rien ne manque pour parfaire l'illusion : les 4 petits malins ont compris que les dinosaures du heavy boogie ne pourront plus faire 50 tournées et que le créneau des stades remplis de chevelus est potentiellement libre !
Et c'est un fait que les fanatiques indécrottables du hard rock des 80's (outre les pré-cités, Motley Crue, Twisted Sisters and co, en allant jusqu'à Motörhead sur 2 ou 3 titres) vont vraisemblablement adorer retrouver ce son immuable et à sa manière, parfait, qui peuplait la B.O. du film The Wrestler. A propos de références connues, on peut encore s'amuser de la pochette incroyablement cliché : images guerrières, tornade, révolution prolétarienne, gonzesses et argent facile, camion et guitare Gibson Explorer... Tout l'imaginaire religieux du hard rock est là ! D'ailleurs à moins d'être totalement fanatique du genre, on a pas franchement besoin d'écouter cet album une deuxième fois tant il est strictement balisé dans son style !
Car bien entendu l'intérêt principal de ce groupe sans la moindre partielle d'intelligence détectable (et aux membres d'une laideur repoussante) est de garantir sur scène un ersatz très convenable à ceux qui n'auront pas eu la chance de voir leurs indépassables modèles, lors de leur enthousiasmant quoiqu'immuable tour en salle et en stade de 2009. Que tous ceux-là se consolent, restent calmes et boivent frais : Airbourne est notamment annoncé au Hellfest, aux Eurockéennes et aux Vieilles Charrues : ne vous battez pas, au son de Back on The Bottle, il y aura de la bière et des traumatismes vertébraux pour tout le monde cet été !
(2010)
PS : très sympa en live en effet, même les pieds dans la merde...
Vignette Philippe

 Critique écrite le 24 avril 2010 par Philippe
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