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Chronique album : Airbourne - No Guts, No Glory, par Philippe
Mardi 5 novembre 2024 : 7119 concerts, 27217 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Airbourne : "No Guts, No Glory"
Comble de la ressemblance, le groupe a en outre été formé exactement comme celui de ses ainés, autour de deux frères (Joel & Ryan O'Keeffe) et avec un chanteur/hurleur dans un registre très proche (timbre et intonation) de celui de goret en cours d'émasculation de Brian Johnson. Riffs sur 3 accords de blues, batterie à deux temps avec descente de toms toutes les 8 mesures, soli graisseux la guitare pointée vers le ciel, titre de la chanson répété 4 fois en guise de refrain, rien ne manque pour parfaire l'illusion : les 4 petits malins ont compris que les dinosaures du heavy boogie ne pourront plus faire 50 tournées et que le créneau des stades remplis de chevelus est potentiellement libre !
Et c'est un fait que les fanatiques indécrottables du hard rock des 80's (outre les pré-cités, Motley Crue, Twisted Sisters and co, en allant jusqu'à Motörhead sur 2 ou 3 titres) vont vraisemblablement adorer retrouver ce son immuable et à sa manière, parfait, qui peuplait la B.O. du film The Wrestler. A propos de références connues, on peut encore s'amuser de la pochette incroyablement cliché : images guerrières, tornade, révolution prolétarienne, gonzesses et argent facile, camion et guitare Gibson Explorer... Tout l'imaginaire religieux du hard rock est là ! D'ailleurs à moins d'être totalement fanatique du genre, on a pas franchement besoin d'écouter cet album une deuxième fois tant il est strictement balisé dans son style !
Car bien entendu l'intérêt principal de ce groupe sans la moindre partielle d'intelligence détectable (et aux membres d'une laideur repoussante) est de garantir sur scène un ersatz très convenable à ceux qui n'auront pas eu la chance de voir leurs indépassables modèles, lors de leur enthousiasmant quoiqu'immuable tour en salle et en stade de 2009. Que tous ceux-là se consolent, restent calmes et boivent frais : Airbourne est notamment annoncé au Hellfest, aux Eurockéennes et aux Vieilles Charrues : ne vous battez pas, au son de Back on The Bottle, il y aura de la bière et des traumatismes vertébraux pour tout le monde cet été !
(2010)
PS : très sympa en live en effet, même les pieds dans la merde...
Critique écrite le 24 avril 2010 par Philippe
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