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Chronique album : Alexandre Varlet - Ciel De Fête, par Zeu Western Manooch
Dimanche 22 décembre 2024 : 6843 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Alexandre Varlet : "Ciel De Fête"
Malgré tout, une fois le disque avalé par la platine, le pressentiment n'est que confirmé et on découvre, non sans surprise, dès les premiers morceaux (l'instrumental Le Lit de la rivière et l'hymne solaire Montre-toi) notre artiste sous un nouveau jour : moins torturé dans le verbe, plus rèche sur le son.
Pour caricaturer un peu, VARLET est porteur de ce qui pour beaucoup encore est un paradoxe insupportable - ceux là même qui à l'époque crachaient à gros glaviots sur les Sylvain VANOT et autres Tue-Loup - et qui relève pour d'autres d'une qualité artistique imparable : savoir mettre en valeur d'une instru à la couleur anglo-saxonne appuyée - entre cold wave et rock brûlant pour paraphraser Fargo - une volonté assumée de proser des textes en français.
Alors, bien évidemment, la puissance de ce disque ne se résume pas à une simple parade d'artiste arborant en gage de qualité les stigmates de ses écoutes prolongées des vieilles scies dark ,Personal jesus de Depeche Mode ou le Porcupine des têtes à claques jouissifs d'Echo and the Bunnymen en tête.
Non, le charme est bien ailleurs, dans sa structure même, singulière et tellement attirante. Assis sur une production luxueuse, sans fioritures mais tout de même chiadée, cet album est capable de s'insinuer dans le quotidien, voire même d'en approcher l'intimité (un morceau comme La Providence, est un condensé d'audace, disons, suggestive !).
La voix de VARLET n'est évidemment pas non plus innocente (la berceuse éthérée Tutti Quanti en est une belle preuve) dans ce lien étrangement étroit qui nous rapproche petit à petit de l'artiste et de son oeuvre. Une sorte d'union sacrée qu'on voudrait, à satiété, pouvoir consommer.
Cet album tape direct au coeur. Il pousse à voyager tout azymuth (Le Sens de l'Orientation), comme ces nuages, zonards hirsutes dans le ciel des longs jours de fête, autant qu'à se lover,au bord d'un chemin creux, au plus près d'un brasier (Presque Monde) qui jamais ne cesserait de se consumer.
Juin 2007 - Fargo
https://www.myspace.com/alexandrevarletmusic
www.fargorecords.com
Critique écrite le 24 juin 2007 par Zeu Western Manooch
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