Accueil Chronique album : Amy Winehouse - Back To Black, par Philippe
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Critique d'album

Amy Winehouse : "Back To Black"

Amy Winehouse :

Soul Funk Rap

Critique écrite le 23 avril 2007 par Philippe

Ce qui nous a tout de suite plu chez Amy Winehouse, pour une chanteuse de soul, c'est son côté diva punk : une voix de black quinquagénaire, dans le corps d'une baby-doll chicano, tendance psychobilly piercée - c'est la classe totale. Evidemment c'est un peu flippant de se lancer dans une telle chronique : on ne connaît pas grand chose à la soul récente, tout au plus voit-on qu'Amy a un côté beaucoup plus trash qu'une Joss Stone, sans parler de cette garce de Beyoncé, vraiment trop mainstream !
A part des références très classiques, genre Aretha and co, on est donc plutôt largué. Pourtant elle est annoncée aux Eurockéennes, Concertandco se doit d'être sur le coup ! Heureusement dès Rehab il est flagrant que Miss Winehouse a précisément un son résolument 60's, Motown style, avec instruments et amplis vintage, cloches et saxo alto, production analogique - tout ce qu'on aime en la matière ! Une chanson diablement groovy, qui parle d'ailleurs de refus d'entrer en désintox', pour une jeune fille apparemment bien-nommée, puisqu'elle ne semble pas se priver de divers excès alcooliques et autres... une bonne vivante, en somme.
Plus loin sur l'album, on pense très fort à Shirley Bassey et l'ont voit comme par magie réapparaître James Bond, le seul et unique (Sean, bien sûr, pas les lopettes qui l'ont suivi !), sur You Know I'm no Good et plus encore, sur la superbe, que dis-je, la sublime Back to Black, qui parle d'un amour éteint et qui fait mal à en crever, la chanson qui précède au fond toutes les autres. Attention, parler anglais rend la chose bien plus intéressante... ça reste tout de même de la chanson à texte - mais sans accent particulier, on les comprend fort bien.
Alors du coup, elle nous prévient : les filles comme elle - on s'en serait douté, avec une voix & un corps de Damnatrice des Enfers - ces filles-là font souffrir les hommes (You know that I'm no good). Il faut dire que c'est eux qui ont commencé, alors Miss Winehouse ne s'en laissera plus compter, surtout pas par un bellâtre en beau costume (la jazzy Me and Mr Jones qui rappelle la grande Tina Turner), elle est désormais endurcie et sait que la douleur passe : Tears dry on their Own, la vie continue. Il y a aussi des slows langoureux (Live is a losing Game ou Wake up Alone) pour se rappeler que, eh puis merde, il y a plein de poissons dans la mer ! Nous quittant sur un nouveau générique optimiste de fin de James bond (voire d'Austin Powers ?), la créature a déjà fini son deuil amoureux et nous donne très envie de la rencontrer sur scène... car nul doute que sa flamme soul doit y des frissons dans l'échine, même aux brutes les plus rustres !
(2007)
PS Post-Eurockéennes 2007 : comme prévu, Amy est sublime !

PS Post-annulations 2011 : comme redouté, Amy nous a quittés. Son concert aux Eurockéennes de 2007 (à jamais le meilleur qu'elle ait donné en France) est à voir ou revoir en vidéo ici !
Vignette Philippe

 Critique écrite le 23 avril 2007 par Philippe
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