Chronique album : Anaïs - The Love Album (2008 / Universal), par Stéphane Sarpaux

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Critique d'album

Anaïs : "The Love Album (2008 / Universal)"

Pop - Rock

Critique écrite le 04 novembre 2008 par Stéphane Sarpaux

2 ans après son Cheap show et ses 450 000 albums vendus, Anaïs revient sur le devant de la scène avec The love album, réalisé avec Dan th the Automator, tête pensante du groupe Gorillaz. Mais ce n'est pas pour ses compositions crossover entre le rock et le hip-hop que l'aixoise a jeter son dévolu sur l'américain. C'est en tant que producteur de Lovage, un album sorti en 2003 qui, en voulant rendre hommage à Serge Gainsbroug, a écrit la parfaite bande-son "to make love to your lady by" (je vous laisse le plaisir de traduire le sens premier et surtout le second). Un univers coquin que traduit d'emblée la pochette de l'album où l'on voit Anaïs, allongé dans l'eau, sucer les doigts d'un jeune homme, tandis que 2 autres s'approchent d'elle, l'air particulièrement avides de sensations. Rien de tel qu'un environnement aussi marqué et mouillé pour se débarrasser une bonne fois pour toute de l'univers potache du son Cheap show. Enfin, c'est ce que l'on espère. Mais il faut vite déchanter.
Dès le premier morceau, en fait "Le premier amour, c'est n'importe quoi, on s'aime pour toujours et ça marche pas". Nous retrouvons Anaïs là où nous l'avions laissé, à part que cette fois-ci, au lieu de nous conter les petits malheurs d'une jeune fille seule, elle nous raconte ceux d'une fille... en crise de couple (Malheureux, Entre deux verres, Peut être une angine, Moi qui croyais, C'est qui la fille sur la photo,...). On a vraiment l'impression d'écouter les petites misères d'une copine que l'on accompagne un samedi après-midi dans les boutiques. Côté musique, nous avons droit à de la variétoche à la française, bien plaisante et assez... rétro (tendance Dutronc/Hardy) et l'on s'interroge vraiment sur la collaboration du producteur de Gorillaz. Nous avons même le droit à un petit retour vers les yéyés des sixties sur Malheureux où l'on a l'impression d'entendre Sheila avec ses couettes. Finalement, le seul morceau vraiment marquant de cet album est le seul titre en anglais I love you, titre très punchy composé avec son groupe d'origine, Opossum. Bien loin de nous donner envie de danser et encore plus éloigné de toute idée mouillée...Un album parfait pour Taratata.
www.myspace.com/anaisinyourface

Critique écrite le 04 novembre 2008 par Stéphane Sarpaux
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