Accueil Chronique album : Applause - Where It All Began, par Philippe
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Critique d'album

Applause : "Where It All Began"

Applause :

Pop - Rock

Critique écrite le 28 février 2012 par Philippe

Il y a comme ça des injustices dans le showbiz : on lance sur orbite une blonde ni aimable ni vraiment douée comme Lana Del Rey, et on zappe très vite sur des artistes méritants mais pas assez flamboyants (question de look moins extravagants, d'entregent moins développée dans le bizness et surtout, de musique pas assez évidente ou accrocheuse...) Il en va ainsi du groupe belge Applause, également assez sobre en concert, où la force tranquille de ses perles pop (Road to Nowhere) finit pourtant par s'imposer dans un très bon moment de plaisir. Plaisir que provoque et évoque aussi cette couverture d'album (n'est-elle pas la plus sensuelle que vous ayez vue depuis des années ?)
Voici un groupe formé de belges des deux bords du Plat Pays (c'est assez rare pour être signalé) et d'un chanteur français ténébreux, Nicolas Ly, à la voix polymorphe (qui tutoie celle de Jeff Buckley dans ses meilleurs moments : It's About time par exemple). Leurs compositions, elles, évoluent gracieusement et sans rupture apparente de la pop tranquille et chatoyante (All About You, Black Sand), à un rock lyrique et temporairement musclé "à la belge", dans l'esprit de Ghinzu (très entraînante Witches). Avec Applause, on peut aussi flâner sur un canapé (Feelings), instiller une ambiance "tinderstique" (The Woods), deviser élégamment en piano-voix (Where it all began), flirter avec l'électro-pop de Radiohead (White Funeral) ou encore mieux, jouer ce que Muse faisait en 2000 : de la belle pop quasi-symphonique, mais sans graisse inutile (A Way out of Blue)...
Bref, un bel éventail de talents et un premier album très réussi auquel il n'a manqué - mais on l'aura compris, ici c'est sans doute fait exprès - qu'un single bien putassier avec batterie disco-rock pour casser la baraque à frites ! Pas une raison pour que les esthètes de la pop ne passent à côté, bien au contraire : des gens qui reprennent la tripsique White Rabbit sur scène sont par définition, recommandables !

(2011)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 28 février 2012 par Philippe
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