Accueil Chronique album : Arcade Fire - The Suburbs, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

Arcade Fire : "The Suburbs"

Arcade Fire :

Pop - Rock

Critique écrite le 29 juillet 2010 par Pierre Andrieu

En grande partie dévoilé lors d'un remarquable concert au Casino de Paris début juillet 2010, The Suburbs, le nouvel album d' Arcade Fire, tient toutes ses promesses : malgré sa longueur (16 titres), il permet de découvrir un groupe qui ne se disperse pas, continue à avancer et arrive à garder ses inestimables marques de fabrique... Après plusieurs écoutes, on remarque très clairement que le son d'Arcade Fire est désormais majoritairement plus sobre, moins emphatique et moins gothique, maintenant néanmoins toujours tension et intensité, sans cesser d'hésiter entre mélancolie et euphorie ! Ce qui n'était pas gagné d'avance ! Après deux albums plus que réussis - le chef d'œuvre ultime Funeral et son excellent petit frère Neon Bible -, Win Butler, Régine Chassagne, Richard Reed Parry, William Butler, Tim Kingsbury, Sarah Neufeld et Jeremy Gara prouvent ici qu'ils savent plus que jamais écrire et interpréter des morceaux provoquant des émotions à fleur de peau, tout en faisant souffler un vent de folie entre les oreilles. Et ceci est vrai qu'ils soient accrocheurs et énervés comme Ready to start, un morceau avec synthés clinquants appelé à devenir un incontournable scénique du groupe, We Used To Wait, un tube en puissance (ou plutôt en finesse), Empty Room, une envolée avec cordes sidérales, voix admirablement mélangées et piano martelé, ou encore Mouth of may, une démoniaque décharge de punk rock. Qu'ils soient calmes, recueillis et émouvants comme l'inaugural et superbe The Suburbs, le poignant et illuminé par des cordes Half Light I (chanté par la divine Régine) et le bouleversant de simplicité Sprawl I (Flatland). Ou, enfin, qu'il tranchent - légèrement ou franchement - avec les précédentes compositions des Canadiens, comme le synthétique et fébrile Half Light II (No Celebration), l'électro pop avec voix haut perchée à la Blondie de Sprawl II (Mountains Beyond Mountains) ou l'élégiaque Suburban War, avec son chant désespéré à la Neil Young, ses breaks, son passage post rock puis sa montée finale céleste... En puisant dans leurs souvenirs contrastés d'adolescence banlieusarde, Win Butler et Arcade Fire ont créé un album truffé de titres forts tout en étant un disque concept envoutant. Bien joué !

A lire également, le compte rendu du génial concert donné par Arcade Fire au festival Rock en Seine, fin août 2005, ainsi que des chroniques des superbes prestations du groupe aux Eurockéennes, le 1er juillet 2007, aux Nuits de Fourvière, à Lyon, le 18 juillet 2007, à Rock en Seine 2007, au Casino de Paris, le 5 juillet 2010, au festival Rock en Seine 2010 et le 28 juin 2011 au Zénith de Paris...

Liens : www.arcadefire.com, www.myspace.com/arcadefireofficial, https://arcadefire.net/, www.facebook.com/arcadefire, https://twitter.com/arcadefire.

3 août 2010 (Universal)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 29 juillet 2010 par Pierre Andrieu
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