Accueil Chronique album : Arielle Dombasle / Katerine - Glamour à Mort, par Philippe
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Critique d'album

Arielle Dombasle / Katerine : "Glamour à Mort"

Arielle Dombasle / Katerine :

Pop - Rock / Bimpo-elegant-pop

Critique écrite le 15 octobre 2009 par Philippe

Quiconque a déjà entendu parler l'extravagante Arielle Dombasle, grande bourgeoise blonde ne faisant pas du tout l'âge que lui prètent les goujats, égérie de philosophes mondains en chemise, actrice/modèle/chanteuse occasionnelle, sait qu'elle n'est pas aussi stupide qu'on pourrait le croire à son physique de bimbo chic et à sa bouche en coeur. Elle semble plutôt traverser la vie comme en flottant, en dilettante mais avec le souci d'une certaine classe, tout comme les deux dandies dont elle s'est entouré pour commettre cet album : le chanteur Katerine et le pianiste Gonzales.
Bien entendu, le but apparent n'est ici que de s'amuser, si l'on s'en tient strictement aux paroles des singles dansants du disque : le parodique Glamour à Mort rappelle par exemple le fameux V.I.P. de Katerine, le totalement délirant disco-pop Extraterrestre (en téléchargement libre et au clip bédé très réussi) est d'autant plus horripilant que les vocalises de la belle puis d'un Katerine en roue libre, vous squattent ensuite le cerveau pendant des plombes, sans pour autant qu'on arrive à complètement les détester (hélas). On se marre d'ailleurs franchement à l'écoute de l'hystérique El Santo, commentaire délirant et bilingue avec Philippe d'un match de catch mexicain.
Et puis certains thèmes plutôt légers reviennent avec insistance : la nymphomanie, tantôt médiévale (Monseigneur), tantôt préhistorique (A la Néanderthal), mais toujours avec un humour distancié. Du moins espère-t-on que son fantasme d'une statue religieuse, Saint-Sebastien, est bien une plaisanterie ! Le kitsch enfantin, aussi, dans des formes si extrêmes qu'elles confinent à l'art : la totalement infantile Poney rose, ou le Petit Chaton, sous influence Gainsbourg... Car même dans ce cas, des mélodies élégantes et des arrangements de haut vol se faufilent de-ci, delà, sous la houlette pianistique de Gonzales, qui lui servent par exemple à vanter le chic de mourir habillée En saint-Laurent (pas si loin de Air) ou celui de la Rue St-Benoît. Des violons Tinderstiques débarquent même en plein milieu de la très belle Seule à Seule, pour un délicat final en espagnol au milieu des chants d'oiseaux. Ceux-ci pépient encore sur le très onirique Sor Juana, jolie variation finale mélancolique...
On se prend donc à revenir plus fréquemment que prévu à cet album, moins anodin qu'il n'y paraît à sa couverture. D'autant que la Dame a une voix de diva du bel canto, dont elle use sans ostentation, ce qui est loin d'être désagréable ! Au final, l'ensemble est donc inspiré, distrayant et original, et vient enrichir à partage égal les discographies de MM. Gonzales & Katerine, et de Mme Dombasle. Nul doute qu'un tel trio sur scène donnera un spectacle inoubliable !
(2009)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 15 octobre 2009 par Philippe
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