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Chronique album : Arielle Dombasle / Katerine - Glamour à Mort, par Philippe
Samedi 23 novembre 2024 : 6572 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Arielle Dombasle / Katerine : "Glamour à Mort"
Bien entendu, le but apparent n'est ici que de s'amuser, si l'on s'en tient strictement aux paroles des singles dansants du disque : le parodique Glamour à Mort rappelle par exemple le fameux V.I.P. de Katerine, le totalement délirant disco-pop Extraterrestre (en téléchargement libre et au clip bédé très réussi) est d'autant plus horripilant que les vocalises de la belle puis d'un Katerine en roue libre, vous squattent ensuite le cerveau pendant des plombes, sans pour autant qu'on arrive à complètement les détester (hélas). On se marre d'ailleurs franchement à l'écoute de l'hystérique El Santo, commentaire délirant et bilingue avec Philippe d'un match de catch mexicain.
Et puis certains thèmes plutôt légers reviennent avec insistance : la nymphomanie, tantôt médiévale (Monseigneur), tantôt préhistorique (A la Néanderthal), mais toujours avec un humour distancié. Du moins espère-t-on que son fantasme d'une statue religieuse, Saint-Sebastien, est bien une plaisanterie ! Le kitsch enfantin, aussi, dans des formes si extrêmes qu'elles confinent à l'art : la totalement infantile Poney rose, ou le Petit Chaton, sous influence Gainsbourg... Car même dans ce cas, des mélodies élégantes et des arrangements de haut vol se faufilent de-ci, delà, sous la houlette pianistique de Gonzales, qui lui servent par exemple à vanter le chic de mourir habillée En saint-Laurent (pas si loin de Air) ou celui de la Rue St-Benoît. Des violons Tinderstiques débarquent même en plein milieu de la très belle Seule à Seule, pour un délicat final en espagnol au milieu des chants d'oiseaux. Ceux-ci pépient encore sur le très onirique Sor Juana, jolie variation finale mélancolique...
On se prend donc à revenir plus fréquemment que prévu à cet album, moins anodin qu'il n'y paraît à sa couverture. D'autant que la Dame a une voix de diva du bel canto, dont elle use sans ostentation, ce qui est loin d'être désagréable ! Au final, l'ensemble est donc inspiré, distrayant et original, et vient enrichir à partage égal les discographies de MM. Gonzales & Katerine, et de Mme Dombasle. Nul doute qu'un tel trio sur scène donnera un spectacle inoubliable !
(2009)
Critique écrite le 15 octobre 2009 par Philippe
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