Chronique album : Black Lips - Underneath The Rainbow, par Pierre Andrieu

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Critique d'album

Black Lips : "Underneath The Rainbow"

Pop - Rock

Critique écrite le 16 mars 2014 par Pierre Andrieu

Toujours aussi branleurs, fêtards, excités et mal élevés, les Black Lips d'Atlanta, Georgia, poursuivent leur chevauchée fantastique dans le joli petit monde du rock et du roll... Leur nouvel album, Underneath The Rainbow, confirme leur statut de rois incontestés du rock garage flower punk ; sans apporter quoi que ce soit de nouveau par rapport à leurs dernières oeuvres, cette collection de morceaux - admirablement mal chantés, truffés de riffs mal dégrossis et de guitares joliment désaccordées - se révèle sévèrement addictive au bout de quelques écoutes. Car entre deux tournées orgiaques (alcoolisées et enfumées comme il se doit... ) dans toutes les salles, festivals et rades louches que compte le globe, Cole, Jared, Ian et Joe, de faux voyous pour faire fantasmer ces cons de hipsters, se remettent de leurs cuites en enregistrant avec l'aide de Patrick Carney (batteur des Black Keys) et Thomas Brenneck (Menahan Street Band, Budos Band, The Dap-Kings... ) de petites perles truffées de gimmicks accrocheurs, de mélodies bravaches, de voix pâteuses et d'ambiances joyeusement pop garage... A chaque nouveau disque des Noires Lèvres, on se dit : " C'est pas leur meilleur, ils font toujours la même chanson ! Ils ne se font vraiment pas chier les petits salauds... " Et puis, au bout de quelque temps, au forceps, les affreux jojos capables de provoquer des émeutes en live (à Paris, en général) ou de se la jouer minimum syndical chez les ploucs de province (à Clermont-Ferrand, en général... ) arrivent à leur fins : on commence à dodeliner de la tête, à taper du pied comme un décérébré et à se demander sur quel morceau au va essayer de monter sur scène, d'arracher les vêtements du guitariste quand il slammera ou tenter de jeter une canette de bière pleine sur les musiciens / fouteurs de bordel lors du prochain tour de France du combo. Qu'ils s'autoparodient (Dorner party, Waiting, I don't wanna go home... ), troussent un putain de mini tube à la va vite et à la Screamin' Jay Hawkins (Boys in the Wood), fassent un clin d'œil appuyé au Sympathy for the devil des Rolling Stones (Dog Years), s'autorisent des emprunts à un tube des Ramones (Make you mine) ou à la production d'un titre de The Idiot d'Iggy Pop/Bowie (Funny), les Black Lips sortent vainqueurs de l'expérience et réussissent leur coup : leur musique donne envie de profiter de tous les plaisirs de la vie. En réécoutant leur disque ou en attendant fermement les prochains concerts. Jamais à une connerie près, les Black Lips annoncent une tournée 2014 en odorama, qui, si l'on en croit leur dernier opus bien cradingue, devrait sentir le sexe, la drogue et le rock 'n roll...

A lire également, des chroniques de concerts des Black Lips : à L'Epicerie Moderne de Feyzin, en 2008, à La Maroquinerie à Paris, en 2009 et à La Machine du Moulin Rouge à Paris, en 2010.

Liens : www.black-lips.com, www.facebook.com/theblacklips, https://twitter.com/#!/theblacklips, www.vicerecords.com ...

18 mars 2014 (Vice Records - WEA)

Critique écrite le 16 mars 2014 par Pierre Andrieu
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