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Chronique album : Blah-Blah - Antizombi 4mg, par Philippe
Mardi 24 décembre 2024 : 6829 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Blah-Blah : "Antizombi 4mg"
L'introduction plante un décor glauque, parcouru d'un sifflement sinistre qui n'est pas sans rappeler celui de l'Invasion des Profanateurs : le traditionnel dernier message d'alerte des médias avant invasion du studio par des morts-vivants affamés - les zombies arrivent... Et font vite place à une saillie metal-punk-folk avec la délicieuse voix rauque/hurlée du chanteur : Dead Cowboys, y'a plus personne pour nous défendre avec des armes donc : on ne va pas rigoler. La progression de l'infection virale est d'ailleurs décrite avec une précision chirurgicale (Zombis), partant d'une vieille clocharde pour atteindre Wall Street, en passant par une Eglise et par l'Assemblée Nationale. Les symboles du pouvoir sont donc joyeusement mordus/déchiquetés les uns après les autres par une armée putréfiée à l'augmentation logarithmique...
Et comme toujours avec ce genre de musique, à défaut de la fameuse révolution qu'il faudra peut-être bien faire un jour, Frustrés fait frétiller l'auditeur, pris d'une envie soudaine de casser quelque chose de beau, ou a défaut de pogoter joyeusement dans une cave sombre. La traditionnelle boite à rythme y arrive de façon très convaincante à faire croire qu'elle est bien vivante, elle. Tout comme la branche espagnole/Ska P du punk-rock, revisitée dans Herpès, tacos y tecno pop ! Par ailleurs, le duo ayant toujours un solide sens de l'humour, l'album contient aussi une chanson crétine à une phrase de texte (Les téléphones s'enfilent). A signaler également, une reprise tout-guitare classieuse du thème du New York 1997, et une autre plus attendue d'Il tua son Petit Frère. Et une mystérieuse conclusion post-apocalypse songeuse et délicate, violoncelle à l'appui...
Magnifiant une fois encore l'immortelle - ou la mort-vivante ici, au choix - esthétique du Do It Yourself, cette capsule insécable emballée sous l'image de deux bébé-zombis assez flippants, semble vouée au destin habituel : déjà culte par la forme, ultra-plaisante sur le fond, et financièrement catastrophique (son prix de revient est d'environ... son prix de vente). La moindre de choses serait donc de vous arracher la gélule Antizombi 4mg chez les bons disquaires, ou de la traquer dans les pharmacies dévastées - comme d'autres cherchent la dernière boîte de Twinkies avant la fin du monde. Et si vous arrivez trop tard, de l'acheter ou de la voler au charlatan satanique qui en a, mais pas pour longtemps hélas, des poches pleines...
(Red Cream - Collectif Tricard 2013)
Critique écrite le 03 décembre 2013 par Philippe
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Blah Blah : les chroniques d'albums
Blah-Blah : Collectif Tricard par Philippe
07/10/2010
Anciens membres d'On Vend La Caravane, de Karma Cramé et autres Professeur Sombre - autant dire, très défavorablement connus de nos services de renseignements musicaux, les deux petits agités de Blah Blah ne sont certes pas tombés du dernier camion.... La suite