Accueil Chronique album : Bron y Aur - TROP DE VIOLENCE, par metal@concertandco
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Critique d'album

Bron y Aur : "TROP DE VIOLENCE"

Rock

Critique écrite le 31 août 2001 par metal@concertandco

Bron-Y-Aur - Trop de Violence (2001 / autoproduit)
        Quand on pense au rock français, on a tout de suite l'image Noir Désir devant les yeux (non ?). Et pourtant voici un groupe qui mériterait au moins autant de notoriété. Originaires de Quincy-sous-sénart (91), les 5 gars nous proposent à travers cette galette 7 de découvrirent leur style assez particulier, entre pop-rock et métal. De pop-rock, on retiendra principalement le sens de la mélodie (pour les passages tout en douceur) et du métal, on prendra l'énergie dsur certains titres et quelques riffs ça et là. Tout commence par Trop de Violence. Il s'agit peut-être de la chanson qui fait le plus ressortir la comparaison avec le métal. Le son de la basse est assez personnel et ressort bien tout au long du morceaux (aïe je n'aimerais pas être à la place des cordes). Thomas martèle bien sur la batterie (la grosse caisse doit elle aussi passer un mauvais quart d'heure). Ajouter à cela les riffs de guitares ravageurs et la chant écorché de Renan et vous obtenez la chanson la plus énergique du CD. C'est assez paradoxal quand on écoute les textes car comme a pu vous le faire suggérer le titre, cette chanson dénonce la violence. Premier constat avec cette chanson, les textes, en plus de leur sonorités n'ont pas peur d'êtres intelligents ! Cette chanson est vraiment chargée d'émotion et d'énergie, de l'intro tonitruante à la fin furieuse, et il est très difficile de se débarrasser du refrain une fois qu'on l'a dans la tête ! Une mélodie qui n'est pas surchargée de fioritures, c'est ce que nous propose Rock Business (les vampires), la deuxième piste. La ligne de chant, très variée, nous transmet bien l'exaspération contenue dans un texte assez sombre (certainement écrit après avoir regardé un reportage sur le Dracula de Coppola, ou les deux en même temps, qui sait ?). Elle oscille entre lamentation et cris, mais pas de hurlements, c'est pas le genre de la maison (après tout pourquoi écrire de beaux textes si c'est pour les hurler ?). A mesure que le texte devient de plus en plus virulent, les guitares prennent de plus en plus de place et transforment la petite mélodie initiale en rock entrecoupés de breaks du meilleur effet. Après une chanson vampirique (pour comrendre, lisez les paroles), Je ne Gagne Pas nous échange le sang contre de la poésie (pas que les textes précédents en soient dénués, loin de là). la voix de Renan fait encore des merveille tant sur les couplets où la mélodie est légère que sur les refrains où les guitares reprennent un volume propre au rock. TCQVNV, comprenez "Voilà Tout Ce Qu'on Veut Nous Vendre", prend la relève. Comme dans la première chanson, on se sent dans une ambiance métal (ce qui n'est pas pour me déplaire), avec des paroles toujours aussi intelligentes et intéressantes. En concert, cette chanson doit bien mettre le feu au public, surtout après le bridge où les Bron-y-Aur remetent un peu la sauce rock+énergie qui leur réussit si bien.  Vide, la puiste suivante ne l'est pas mais c'est le titre d'une ballade assez tranquille, avec des paroles qui ne gagneront pas le concours des paroles les plus heureuses, mais ce n'est pas le but me direz-vous. En concert, c'est une chanson parfaite pour conclure, tant dans la mélodie que dans le chant écourché au possible, alors avis aux célibataires ! (mais concluez avant la fin du morceaux car la conclusion de cette chanson oblige tout homo sapiens qui se respecte à hocher régulièrement la tête). Je ne sais si le IIIeme Millénaire sera tel que nous le décrit Renan, mais ça nous donne pas trop d'optimisme pour ce qui nous attend ces paroles ! Pour le reste, on peut qualifier cette chanson de pop-rock-metal tant le volume sonore joue aux montagnes russes, passant sans outrage d'une petite mélodie aux 5-10 secondes de musique les plus violentes de cet album. Enfin, pour conclure cet opus, Notre Unique Salut nous propose un rock métalisé qui, peut-être comme pour nous laisser encore plus sur notre faim (bigre c'est diablement réussi !), s'avère être une des meilleurs chansons de l'album, toute en violence canalisée.

    Est-ce une coïncidence le dernier mot de l'album est "salut" (juste avant des gémissements incompréhensibles, qui ne comptent donc pas). Alors salut ! Et vivement la suite des aventures sur CD ou en live ! (car Bron-y-Aur écume la région parisienne et bientôt près de chez vous)

metal@concertandco

PS : En août 2001, les excellents Bron Y Aur ne sont plus que quatre suite au départ d'un des deux guitaristes.

Discographie Bron-Y-Aur :1998 : Alors que Babylone s'enflamme2000 : Trop de violence

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 Critique écrite le 31 août 2001 par metal@concertandco