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Chronique album : Bumpkin Island - Ep, par Zeu Western Manooch
Samedi 23 novembre 2024 : 6574 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Bumpkin Island : "Ep"
C'est bien rare, et périlleux, d'aborder une chronique comme ça, avec tant de familiarité. Et puis quoi ? On fait bien comme on veut !
Soyons clair : votre Ep tourne sans relâche, résiste sans forcer un brin à toutes les érosions qui ne manquent pas de frapper tant de fausses bonnes idées et de vraies grosses bouses hypes. Et, franchement, c'est bien mieux qu'un prétexte pour en sortir un billet plus cru et amoureux que l'ordinaire.
C'est qu'à vous suivre mes copains (depuis le défrichage de bande Fm et le monde refait autour d'une bolée jusqu'à l'émergence de l'Oiseau Jaune) , j'ai espéré intérieurement que prenne cette sourde alchimie qui vous lie aujourd'hui. Cette lumière aux reflets indécis, votre part d'ombre ma foi, dépassant enfin la simple et franche camaraderie. C'est exactement ce vu, un rêve, qui, à force de tourner sans cesse dans ma tête, s'exauce avec ces cinq titres à la clarté voilée. Je suis heureux, c'est merveilleux !
Voilà donc des chansons, qui au-delà des affinités amicales, ont au départ la couleur douce de l'évidence, de par, notamment, la chaleur ronde de leurs arrangements. Mais très rapidement, on vous écoute comme on scruterait un éclair : sans vraiment savoir si la lumière souligne la nuit ou si elle la déchire. Un paradoxe bouleversant, belle vengeance face à la morosité du tout explicite. D'autant qu'il a le courage de s'insinuer partout. Ainsi, de vrais trésors musicaux se planquent sous des écheveaux d'écriture d'une apparente simplicité. Les instrumentations permettent la découverte d'un chapelet sonore sans fin. La voix - Elise "Rhâââ Lovely" Rocaboy - chante la musique tourneboulée du doute, et celle, parfois enivrante, du désir.
De ces joyeuses ambiguïtés nait une belle révolution. Ceux qui jusque là n'auront pas encore succomber à l'appel de cette dernière mesureront sur scène l'inaltérable poésie que vous neuf là, tout en suivant simplement le fil emmêlé de vos vies communes, avez su étendre aux contours hallucinés d'un voyage sans limite.
Tous sauront alors que la sobriété de Perfect Life mène à de chavirantes ivresses, que dans le faux calme de His Step se tapit le plus tendre des monstres. Tous, en écoutant Your Kiss ou Learn, vérifieront que les astronomes ont toujours manqué de précisions, et que sur leurs cartes aux étoiles, il serait grand temps qu'ils y inscrivent la vôtre, entre celles de Mercury Rev, Ride, Broadcast et Stereolab .
Pour finir, tous, je crois, se diront à l'unisson qu'une musique qui, sans jamais éviter d'être abordable, parvient à ce point à chavirer le cur et les sens, est immanquablement une musique amie.
Bien à vous les Bumpkin Island...Je vous aime !
2011 - Autoprod.
https://www.myspace.com/bumpkinisland
Critique écrite le 07 juin 2011 par Zeu Western Manooch
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