Accueil Chronique album : Crocodiles - Dreamless, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

Crocodiles : "Dreamless"

Crocodiles :

Pop - Rock

Critique écrite le 04 octobre 2016 par Pierre Andrieu

Mis en boite en six semaines au Silicon Carne Studios de Mexico City en compagnie du producteur Martin Thulin, Dreamless est déjà le sixième album de Crocodiles, un groupe emmené par les satellisés Américains Brandon Welchez et Charles Rowell, bien connus des amateurs de pop shoegaze pour leurs titres marqués au fer rouge par My Bloody Valentine et The Jesus And Mary Chain... Sur ce nouveau disque visiblement enfanté dans la douleur (de nombreux problèmes personnels ont assailli le duo ces temps-ci), Welchez et Rowell explorent des facettes plus pop de leur univers, en utilisant moult synthés planants. Ce qui leur va plutôt bien au teint si l'on en juge par la qualité du premier single et titre inaugural de cette collection de pop songs vénéneuses, l'entêtant " Telepathic Lover ", et sur celle du 100% synthétique " Maximum Penetration". Si les guitares sont un peu moins touffues, elles n'en sont pas pour autant absentes, délivrant des suaves et tourmentées atmosphères post punk, qui fonctionnent à plein régime sur le grinçant " Welcome To Hell ", le virulent " I'm sick " ou l'alangui et torturé " Go Now ". Comme sur les précédents disques de Crocodiles, l'alchimie opère entre la voix pleine de morgue - façon ange déchu - du dénommé Brandon, et les interventions toujours marquantes de son acolyte Charles à la guitare tranchante ou aux synthés triturés. Sur l'album Dreamless, seul le titre " Alita ", trop " pop FM sans aspérités ", déçoit. Les autres morceaux, y compris les très pop avec synthés clinquants " Jumping On Angels " et " Time To Kill ", ont toujours ce petit truc en plus qui attrape l'oreille de l'auditeur fan d'indie rock, noise pop et garage/shoegaze : une ligne de basse distordue et ultra accrocheuse, une mélodie qui reste en tête ou encore une ambiance joliment trouble avec effets sonores zarbis à la My Bloody Valentine (et oui, on y revient toujours !)... Avec son nouveau disque plutôt bien foutu, Crocodiles a de quoi séduire les amateurs de pop songs légèrement dissonantes et subtilement barbelées, tout en étant recouvertes d'un verni sucré pouvant permettre de passer à la radio.

Crocodiles en concert à La Mécanique Ondulatoire, à Paris le 9 octobre 2016 et en tournée, toutes les dates sont ici...





Chronique du concert de Crocodiles à la Coopé, à Clermont-Fd en septembre 2015.

Liens : www.facebook.com/killcrocodiles, twitter.com/killcrocodiles, www.instagram.com/killcrocodiles.

21 octobre 2016 (Zoo Music - Differ-ant)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 04 octobre 2016 par Pierre Andrieu
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