Accueil Chronique album : Daphné - Treize chansons de Barbara, par Philippe
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Critique d'album

Daphné : "Treize chansons de Barbara"

Daphné :

Pop - Rock

Critique écrite le 27 novembre 2012 par Philippe

Hourra ! Pour une fois, à l'occasion de la commémoration de la mort d'une grande artiste, l'on a pas fait une de ces compil-hommages au mieux inégales (voir par exemple Monsieur Gainsbourg Revisited), au pire sans intérêt, voire quelque peu affligeantes (voir par exemple Tels Alain Bashung). Non, ici on a fait appel à une seule chanteuse (et quelques accompagnants triés sur le volet). Non, pour célébrer la disparition il y a 15 ans de Barbara, on a même pas choisi une chanteuse avec un timbre proche (sinon on aurait plutôt dû prendre la petite "L" !), mais la délicieuse Daphné, dont les magnifiques albums et la voix divine constituent en permanence, sur l'Ipod de l'auteur de ces lignes, une exception notable à une playlist... plutôt rock'n'roll par ailleurs.
Si en plus, comme lui, vous n'avez qu'une connaissance limitée du travail de la Grande-chanteuse-disparue-à-la-voix-irritante-qu'on-a-jamais-vraiment-écoutée, vous aurez en outre le plaisir de découvrir des "chansonnettes" délicieuses (Petite Cantate, Au bois de St-Amant, Si la Photo est Bonne) en amuse-bouche, mais aussi divers textes plus profonds (Göttingen, Du bout des Lèvres), d'autres encore qui semblent de Daphné elle-même (Parce que je t'aime), certains enfin proprement bouleversants (La Solitude). Fait agréable, Dominique A et même un Jean-Louis Aubert étonnamment sobre, contribuent chacun sur un titre, sans aucunement tirer la couverture à eux...
Le tout fera donc déjà un bien bel ensemble, avant même d'attaquer (par la face Nord) l'inévitable Best-Of... Car non contente d'avoir négocié délicatement l'ultra casse-gueule Ma Plus Belle Histoire d'Amour, la jolie brune donne aussi une version poignante de Dis, quand reviendras-tu ? susurrée avec un Benjamin Biolay comme intimidé, autour d'une harpe. Et même l'Himalayenne L'Aigle Noir - et dieu sait si elle a été massacrée par des tâcheronnes et des poufs diverses à la Star'ac ou ailleurs, celle-la ! - est gravie quasiment sans encombres, avec un piano minimal, une touche de sanza et quelques cordes discrètes, sans chichis ni fioritures !
Splendide hommage à une interprète disparue donc, d'une interprète décidément exceptionnelle elle aussi et qui a un avantage : elle est bien vivante ! Et nous sommes de plus en plus nombreux (et nombreuses ?) à guetter ses trop rares passages sur scène (encore jamais chroniqués ici !). Ô gracieuse Daphné, si vous nous lisez, soyez donc un peu moins cruelle avec nos petits coeurs enamourés de votre timbre divin...
(2012)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 27 novembre 2012 par Philippe
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Daphné : les chroniques d'albums

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Daphné : Bleu Venise par Philippe
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