Accueil Chronique album : Dee Lorelei - 3, par Pierre Andrieu
Vendredi 22 novembre 2024 : 6660 concerts, 27229 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Critique d'album

Dee Lorelei : "3"

Dee Lorelei :

Pop - Rock

Critique écrite le 27 février 2007 par Pierre Andrieu

Troisième chapitre réussi de l'histoire de Dee Lorelei, le nouvel album du groupe clermontois permet d'être aspiré par une spirale musicale très originale. Une spirale infernale qui permet d'entrevoir les portes d'un monde sombre, inquiétant, hanté par la sexualité et foisonnant d'idées bizarres et d'influences bigarrées... Si la tonalité du disque (présenté sous une superbe pochette que l'on doit à Lord Gomez, de Kunamaka) est plutôt pop/rock, Dee Lorelei surprend par la richesse de la palette sonore qui lui permet d'esquisser ses multiples tableaux. Tableaux où l'on ressent de manière prégnante l'importance que représentent sur la psyché des musiciens le métal torturé de Tool, l'électro pop de Depeche Mode, le rock ouvert vers les sonorités orientales de Led Zeppelin, la pop aérienne de Jeff Buckley et de Radiohead, les bandes originales de films signées par Ennio Morricone et Angelo Badalamenti... Aussi tortueux, versatile et imprévisible que les films du réalisateur de Twin Peaks, Fire walk with me, Mullholland drive et Blue Velvet - le très perturbé David Lynch -, l'univers de Dee Lorelei encercle l'auditeur, parfois un peu réticent au début à cause de certains côtés grandiloquents et sulfureux, et ne le laisse plus s'échapper. C'est donc en prisonnier volontaire que les écoutes successives s'effectuent, révélant chaque fois de nouveaux petits détails sonores ou arrangements méticuleusement agencés sur les ballades à la guitare ou au piano, les envolées rock ou les titres de pop teintés de rock nerveux. David Roche (voix, guitare, piano, claviers, programmation), Pierre Esteves (basse) et Guillaume Valy (batterie) peuvent s'enorgueillir d'avoir composé et réalisé - avec l'aide de leur nombreux amis doués - un album au charme trouble révélant une indéniable personnalité. Souhaitons aux titresWar, Stay, Jaguar, 1000, Silence, Cauchemars et Fester (entre autres) de connaître une nouvelle vie sur scène, un endroit où Dee Lorelei se révèle souvent impressionnant...

A lire également, une interview de Dee Lorelei réalisée en 2004 et deux comptes rendus de concerts donnés à la Coopérative de mai, en 2003 et 2004.

Bientôt dans la rubrique Bonus du site de Radio Campus Clermont, une interview et un show case enregistrés en 2007 : www.clermont.radiocampus.org.

Sites Internet : www.myspace.com/deelorelei, https://deelorelei.net/.

Mars 2007 (Running Water Music)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 27 février 2007 par Pierre Andrieu
 Envoyer un message à Pierre Andrieu

Dee Lorelei : les chroniques d'albums

Dee Lorelei : DEE LORELEI

Dee Lorelei : DEE LORELEI par Pierre Andrieu
14/01/2004
Après un premier effort sous l'imprononçable nom de Mudl' Rapture, le jeune groupe clermontois Dee Lorelei vient de faire paraître un album prometteur. Comme leurs amis de Kunamaka, cette bande de musiciens semble être sérieusement perturbée, on... La suite