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Chronique album : Dinosaur Junior - Beyond, par pixel2hot
Samedi 16 novembre 2024 : 6748 concerts, 27223 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Avec Beyond, on assiste littéralement à une résurrection, car le groupe n'existait plus que virtuellement, sur le papier, et n'avait plus rien produit depuis longtemps. Les musiciens partis dans différentes projets, il a fallu du temps avant que cet album voit le jour. Et c'est tant mieux, car l'opus qui nous est délivré ici est très bon, voire cultissime. Le groupe a retrouvé son inspiration, et une gnack bien réelle. Certes, les comparaisons avec Nirvana seront nombreuses (pick me up par exemple), mais déterminer qui est l'élève et qui est le maître est une gageure. Et il faut reconnaître qu'en plus d'avoir des compositions solides, les musiciens se posent un peu là. Il suffit d'entendre les différents solos de guitare ou le jeu et la force de frappe de la batterie pour se dire qu'effectivement ce groupe a tout pour lui. Almost ready qui débute l'album est un morceau qui ne permet pas de se faire une idée précise de l'étendue du talent du groupe, des musiciens et de la composition. Il faut dire qu'il est un peu assomé par une production qui étouffe la musique plutôt que la libérer.
Cumble est un morceau très mélodique, mais traversé par une tension irritante à la longue. La voix nasillarde n'aide d'ailleurs pas vraiment à se mettre dans le bain. Heureusement, les musiciens sont très bons, et la composition sans faille.
It's me est un exemple de puissance contenue avec ses riffs acérés, son jeu de batterie pointu, tandis que Back to your heart est morceau aux riffs amples, à la batterie plus variée.
Been there all the time est un morceau un peu plus speed que les autres, où le batteur en fait des tonnes. Le chant reste sobre, même s'il paraît un peu surproduit, et je trouve que le dédoublement des voix n'est pas le meilleur choix. Pourtant, c'est un des meilleurs morceaux de l'album.
We're not alone fait dans la ballade spédée, avec ses arpèges sympas, et le chant calme mais décidé, et le solo suffisamment technique sans verser dans le "satrianisme". Ici, le solo ne fait pas nombrilisme, mais sert le morceau.
I got lost donne une nouvelle occasion au batteur de se mettre ne valeur, tandis que les miaulements du chanteur J. Mascis sont particulièrement pénibles. Sans la batterie, ce serait ni plus ni moins qu'un morceau à zapper, ni plus ni moins. Lightning bulb est un morceau lourd à souhait, qui colle assez bien à ce type de musique. Le chant paraît un peu plus vivant (bien que sur l'ensemble de l'album, on ait l'impression qu'il ne respire pas la joie de vivre), et pour la première fois sur l'album, on entend le travail du bassiste.
Cet album de Dinosaur Junior est manifestement très bon, et tous les fans de Nirvana devraient se précipiter pour acheter cette plaque. Cohérent, diversifié, inspiré musicalement, bien produit sans être surproduit, il est le signal de la renaissance du dinausaur...
Critique écrite le 01 août 2007 par pixel2hot
Dinosaur Jr : les chroniques d'albums
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