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Chronique album : Dj Zebra - French Bastard, par Philippe
Jeudi 21 novembre 2024 : 6751 concerts, 27229 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Dj Zebra : "French Bastard"
Théorème de base : plus improbable est le mélange, et meilleur il est... Une technique est d'associer des bêtes de scène mythiques mais évoluant dans des univers sans aucun lien : Michael was a jedi (Dionysos vs Michael Jackson) est comme qui dirait une chanson funkyssime. De même, DJ Zebra souffrant (comme moi) d'un amour immodéré pour -M-, il le pose sans ambages sur un riff stoner (light) de Queens of the Stone Age sur Queen de nous deux, avec un résultat monstrueux et addictif. Mais il le pacse aussi, non sans humour, avec le très viril Eminem dans un bootleg de Machistador (Machistadance) où vient s'incruster Louise Attaque (??), ou encore avec Bowie et même Linton Kwesi Johnson...
Une autre technique plus "facile" (fallait-il encore avoir l'oreille pour déceler ces associations) : poser une voix de femme exceptionnelle sur un riff de rock mythique donne généralement de bons résultats, drôles d'abord et convaincants ensuite... Bono la boulette (Diam's vs U2) où la voix de la rappeuse pétroleuse tombe étonnamment bien sur le riff de Desire, et puis surtout Camille as you are (Camille vs Nirvana), un duo qui aurait du exister dans un monde meilleur (l'écouter c'est en rêver !)
Alors bien sûr dans ces unions arrangées de force, il y a des chansons un peu too much, un peu soulèvecoeurantes, comme des desserts trop sucrés (ça n'engage que moi) : Hey villain boy (Chemical Brothers vs Franz Ferdinand), ou encore Toxic h'bibi (Britney Spears vs Mano Negra), et même des associations où on se demande si la mariée, actuellement indisponible, aurait consenti : Alice in France (Noir Désir vs Indochine). C'est ce qu'on entend par l'autre nom de baptème du mash up : la bastard pop ! Et en effet on se dit parfois : "salaud, t'avais pas le droit de faire ça, ils peuvent même pas se défendre...!"
Certes l'érudit en chansons pourra juger la pratique méprisable et facile. Par contre j'affirme qu'il fallait au moins un tout petit peu de génie pour "composer" Louxor in a Trashcan (Katerine vs The Raveonettes, ça tue). Et je suis par contre sûr que Cantat pardonnerait bien volontiers qu'on lui ait associé une déesse de la soul dans Soul desir (Aretha Franklin vs Noir Désir), chanson tout à fait jouissive que je vous défie bien d'écouter sans remuer au moins une fesse.
Si j'ai bien compté DJ Zebra a mis 17 chansons en téléchargement libre (et environ 3 fois plus annoncées), excellente technique marketing qui laisse l'auditeur la bave aux lèvres. Alors la prochaine fois que vous croiserez sa route, laissez donc les critiques pisse-froid s'emmerder en back-stage et profitez-en pour danser comme des fous... En attendant DJ Zebra c'est gratuit sur le web ou à la radio (Ouï FM) et y'a même un nouveau CD à commander (visuel ci-joint) des fois si vous tombiez vraiment accro...
(2006)
Critique écrite le 09 février 2006 par Philippe
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