Egyptology : "The Skies"
Edité sur le même label que Yeti Lane, on trouve justement chez Egyptology des similitudes avec ce groupe dans les musiques. Comme pour le duo Yeti Lane, le duo Egyptology (mais en trio sur scène) aime beaucoup utiliser les synthés vintages (Roland MC 202, Korg MS10, Yamaha CS-15, Roland JX3P...) et le son prog des années 70. Si Yeti Lane réalise un rock shoegaze à la fois pop et psyché, Egyptology a choisi pour s'exprimer, une musique instrumentale, progressive et planante. Quelque part entre Vangelis, Tangerine Dream, Giorgio Moroder (période Midnight Express), Goblins, The Orb ou le générique de l'émission TV Temps X, la musique space d'Egyptology décolle à tout va. On a l'impression de flotter, d'être en apesanteur, soit dans l'air ou dans l'eau. Comme disait Plastic Bertrand : "ça plane pour moi", et pour eux. Au sein du duo, il y a Olivier Lamm et Stéphane Laporte. Tous les deux ont joué dans Olamm et Domotic. De par ces expériences, côté bidouillages électroniques, ils en connaissent un rayon. Et avec Egyptology ils se donnent à fond, tels des scientifiques enfermés dans leur laboratoire. Si nos "sorcerer" connaissent bien leur sujet, il est par contre dommage que l'album ne reste que dans une tonalité "planante". Du début à la fin, on flotte dans l'apesanteur ambiante, alors qu'en concert ils n'hésitent pas à inclure des titres avec des sonorités plus techno et dansantes. Ces sons techno sur l'album auraient apporté plus de volume à l'ensemble. Au final, The Skies, c'est malgré tout du travail bien fait, avec quelques étincelles, mais moins aventureux que Turzi et Yeti Lane.
Avril 2012 (Clapping Music/Desire/La Baleine/Believe)
Critique écrite le 04 juin 2012 par Paskal Larsen