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Chronique album : El Goodo - Coyote, par Zeu Western Manooch
Vendredi 22 novembre 2024 : 6714 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
El Goodo : "Coyote"
El Goodo donne dans l'exubérance psyché-rock . Ebé là ça fait deux.
Repérés par leur compatriote des Super Furry Animals qui signeront leur premier album sur leur label, les Gallois reviennent avec un deuxième long format, Coyote, édité cette fois chez Grease Records (Ruckus Roboticus). Un album à haute teneur psychédélique (à en juger par la pochette on peut même parler de musique assistée par psychotrope), pop et décousu comme le Blow-Up d'Antonioni. Ah ! Nostalgie, quand tu nous tiens !
Dès la première écoute, El Goodo rappelle dans les grandes lignes, d'abord le Londres swingant des années soixante puis plus proche de nous les magiques The Coral (sur Aren't Your Grand on regardera dix fois la jaquette pour vérifier). Comme les Liverpuldiens, ils ont ce sens inouï et déroutant de la mélodie, qu'ils savent mieux que personne parer de cette patine sixties classieuse (la berceuse Oh To Sleep, à damner de l'insomniaque à la pelle) empruntée aux aïeuls. On dira qu'ils sont deux maintenant à jouer sur ce terrain. Un peu de concurrence, à ce niveau là , ça peut pas faire de mal, et puis c'est dans l'air du temps, non ? Qui les blâmera de vouloir se tirer la bourre aujourd'hui sur les restes de ce patrimoine commun ? Pas moi, ce coup-ci.
D'autant que si ce disque est rempli de références, il n'en est pas bouffi non plus, ce qui vous l'avouerez n'est pas le cas du premier Kaiser Kooks venus. Mais c'est indéniable, difficile de ne pas penser aux Who (Be My Girl embarqué dans un bus magique), aux Monkees (l'exalté Information Overload), aux Beatles bien sûr (le rigolard Pete) ou encore le Lovin'Spoonfull (le génial Talking To Birds, ses churs "Ougatchaka" tribaux et sa guimbarde de western).
On a les casseroles qu'on peut, le tout étant de savoir trier. Eux y sont parvenus avec brio. Youpi !
2009 - Grease Rds/Import
leur Murdochspace
Critique écrite le 15 mai 2009 par Zeu Western Manooch
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