Chronique album : Eon Megahertz - M.e.t.e.or., par Philippe

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Critique d'album

Eon Megahertz : "M.e.t.e.or."

Pop - Rock

Critique écrite le 08 septembre 2007 par Philippe

Avec un nom pareil, Eon Megahertz, et des origines géographiques comme la Côte d'Azur, on penserait spontanément à un duo de DJ's branchés comme il en pleut actuellement. Un doute naît toutefois en voyant qu'ils sont édités chez Sriracha, bien-nommée maison de disques-qui-t'arrachent-la-gueule. Metal hardcore alors ? Non plus. Car si les guitares de M.E.T.E.OR. sont bien lourdes, la voix fait plutôt garage miaulant (style Lords of Altamont). La suivante, The Spektor Machine faisant furieusement penser aux Queens of the Stone Age, le décor est planté : c'est bien du rock, et du qui cogne encore !
Encore un groupe de 4 poseurs à lunettes noires bien sapés, décidés à réinventer le garage comme si les Stooges n'avaient jamais existé.... Et le problème c'est que sur vous, ça marche à chaque fois : impossible de résister à la déferlante de Mantra, où votre corps est déjà en train de tressaillir à l'idée de voir quatre cadors pareils foutre le feu à la Machine à Coudre ou ailleurs...
Peu importe que malgré les petites chinoiseries électroniques qui viennent pimenter le son deci-delà, les chansons finissent par se ressembler à la longue - d'ailleurs c'est souvent le cas sur la musique de genre non ? Et puis vous êtes déjà en train de vous dire que la voix rockab' d'Operation Gold in Oran ressemble à du Elvis jouant avec les Cowboys from Outerspace, vous avez bien remarqué qu'il suffisait de fermer les yeux sur The Man from Tijuana pour repenser aux phénoménaux Suppositorz. Que vous n'avez jamais pu résister à une grosse guitare stoner comme celle qu'on entend sur Corporation Fix, qu'après tout le garage-stoner est un sous-genre qui restait à inventer - c'est fait !
Et puis vous vous dites pour conclure qu'avec tous les bons groupes auxquels vous avez pensé en écoutant M.E.T.E.OR., il est hors de question de rater leur prochain concert. Surtout que des gens dont le premier disque est si bien produit sont forcément des maniaques du son nickel.
(PIAS / Sriracha, 2007)
PS : sur scène, ça le fait, indeed!!