Accueil Chronique album : Fontaines D.c. - Romance, par Pierre Andrieu
Samedi 21 décembre 2024 : 6880 concerts, 27251 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Critique d'album

Fontaines D.c. : "Romance"

Fontaines D.c. :

Pop - Rock / Indie

Critique écrite le 23 août 2024 par Pierre Andrieu

Pochette d'une laideur peu commune (mais attirant l'œil), looks de rock stars fluo voulant se faire remarquer au pub (puis au kebab), nouveau son pour les arenas (après le zénith de Paris en novembre 2024, bientôt un concert à l'Accor Arena, justement ?) via une production signée James Ford (Arctic Monkeys, Blur, Klaxons, Depeche Mode, Gorillaz etc.) : Fontaines D.C. négocie de manière très serrée un virage orienté mainstream après son génial et très indie rock Skinty Fia. Mais contrairement aux apparences (souvent trompeuses), Romance, qui sort le 23 août 2024, est une éclatante réussite qui évoque parfois les titres calmes de l'album Mellon Collie and the Infinite Sadness des Smashing Pumpkins (la voix singulière de Grian Chatten, les cordes, le son... ) et assez souvent l'une des grandes influences de Billy Corgan & Co, les mythiques The Cure dans leur incarnation la plus pop. Il y a aussi un petit zeste de Sonic Youth pour salir le son et faire bonne figure. Bref, le disque est à la fois surprenant, audacieux et bâti pour cartonner, à l'image du premier single, l'énormissime "Starburster", un tube fédérateur et oppressant écrit suite à une grosse crise d'angoisse. Ici, les cordes évoquent les Beatles, le rythme et le chant, quant à eux, semblent provenir d'un hit de rap, et le tout est 100 % Fontaines D.C. et rend fou dès la première écoute. Comme le deuxième extrait de l'album, "Favourite", sorte de synthèse magique entre les imparables et inoxydables "Just like heaven" de The Cure et "1979" des Pumpkins. Dans sa globalité, Romance, ouvert par un titre du même nom serti d'une basse à la "Lullaby" de Cure (décidément !), est dans la lignée des plages dévoilées avant sa sortie : ce sont des morceaux que l'on prendra plaisir à prendre en pleine tronche au milieu de foules immenses (le tubesque et musclé "Here's The Thing", l'hymne "Sundowner"), tout en étant parfaitement adaptés à une écoute en solo ("In the modern world", "Horseness Is The Whatness") ou en duo ("Desire"). Le monde appartient désormais aux Fontaines D.C., les Arctic Monkeys semblant leur avoir transmis le flambeau lors de leur tournée américaine commune en 2023. Ah, et puis la dernière phrase du titre éponyme, "Maybe romance is a place for me and you", risque de faire écho chez des millions de gens...

01. Romance (02:34)
02. Starburster (03:41)
03. Here's The Thing (02:43)
04. Desire (03:39)
05. In The Modern World (04:27)
06. Bug (03:02)
07. Motorcycle Boy (03:42)
08. Sundowner (03:25)
09. Horseness Is The Whatness (03:08)
10. Death Kink (02:23)
11. Favourite (04:16)



Liens : www.facebook.com/fontainesband, twitter.com/fontainesdublin, www.instagram.com/fontainesband...





23 août 2024 (Beggars France - XL Recordings Ltd.)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 23 août 2024 par Pierre Andrieu
 Envoyer un message à Pierre Andrieu

Fontaines D.C. : les chroniques d'albums

Fontaines D.C. : A Hero's Death

Fontaines D.C. : A Hero's Death par Pierre Andrieu
31/07/2020
Après avoir cartonné avec son imparable premier album ("Dogrel", paru en 2019) et tourné de manière massive dans le monde entier pour le vendre, le groupe irlandais de post punk Fontaines D.C. s'est immédiatement penché sur l'enregistrement de son... La suite