Critique d'album
Franz Ferdinand : "Tonight : Franz Ferdinand"
Surtout dans le créneau qu'ils occupent, où chaque semaine une nouvelle bande de têtes à claques mal coiffées crée le buzz en repoussant la précédente aux oubliettes, notamment si ses membres ont plus de 25 ans. Première idée, ralentir le rythme : dès le single introductif Ulysses, on ne saute plus à pieds joints mais on a encore envie d'onduler du bassin... tout comme sur le tubesque No You Girls, où le groupe semble enfin assumer le côté sexuel de sa musique, un peu comme un post-ado qui ne saute plus tout devant dans la fosse mais danse plus en retrait, et en profite pour se frotter à la copine qu'il a fini par trouver...
Cela étant le concept est court pour un disque entier, qui renoue donc aussi avec les vieilles recettes avec plus ou moins de bonheur. Les titres punk-funk donnent en effet, comme on dit en VO, "a strange feeling of déja-vu" : Turn it On ou Bite hard sont assez efficaces, et parfois même riches en surprises au niveaux de leurs ponts et ruptures, mais resuçées et en deça des bombes déjà publiées et qu'il serait vain de citer toutes ici. Et même si on vibre temporairement sur la discoïde Live Alone.
Comble pour un groupe de ce calibre, on s'ennuie même un peu dans la deuxième moitié (What she came for), malgré quelques gimmicks accrocheurs (Can't stop feeling) : basculer en tout électronique 80's au milieu de Lucid Dreams n'est pour l'instant pas suffisant pour devenir les Poni Hoax anglais, ce qui serait pourtant une piste à creuser... Certes Twilight omens est assez catchy dans son genre, tout comme l'afro Send him Away, mais ils ne sont pas particulièrement marquants, pas du genre qu'on siffloterait toute la journée quoi !
Et pour ce qui est des titres calmes et pas follement inspirés qui ferment la marche, on voit mal ce qu'ils apportent à l'histoire de la pop, comme à celle du groupe. L'ensemble du disque reste assez bien fichu, à défaut d'être marquant : c'est de la belle ouvrage, une vague bonne à surfer mais sûrement pas un tsunami ... où un son plus riche ne compense qu'en partie une absence d'inspiration manifeste, sauf pour la pochette, très réussie. Laissons-leur le bénéfice du doute parce qu'on les a adorés sur scène du temps où ils étaient au top de la hype, mais c'est le dernier avertissement pour les Franz Ferdinand... car le Darwinisme, ça existe aussi en musique !
(2009)
Critique écrite le 05 février 2009 par Philippe
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