Accueil Chronique album : Gnarls Barkley - St Elsewhere, par Philippe
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Critique d'album

Gnarls Barkley : "St Elsewhere"

Gnarls Barkley :

Soul Funk Rap

Critique écrite le 17 janvier 2007 par Philippe

Okay okay, on déborde largement de la fonction découverte de Concertandco quand on chronique avec 6 mois de retard, un truc archi-platiné (avec la chansons recordman du téléchargement, mieux encore que cette peste survendue de Lilly Allen) : l'album de Gnarls Barkley ! Mais il y a trop de temps que cela nous démange. Car une fois la hype retombée cet album est quand même extra et se réinvite avec constance sur notre iPod.
Car Danger Mouse et Cee Lo, derrière leur concours de celui-qui-aura-l'air-le-plus-abruti-sur-les-photos (match nul à ce jour), sont deux producteurs archi bosseurs (ils ont participé à des albums aussi excitants, frais et inspirés que ceux d'Outkast, Gorillaz ou Jay-Z...). Evidemment à la base il y a la bombe Crazy, une idée de génie : sampler une B.O. de western série Z (Django, par Gianfranco Reverberi), avec basse qui tue et violons Morriconiens, et cette fameuse voix à la Solomon Burke, émouvante et enrhumée, irritante et sexy tout à la fois, du petit gros Cee Lo. Rarement on avait entendu un air aussi obsédant.
Hélas ce morceau a forcément un peu masqué les autres - or l'album recèle tout un tas de chansons superbement exubérantes. Dès le premier d'ailleurs : Go Go Gadget Gospel qui n'est pas sans rappeler certains titres de l'album ovni de The Go! Team (on l'avait tellement aimé sur ce site qu'on l'avait chroniqué ...deux fois), de même que Transformer. Par la suite l'auditeur ne peut plus guère toucher terre avant la plage 11, face à une telle démonstration de force : ces deux types pratiquent tous les styles avec le même talent impertinent - en grands sorciers du son.
Tour à tour soul à mort (St Elsewhere), rock'n'roll stupide et dansant (Gone Daddy Gone), gospel en diable (le revérend James J. Brown, récemment canonisé, n'est pas loin dans Smiley Faces), hip hop décontracté Gorillaz-like (Feng Shui ou Who Cares notamment), curiosité comme ces superbes ballades déchirantes dynamitées par du drum'n'bass (Just a thought et Storm Coming), ou encore slam en gros break-beat à la Buck 65 (Necromancing). Pour toutes ces raisons, Gnarls Barlkey mérite bien mieux que des disques de platine, du téléchargement et de la sonnerie de portable : du Respect. Parce qu'en hip-hop on a pas entendu grand chose de mieux en l'an 2006.
(2007)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 17 janvier 2007 par Philippe
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