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Chronique album : Gorillaz - Plastic Beach, par Philippe
Lundi 23 décembre 2024 : 6830 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Gorillaz : "Plastic Beach"
Ile où nous accueille nonchalamment Snoop Dogg lui-même, sur un hip-hop d'ambiance bling-bling. Avant de multiplier les sauts de style et les mélanges inattendus : on y fait ensuite intervenir un orchestre libanais, coupé grossièrement par deux jeunes rappeurs 'grime', Kano & Bashy, à la diction cassante comme du Eminem, avant que les deux styles se mélangent étonnamment sur un rythme dancehall (très réussie White Flag). Etonnant ? Oui et non, car comme dirait l'autre, un album de Gorillaz, c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber...
Et en l'occurrence, parfois sur des titres vraiment sur-produits, qui font mouche ou pas selon les goûts (pour nous, la graisseuse Glitter Eyes, oui, la très kitsch Empire Ants, non !). Ou sur des trucs anecdotiques comme Some Kind of Nature où vient paresser Lou Reed, Superfast Jellyfish où cachetonnent sans forcer les De la Soul. Ou encore, sur le fameux chocolat à la liqueur qu'on déteste et qu'on cracherait bien tout de suite (On Melancoly Hill, belle chanson potentielle, horriblement orchestrée).
Mais aussi, sur des titres instantanément marquants comme Rhinestone Eyes ou le très 70's Stylo : rien d'étonnant, avec de brillantes tirades de Bobby Womack lui-même, également touchant sur Cloud of Unknowing... Autre réussite, le surprenant hip-hop d'abord atonal de Sweepstakes (avec Mos Def), rejoint ensuite par tout le groupe jazz Hypnotic Brass Ensemble. Bien sûr, on connaissaît déjà sa propension à utiliser des marteaux pour écraser des mouches (on l'a vu sur scène oser faire jouer de l'uf en plastique à Tony Allen, roi de l'afrobeat, tout de même !)... Par exemple, réutilisant le bon feeling de cet autre projet, The Good, the Bad and the Queen, Droopy Albarn convoque à nouveau Paul Simonon, et même Mick Jones, pour jouer du Clash croirait-on ? Non, pour un titre languide et ultrapop appelé Plastic Beach, où il faut tendre l'oreille pour entendre la basse et la voix attendues...
Tout cela alors qu'avec un titre vibrant et simple comme Broken (très Demon Days dans l'esprit), contrairement à ce qu'il a l'air de croire, Damon Albarn tout seul avec une boîte à rythme et un orgue, pas planqué derrière un rappeur west-coast, ni une légende du punk, ni un orchestre kirghize en tenue de fête, ça le fait aussi ! Concluant élégamment sur la tranquille Pirate Jet, l'artificier en chef prouve en tout cas qu'il est toujours capable, par ses mixes impossibles et ses caprices d'enfant gâté, de tambouiller une hip-pop music qui ne ressemble à aucune autre... Et en l'occurrence, s'il peut continuer à sortir de tels albums de Gorillaz, ne serait-ce qu'une fois tous 5 ans, ça tombe bien, nous sommes largement preneurs de cette grande bouffée d'air frais et toxique à la fois !
(2010)
Critique écrite le 08 avril 2010 par Philippe
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