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Chronique album : Hanni El Khatib - Will The Guns Come Out ?, par Philippe
Mercredi 25 décembre 2024 : 6829 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Hanni El Khatib : "Will The Guns Come Out ?"
Eh bien - on ne vous apprend sans doute rien, hein - ça marche aussi pour le rock binaire. Prenez un type ordinaire (il n'aurait même pas besoin d'être un beau gosse au nom exotique, comme ledit californien Hanni El Khatib), faites le brailler dans un micro hors d'âge, plaquer 3 riffs ultra-référencés avec un son dégueu, ajoutez une batterie subtile comme les ruades d'une mule dans son box : vous obtiendrez Build, Destroy, Rebuild, et sans nul doute, des idiots irrécupérables (l'auteur de ces lignes y compris) ne pourront pas s'empêcher d'aimer ça, au moins un petit peu.
Hanni el Khatib est donc l'équivalent en musique de Hell Driver ou de The Walking Dead : un divertissement agréable si l'on est pas trop regardant... Mais que bien sûr, les fans élitistes de, respectivement, Nicholas Winding Refn, Georges Romero ou des Black Keys-d'avant-El-Camino, prendront bien soin de snober en se bouchant le nez : c'est leur droit, des gouts et des couleurs, blah, blah.
Mais il se trouve que sur Fuck it, You Win, l'application du mec à pomper le son des White Stripes est proprement hallucinante (et payante) : ça sonne ! De même que l'entêtante Come Alive et l'explosive I Got a Thing, véritable plaisir régressif en diable ! Et à part ça ? Dead Wrong est une rengaine qui reste, avouons-le, plus en tout cas que la reprise sans intérêt de Heartbreak Hotel. Moins galvaudé, le classique You Rascal You est donc mieux revisité par Hanni El Khatib, tandis que Loved One est épurée jusqu'à l'absence de batterie. Le reste n'est pas particulièrement marquant, notamment les ballades : savoir composer autre chose que des riffs n'est pas donné à tout le monde...
Mais bon, sans rancune, jeune homme : en arrivant avec des attentes faibles en terme d'originalité, l'auditeur pourra largement prendre du plaisir à vous écouter sur ce disque, et il ira bien volontiers voir ce que vous donnez sur scène...
(2012)
Critique écrite le 27 avril 2012 par Philippe
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20/06/2013
[Intérieur jour, dans un studio analogique à Nashville Tennessee, mars 2013. Dan Auerbach, très remonté, tourne en rond dans la pièce et passe un savon à Hanni El Khatib, assis dans un canapé et qui regarde, penaud, ses belles bottes brillantes.]
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