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Chronique album : Jim White - Drill a hole in that substrate..., par Pierre Andrieu
Vendredi 22 novembre 2024 : 6714 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Jim White : "Drill a hole in that substrate..."
En perçant un trou dans les fondations de son cerveau pour regarder ce qui s'y trouve, Jim White décrit son Amérique à lui (elle est pauvre, abandonnée et croyante mais se révèle fascinante) avec une poésie très cinématographique. La voix - évoquant parfois un Tom Waits jeune - raconte tranquillement des histoires qui interpellent d'autant plus qu'elles ont été admirablement mises en musique avec des guitares slides aériennes, un orgue hammond planant, un banjo roots, des guitares sèches ayant bien vécues et de pittoresques bruitages... Les interventions vocales très réussies d'Aimée Mann, Susie Ungerleider (Oh Susanna) et Mark Anthony Thompson (Chocolate Genius) renforcent encore la puissance évocatrice des morceaux. Comme l'inventive production (principalement signée Joe Henry, plus Jim White himself, Tucker Martine, Barenaked Ladies et Paul Rabjohns sur quelques titres), incroyablement propice à la rêverie éveillée...
L'auditeur replonge donc un peu en enfance en découvrant l'incontournable Drill a hole in that substrate and tell me what you see, la délicieuse impression qu'on lui lit une étrange histoire se mêle à celle d'assister à une projection d'un Western particulièrement riche en vagabondages. Jim White fait définitivement partie des grands songwriters américains actuels, au même titre que Bonnie "Prince" Billy...
Sites Internet : www.jimwhite.net, www.v2.fr et www.luakabop.com.
Juin 2004 (LuakaBop / V2)
Critique écrite le 09 octobre 2004 par Pierre Andrieu
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