Joe King Carrasco : "Mariachi Blues"
JOE "KING" CARRASCO Y COLLECTIVO CHIHUAHUAS. Le nouveau Joe "King" Carrasco est arrivé et il est excellent. Carrément ! Nous avions quitté Joe en Lozère où il avait donné un fantastique concert que nous vous avions narré ici même (sur Concert'n'Co). Nous l'avons rencontré cet été pour récupérer l'album ("Mariachi Blues") et prendre un pot pour une interview informelle avec sa délicieuse épouse Nicole. Joe et sa femme se partagent entre Texas/Mexique et Bédouès, Lozère. A l'heure actuelle, il devrait finir de tourner dans les îles britanniques... Et "Mariachi Blues" est devenu son avant-dernier album, "Beer Bars & Guitars" étant sorti depuis. Il n'arrête donc jamais ??? Nous avions parlé d'animaux (il contribue à "Viva Perros", une association dont le but est de sauver les chiens errants), de Raies Manta (il a été piqué et c'est parait-il d'une douleur intolérable), de ses rencontres musicales (notre homme Joe King faisait le buf avec le mythique Augie Meyers, co-fondateur du Sir Douglas Quintet 15 jours plus tôt !! Il connait TOUS les grands noms de la scène musicale texane avec qui il a jammé !). Et de son album et de sa couverture superbe. Illustrée par une superbe photo prise dans une ville mexicaine, il y a quelques années par ses bons soins. "Lil Lobo" (avec Patricia Vonne en Guest star) qui ouvre l'album est une tuerie garage dont on croyait la recette perdue depuis des lustres. Riff dément, ambiance garage. Du lourd. Joe King chante superbement dessus. Une mise en bouche réussie, le mariage avec la voix féminine est parfaitement réussi. Hurlement de "Lil Lobo inclus" ! Il y a même un reggae sur le célèbre bandit "John Dillinger". Mais ne brûlons pas les étapes. Lors de notre interview, il nous avait dit que "Chuck Berry était un de ses guitaristes préférés" ce que ne dément pas "Hurry Up Mexico", tant dans l'intro que le superbe solo de guitare. "Can't Push A River" est une incursion dans le Blues, comme "Dallas" mais sur un tempo plus enlevé. Limite Boogie. Et toujours, il y a du Chuck Berry dans la guitare de notre homme, qui se révèle, comme toujours, un guitariste d'une grande finesse. "Dallaaas, seen the last of me...". "Mariachi Blues", titre éponyme mérite largement de donner son titre à l'album ! "Jesus Malverde" est une fixation mexicanisante dont Joe King à l'habitude. On aurait pensé à "Mariachi Blues" ou "Mas Fine Fine Fine" hé ? Raté ! Mais elles sont excellentes toutes deux. "Yankin' My Chain" est un jungle beat, un super Bo Diddley Beat. "Ahooooooooo" ! Rien à dire ! Sauf excellent !!! "White Hat" est encore un rock aux effluves délicieusement garage toutes (belles) guitares en avant. Et, in fine, "Watch My Smoke" qui clôture l'album un Rock "fine, fine, fine". Encore une fois, on ne peut pas passer sous silence le travail formidable de Luis Murillo (batterie) et celui de Rick Del Castillo(basses), une superbe rythmique.rnA l'arrivée, un grand disque "vintage", décalé, dans la production actuelle pour nous rappeler que le "Rock'n'Roll is still alive. And well". Et ça dans la morosité et le désenchantement actuels, ça n'a pas de prix. En power-trio Joe King Carrasco, Rick Castillo (basses) et Luis Murillo, batteur pour lequel il a visiblement beaucoup d'estime font le job. Brillamment ! Si on m'avait dit qu'un jour un album de rock "internaCional" (avec l'accent mexicain !) serait enregistré, en partie, dans le village de mes aïeux Bédouès, Lozère, je ne l'aurais pas cru !! Et pourtant. Et un très bon opus de surcroit !!
2020 (https://www.joeking.com/joe-king-carrasco-mercado/cds-and-dvds)