Accueil Chronique album : Jungle Fever - Maja Thürüp, par Philippe
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Critique d'album

Jungle Fever : "Maja Thürüp"

Jungle Fever :

Autres / Savagebilly

Critique écrite le 08 janvier 2012 par Philippe

Deuxième service pour le trio Jungle Fever, mais cette fois-ci, point de créature dénudée sur la couverture, on passe directement aux singes tueurs qu'on apercevait sur la première : la jungle, c'est dangereux, Madame ! Ne vous y aventurez pas sans la compagnie du chanteur & guitariste Ted Alonzo, du batteur Johnny Ray, ou vous pourriez bien vous faire bouffer à la fin d'une course-poursuite perdue d'avance avec leur Cannibal Lady, comme c'est peut-être arrivé au premier bassiste, remplacé ici par un certain Dane Skandal. D'ailleurs après enquête, le titre Maja Thürüp fait allusion à une nouvelle de Bukowski, charmante histoire d'amour entre une exploratrice promise à la dévoration, et son sauveur, un aimable sauvage affublé d'un méga-penis...
Le tout est prétexte à refaire un album tout à fait dans le même esprit que le premier : du rock'n'roll tendance garage/billy, joué par des sauvages aux mauvaises manières, capables de chanter du binaire en français comme si ce n'était pas hyper casse-gueule, et de s'en sortir avec les honneurs (Sur ta Tombe, gothique et vaudou à la fois !)... Osant des riffs ultra-classiques réinterprétés avec candeur et voix réverbée, coupés de soli à une corde, pour des résultats réjouissants (Toxique, comme son nom l'indique !)
Bien sûr, il y a toujours des titres assez classiques surf (Do the Snake, assez pépère) ou rockab (The Beast, assez vénère)... Mais avec leurs classieux titres-parlant-de-filles comme Frenetik Transe Fever ou la pétaradante Géraldine, les Jungle Fever apparaissent aussi comme des cousins sauvages des très (trop ?) urbains Mustang... Si ce n'est comme les descendants directs de la Mano Negra - des enfants non reconnus générés en tournée en 1988 dans les jungles sud-américaines peut-être ?
A part ça, tout est quand même en anglais sur les notes de pochette : vauclusiens peut-être, mais on vise clairement (et on le peut) les jungles ultramarines, pleines de Red monkeys ... Et d'ailleurs le mythique Lucas Trouble est encore aux manettes à la production. Ajoutez au tout des cris d'animaux et un charmant poster d'ambiance tropicale à l'intérieur, et vous voilà parti très loin... Et au moment où l'on finirait par se demander si le son ne s'est pas presque assagi, revoici en bout de galette quelques extraits de live, avec trois chansons du premier album qui permettent d'entrevoir le potentiel dévastateur du trio sur scène. Vivement une nouvelle tournée donc !
(2011)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 08 janvier 2012 par Philippe
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