Accueil Chronique album : King Size - White Lies, White Beats, par G Borgogno
Samedi 21 décembre 2024 : 6880 concerts, 27253 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Critique d'album

King Size : "White Lies, White Beats"

King Size :

Pop - Rock

Critique écrite le 24 octobre 2021 par G Borgogno

KING SIZE. "White Lies, White Beat".
King Size était apparu sur les radars du Rock français en 1984 et en est, hélas, sorti en 2007. Ce n'est pas une raison pour ne pas se rappeler à leur (très) bon souvenir. Par exemple, en écoutant leurs albums. Ou en les chroniquant comme ce "White Lies, White Beat", un titre à rapprocher de "White Light, White Heat" du Velvet Underground. King Size, un groupe de Beauvais qui aurait dû plus compter dans le paysage "Rock français". Même s'ils avaient choisi l'anglais comme idiome pour chanter. Ceci expliquant cela ? Personnellement, nous ne pouvons que les en féliciter... King Size, en 23 ans d'existence, a sorti 9 albums. Peu de groupes "français" peuvent en dire autant... Ce "White Lies..." est leur septième opus (et d'après les mots de Philippe Nicole, bassiste et compositeur de l'album "le cinquième enregistré au Black Box studio, près d'Angers, studio cher à notre cœur. On se réjouissait d'avance car pour la première fois, on pouvait s'offrir 3 semaines de studio, un luxe ! Mais cette joie fut légèrement contrariée par le départ de notre batteur 3 semaines avant l'enregistrement ! Nous avons donc trouvé son remplaçant (qui est resté jusqu'à la fin du groupe avec nous) en catastrophe, et il a dû apprendre les morceaux en 15 jours et répéter comme un fou...Et ça s'est très bien passé ! Sur ce disque, c'est aussi la première fois que je me retrouvais à tout composer et tout chanter...". Tâche dont il s'acquitte fort bien. "White Lies, White Beat" donc.
Le premier morceau est un instrumental ("King Kong Size") qui envoie ! Avec des guitares et basses acérées. Les mecs savent jouer et composer. Ça se sent d'emblée avec ce "King Kong Size" (ouarf ! Pour la référence à un autre groupe et au dessin d'illustration) qui ouvre l'album. Un album qui fait la part belle aux guitares avec une super partie de basse et même un mini solo de lead bass. Superbe intro, pour super album.
"War Zone" et "Paralysed" sont deux mid-tempo. Deux excellents rockers. "War Zone" se démarque par son passage instrumental et son refrain accélérés. "Robert Zimmerman (Minneapolis 1960) est une superbe balade-Hommage au grand Bob. Avec un refrain entêtant "‘but he could always plays guitar". Guitares, justement. Elles sont superbes et Christophe Gillet s'acquitte avec classe de la tâche sur tout l'album. Sur "Zim", il joue un merveilleux solo de guitare aérien. "White Lie" est un rocker énervé doté d'un riff d'intro à la ACDC (c'est un compliment). "Heavy Soul" et "For Sale" sont deux autres rockers de bonne facture. Ils vont jusqu'à reprendre "O Caroline" de Matching Mole. Dignement. Avec un son de mellotron d'époque. "Cosmic Trip" (superbe) et "I got Nothing" s'écoutent avec une facilité déconcertante : Philippe Nicole maitrisait la forme refrain-couplet-refrain avec brio. Sont-ce des hommages déguisés à Gainsbourg et Iggy. "In a another world" avec son refrain et son Farfisa vintage diaboliques est certainement ma préférée avec l'instru "King Kong Size". "In a another world", une chanson sur le milieu carcéral, tiré de lettres de détenus, sur le milieu carcéral... "Nursery Rhyme" (hommage aux vétérans du prog-rock ?). En l'écoutant, je me surprends à penser "ils sont forts pour les refrains". Avec en écho, la voix d'Annie Bossut en "guest" le temps d'une ritournelle. "July" est une très belle chanson comme "How Old Do We Have to get before it stops ?" et ses bandes passées à l'envers. Bonnes question et chanson qui finit sur un solo de guitare inspiré. Philippe Nicole (basses, lead voices, mellotron) et ses complices Christophe Gillet, responsable des belles guitares (et back-vox) qui illuminent l'album et Stéphane Vergriete (intégré de dernière minute, son travail n'est que plus remarquable) ont fait du beau boulot. Un bel objet en plus. A la pochette cartonnée superbement illustrée par "El Rotringo". Belle découverte qui donne envie d'en savoir plus (entendre "écouter les autres albums") sur ces Rockers de Beauvais.

2002 (KS 007, Mosaic Music).

Pour commander l'album, il faut aller sur le site https://therev/kingsize/ , et cliquer sur l'onglet "boutique" : ou directement le commander à Philippe, directement à : therev@free.fr

 Critique écrite le 24 octobre 2021 par G Borgogno
 Envoyer un message à G Borgogno