Accueil Chronique album : King - One, par Cathy
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Critique d'album

King : "One"

King :

Pop - Rock

Critique écrite le 24 juin 2016 par Cathy

C'est le showcase du 22 avril 2016 à la Mesón qui m'a donné envie d'aller écouter l'EP six titres, et quel EP! Voilà un disque qui te fait sourire dès les premières minutes du très évocateur The Bone . Parce que tu sais que tu entres en terre sacrée, et que tu vas aimer ça. On commence le récit dans la pénombre et la moiteur d'une chambre qui sent l'amour puis on s'évade progressivement vers une ballade blues rock dans la plus pure tradition. N'entendez pas par là que l'album est classique, pas du tout. Il revisite le genre tout en élégance et puissance, agrémentant ses morceaux de pures lignes de batterie, de mélodies soignées. La voix est profonde, elle sera souvent comparée à celle de Leonard Cohen, mais il y a pire comme comparaison dans le registre de la "sexitude"... Oui, ça déborde de sensualité et de force, c'est terriblement cinématique. Cela faisait un moment que je n'avais pas été scotchée par une ballade: la dernière fois remonte à l'écoute du Deep Cuts de Tony Joe White, c'est dire. Ce qui m'avait séduite alors et me séduit encore aujourd'hui, c'est le mélange des genres: ici, avec l'usage de l'électronique des synthés, des orgues avec l'omniprésence de basses envoûtantes. Des choeurs féminins fantomatiques viennent peupler le paysage, l'amour s'enlise, s'épuise dans le matérialisme. Seul le désir subsiste, l'envie de fuir aussi. Kings and Lovers lancera le cri de loup et le voyage chamanique. On entre dans le générique d'un film où traineraient encore quelques vapeurs d'Ennio Morricone. Au son du glas, The Bright Words s'élèvent en prière. Une femme (... des femmes) hante cette histoire, ses mots rassurent, déroutent, bousculent le désir qui prend corps dans l'incantatoire Shotgun. Every Other Night me renvoie par son intro au Rome de Danger Mouse et Daniele Luppi; le travail de production est remarquable. Soulignons-le, la section rythmique (Raphaël Seguinier & Sylvain Joasson de Thousand) participe beaucoup à la réussite de cet EP. Oh!Tiger Mountain et Stéphane Milochevitch (lui aussi de Thousand) ont co-écrit les paroles de ce six titres très prometteur, ce qui nous fait attendre avec impatience l'avènement d'un album.

Sortie du vinyle le 13 mai 2016 chez Sounds Like Yeah Records

 Critique écrite le 24 juin 2016 par Cathy