Critique d'album
The Legendary Tiger Man : "Femina"
Il y embrasse un large spectre de notoriétés féminines, allant de stars reconnues à des étoiles montantes de son Portugal natal ou d'ailleurs. Commençons par les plus exotiques : la charmante australienne Phoebe Killdeer pour un titre très Wraygunn, Becky Lee, une jolie consoeur one-woman-blues-band d'outre-atlantique, pour deux titres à la tonalité presque country, et surtout la voix proprement torride de Cibelle, la brésilienne qui monte, pour deux titres admirables : l'épurée et pleine de promesses I just wanna know what we're gonna do, et une reprise du splendide True Love will find you in the End de Daniel Johnston. Il y a ensuite la section stars, indifféremment du cinéma ou de la chanson. Constatez !
Au rayon stars de la chanson, Lisa Kekaula pousse un titre très garage, Bellrays-like, et Peaches invective le Tigerman en composant un très nerveux et sensuel Hellcat (impossible de ne pas songer au personnage de CatWoman). Pour les stars de cinéma, tandis que la belle Maria de Medeiros vient minauder un convaincant Theses Boots are made for walking, il faut avouer que la voix la plus troublante de tout le disque (ex aequo avec Cibelle) est bien celle d'Asia Argento, qui nous cueille dès le départ en duo langoureux (Life ain't enough for you), avant de nous emporter loin, très loin dans un rêve mouillé (My Stomach is the most violent of all of Italy...).
Et entre toutes ces voix déjà connues, côté Portugal, on découvre un certain nombre de créatures à peu près toutes affolantes : la ravissante Rita Redshoes dont la voix claire commet pourtant une reprise poisseuse à souhait de Lonesome Town, puis un envoûtant Hey, sister Say avec piano. Mais aussi Mafalda Nascimento, violoncelliste brune piquante reprenant du Danzig, ou encore Claudia Efe, chanteuse blonde incendiaire prétendant que Dieu se cache sous sa chemise... Pas fou le mec ! The Legendary Tiger Man ne chante qu'avec les plus belles compatriotes qu'il ait pu rencontrer.
A tous ceux et celles que les voix féminines envoûtent, Femina promet donc un voyage assez torride dans le blues le plus sensuel qui se puisse imaginer à ce jour. Expérience hélas impossible à reproduire sur scène, pour des raisons techniques évidentes mais aussi parce qu'aucun palpitant d'être humain normalement constitué ne pourrait survivre à une telle salve de décharges érotiques...
(2009)
Critique écrite le 13 mai 2010 par Philippe
Envoyer un message à Philippe
The Legendary Tigerman : les chroniques d'albums
The Legendary Tigerman : True. par Philippe
22/05/2014
Selon la définition inventée nuitamment par Satan lui-même à une croisement de chemins il y a bien longtemps, être un one-man-blues-band, surtout un légendaire, devait être à la fois un bonheur et une malédiction. Un bonheur, parce qu'en plus de... La suite
The Legendary Tiger Man : Fuck Christmas Baby, I Got The Blues par Philippe
26/01/2007
Depuis un moment déjà, nous savons que Paulo Furtado n'est pas que le chanteur du phénoménal groupe de rock lusitanien Wraygunn, mais aussi le Légendaire Homme-Tigre. Pour autant son album le plus récent, appelé Masquerade, nous avait paru un peu... La suite