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Chronique album : Mademoiselle K - Hungry Dirty Baby, par Philippe
Lundi 23 décembre 2024 : 6830 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Mademoiselle K : "Hungry Dirty Baby"
Or cette fois-ci le coup de vent frais c'est plutôt une rafale mistralienne par rafales à 130 km/h, du genre qui vous défonce le cadre et l'espagnolette en même temps. C'est qu'elle arrive à cheval, la pétroleuse, et pas sur un poney : I can ride a fucked up bull, autant dire j'ai peur de rien ! Toujours dotée d'un sens de la mélodie marquante, la charmante Katerine Gierak, armée d'une nouveau gang, aligne sans coup férir des hits pop catchy et mélancoliques à la fois, pas très éloignés du style des Two Door Cinema Club (Walk of Shame ou Watch Me), sans abandonner sa patte reconnaissable entre mille (Glory, où une première promesse de fessée est annoncée en passant, ouh Laaa La...). Et en matière de sésame sinon pour les radios, au moins pour nos coeurs, elle signe un tube sacrément barré, ce Hungry Dirty Baby éponyme, ultra rentre-dedans, qui aurait de quoi faire en fuir plus d'un : "horny" en diable, elle assaille littéralement l'auditeur (ou l'auditrice, on ne sait pas) de ses injonctions sexuelles ! Ca, en hurlant aussi joliment "I want to, I got to, I need to... Fuck you !", elle n'échappera pas à l'étiquette Explicit Lyrics outre-Atlantique, c'est un fait... A notre connaissance personne ici, et encore moins là-bas, n'a eu le culot d'enregistrer d'aussi jolies cochonneries sur un disque depuis bien longtemps !
Mais sous cette joyeuse grossièreté, there is more... Car avec sa voix où la fêlure affleure toujours au bon moment, elle signe aussi des balades inspirées et personnelles (UR WOW et surtout la splendide et assez poignante Someday). Tout en nous ramenant pour finir sur terre avec un hymne raleur et quelque peu punk s'en prenant à l'amicale (et insupportable) pression sociale bien connue qui se saisit des filles au delà de 30 ans : C la mort ! C'est clair ou bien ? Alors inutile d'essayer de lui passer une corde au cou, l'amazone a déjà défoncé son box et est repartie à cru, et à bride abattue, vers d'autres aventures et notamment, une belle tournée en 2015. So long, Cowgirl, have fun and stay wild !
2015
Critique écrite le 04 mars 2015 par Philippe
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