Accueil Chronique album : Madonna - Confessions On A Dance Floor, par Philippe
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Critique d'album

Madonna : "Confessions On A Dance Floor"

Madonna :

Pop - Rock

Critique écrite le 15 mars 2006 par Philippe

A l'occasion d'un emprunt de son dernier album Confessions on a Dance Floor, on s'aperçoit que la malheureuse Madonna Ciccone n'est pas du tout référencée ici. Certes ce dernier CD, à l'image de sa couverture et de son livret (en gros, 10 photos de la dame dans des habits moches et en position avilissante), est assez vilainement racoleur et tout à fait dispensable... mais nom de Zeus, la Madonna, la Unica, a quand même fait de grandes choses avant de devenir... rousse !
Après avoir bercé ma jeune adolescence (45 t de La Isla Bonita acheté vers 1985), je l'avais oubliée en m'éveillant à la "vraie" musique. Puis la diva incontestée de la pop (n'en déplaise aux boutonneuses et cellulitiques Britney Spears et consort) avait pourtant reconquis les coeurs. Pensez-donc, trois bons albums d'affilée ! Ray of Light contenait quelques fulgurances trip-hop, l'hymne des Bleus au Mondial et un bijou sompteux, Frozen (le plus beau clip pop de tous les temps).
Ensuite, deux albums avec le génialissime Mirwais Ahmadzai qui ont littéralement retourné les charts et mon occiput : l'excellent Music et le très politique American Life, deux albums au son incroyablement ciselé, synthèse la plus parfaite possible entre 'ce qui passe à la radio' et la recherche avancée en matière de sonorité et de production sophistiquée, deux albums aguicheurs et dansants, en un mot : sexy !
Hélas Madonna s'est à présent entichée d'un tâcheron, DJ hype nommé Stuart Price qui a presque tout gâché... Car pomper un refrain d'Abba comme il le fait sur Hung Up ne tient vraiment pas du génie, cela frise même le ridicule. L'album est plus ou moins une série de scies disco (à l'exception d'Isaac en duo avec un chanteur israélien, sans doute pour le côté mystique de la Donna), certes à même de faire danser les gens comme Sorry : refrains carrés, entêtants... décérébrants, ça reste acceptable pour du dancefloor, c'est sûr !
Mais comme par hasard, la meilleure chanson est la dernière encore confiée à Mirwais, Future Lovers, l'autre Let it will be étant déjà amochée et FM-isée par son nouveau chouchou. Toutes proportions gardées, Madonna a donc un point commun avec David Bowie : bien entourée, elle est capable du meilleur, sinon elle redevient juste ordinaire. Il n'y a plus qu'à attendre son prochain gourou, donc... mais il ne faut pas désespérer : si ça se trouve à soixante ans passés elle sortira avec Marc Lanegan et Vitalic un album d'électro-stoner qui nous fera pleurer de bonheur.
(2006)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 15 mars 2006 par Philippe
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